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POP-ROCK HARD FM  |  STUDIO

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1986 Gtr
 

- Membre : Yes, Genesis, Squackett, Steve Hackett , Mike Oldfield, Marillion, Saxon, Quiet World
- Style + Membre : Asia

GTR - Gtr (1986)
Par MARCO STIVELL le 25 Août 2012          Consultée 3386 fois

Et encore une surprise, une ! Qui aurait cru voir Steve Hackett oeuvrer dans ce type d'expérience un jour ?

A plusieurs lieues de leurs albums solos respectifs, Steve Hackett et Steve Howe proposent une nouvelle formule conjointement, celle du "supergroupe". Le second est néanmoins déjà quelque peu habitué à ce genre d’exercice, étant passé par la case Asia quelques années auparavant. Mais pour l’autre Steve, l'ancien Genesis, c’est tout à fait étonnant.

Un supergroupe est une formation composée de membres plus ou moins connus venus d’autres groupes différents. Dans le monde du rock progressif, on en dénombre au moins deux importants : UK à la fin des années 70, et Asia depuis le début des années 80, même si ce dernier accorde une plus large place au versant FM. Et ici, on a GTR qui signifie "guitar", tenez-le vous pour dit. Steve Hackett et Steve Howe, deux guitaristes hors pair au passé aussi glorieux l’un (avec Genesis) que l’autre (avec Yes), ainsi que le claviériste / producteur Geoffrey Downes (Yes, Asia) en sont les moteurs. Ils sont épaulés par le chanteur Max Bacon - un "hurleur" diront certains avec mépris – aux capacités vocales assez étendues, le bassiste Phil Spaulding que l’on retrouve ces mêmes années aux côtés de Mike Oldfield ou encore le batteur américain Jonathan Mover, qui a occasionnellement joué avec Marillion avant l’arrivée de Ian Mosley.

Les deux guitaristes ont tous deux un sacré bagage en matière de rock progressif, mais il est très loin derrière au moment où GTR est crée. Ce nom est judicieusement porté car ce sont évidemment les guitares qui prédominent, mais côté style, les deux hommes s’en tiennent à ce vers quoi les années 80 les ont portés (comme beaucoup d’autres), à savoir le rock FM. Mais les oppositions naissent dès l’instant de création. Un Steve (Hackett) veut élargir le champ de composition et s’en tenir à des moyens financiers les plus simples possibles tandis que l’autre (Howe) veut rester dans les chansons simples et employer un gros budget, de grands studios, hôtels, etc... Pas étonnant que cette expérience soit restée éphémère, Hackett y mettant fin pour ne plus rien avoir à gérer. Déjà que le voir dans cette histoire était étonnant, ça l'aurait été encore plus de le voir y prendre goût. Néanmoins il lui aura permis de rencontrer un certain succès, puisque GTR se hissera lui aussi durant une durée éphémère au sommet des hits parades, porté par le tube «When the Heart Rules the Mind».

Que reste t-il donc à part cela ? Une dizaine de chansons plus ou moins efficaces avec une poignée de gros tubes, à savoir «Reach Out (Never Say No)», «The Hunter» (seul morceau composé par Geoffrey Downes), mais aussi et surtout le très fameux «When the Heart Rules the Mind», qui devient facilement un hymne. Dans un style pop FM lorgnant vers le hard par certains aspects, chacune est portée par un riff terrible avec présence des quelques synthés et la voix de Max Bacon reste assez adaptée à ce style, d’autant plus qu’il n’en rajoute pas tant que ça. D’autres chansons, bien qu’étant passées inaperçues, valent le détour comme «Jekyll and Hyde» (encore que, pas trop en studio) et «Here I Wait», peut-être ma préférée de l’ensemble.

Quant au côté plus aventureux, il se manifeste de deux manières. D’abord au moyen des instrumentaux, à savoir le très bon et lumineux «Sketches in the Sun» (de Howe) qui aurait pu être acoustique mais qui est joué par des guitares électriques ; ainsi que «Hackett to Bits», un peu de «Los Endos» de Steve Hackett (reprenant entre autres, le thème de «Please Don’t Touch»), toutes proportions gardées bien sûr avec le chef-d'oeuvre de Genesis. Là ça reste plutôt de bonne facture sans être exceptionnel. D’un autre côté, il y a bien sûr les fameux passages acoustiques tant attendus sur un disque de ce calibre, et qui se trouvent dans les introductions des chansons de fin. «Toe the Line» serait aisément qualifiée aujourd'hui de power ballad, même si l'on est loin du speed metal symphonique, et «Imagining» avec ses contrastes aura de quoi rappeler agréablement «Tempus Fugit» de Yes.

Bref un assez bon album, plutôt honorable pour une telle expérience et qui restera unique. On est un peu loin des vrais chefs-d'oeuvre de Steve Hackett en solo, mais ce genre de parenthèse demeure intéressante.

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   MARCO STIVELL

 
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- Steve Hackett (guitares, claviers)
- Steve Howe (guitares, claviers)
- Max Bacon (chant)
- Phil Spaulding (basse)
- Jonathan Mover (batterie)
- Geoffrey Downes (production)


1. When The Heart Rules The Mind
2. The Hunter
3. Here I Wait
4. Sketches Of The Sun
5. Jekyll And Hide
6. You Can Still Get Through
7. Reach Out (never Say No)
8. Toe The Line
9. Hackett To Bits
10. Imagining



             



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