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COHEED AND CAMBRIA - In Keeping Secrets Of Silent Earth 3 (2004)
Par JEREMY le 18 Mars 2005          Consultée 5657 fois

La scène emo est en pleine effervescence, ces derniers temps. Les sorties se succèdent, et les dévoreurs de disques que nous sommes ont de plus en plus de mal à faire un choix. Mais les sorties de qualité, elles, ne se succèdent pas. Ou tout au moins, sont relativement rares. Il y en a une, parmis elles, qui mériterait d’ailleurs une attention toute particulière, celle d’un groupe d’origine américaine qui porte le curieux patronyme de Coheed And Cambria. Je veux parler de leur troisième album, "In Keeping Secrets Of Silent Earth 3", qui promet de faire légion dans le genre. Explications.

Un peu à la manière d’un Ram-Zet en bien moins extrême et en moins schizophrénique (quoique…), Coheed And Cambria mélange les genres comme bon lui semble et fait preuve d’une maturité impressionante dans l’élaboration des morceaux qui s’enchaînent sans heurts, avec une fluidité étonnante et une homogénéité rare. C’est bien simple, on peut passer du hardcore à de la pop en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et on n’en sera pas choqué pour autant car le son, le rythme, le je-ne-sais-quoi qu’il y a dans Coheed And Cambria fait que l’enchaînement se déroulera de la plus belle des manières. Il y a quelque chose de totalement hors du commun dans la patte de Claudio, principal compositeur et chanteur du groupe, qui donne une dimension magique à la musique de ce « In Keeping Secrets Of Silent Earth 3 ».

Plus concrètement, et si on voulait être restrictif, on pourrait décrire la musique de Coheed And Cambria comme du punk progressif. Punk à cause du timbre de voix de Claudio, très proche de celui de Davey, chanteur d’AFI, et progressif à cause des plans, des enchaînements, des variantes dans leur musique. Les morceaux sont si riches qu’on pourrait presque, à partir des différents thèmes abordés dans un seul, en construire cinq nouveaux. Mais rajoutons à cela une bonne touche d’émo, dans l’approche des ambiances et le son des instruments (des claviers et des guitares acoustiques principalement), ainsi qu’une petite dose de pop, pour le groove incroyable des morceaux, tous plus entrainant les uns que les autres.

Le gros point fort de cet album c’est qu’il a une durée de vie pratiquement illimitée. En effet, sur les onze titres proposés, on en trouve quelques uns vraiment faciles d’accès, avec des refrains géniaux qui se mémorisent en un rien de temps, comme « Three Evils (Embodied In Love And Shadows) », « The Crowing » ou « Blood Red Summer », ce qui permet de rentrer dans le cœur de l’album dès les premières écoutes. Mais des morceaux beaucoup plus longs viennent parer à toute monotonie, regorgeant de changements de rythmes, de chœurs, de petits soli incisifs soutenant le chant, bref d’un tas de petits éléments qui renouvelle le plaisir à chaque écoute. Ces morceaux sont tellements riches qu’on à l’impression d’écouter quelque chose de nouveau, de frais, à chaque fois.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est le chant qui prédomine. Les guitares sont également très présentes, au niveau des riffs (d’ailleurs extrêmement variés : « The Crowning » commence comme du Isis tandis que « Three Evils Embodies In Love And Shadows » fait presque penser à du Téléphone), mais l’instrument principal servant à faire passer des émotions tantôt joyeuses, tantôt mélancoliques est bel et bien la voix hors du commun de Claudio, qui monopolise facilement 80% du temps du disque.

Vous voulez savoir, concrètement, l’effet de Coheed And Cambria ? Imaginez que vous êtes dans une petite pièce sombre enfumée, remplie de monde, avec une désagréable odeur de sueur, et que soudain vous trouviez la porte de sortie et que vous vous retrouvez dehors, à l’air libre, dans la nuit fraîche. C’est cette soudaine sensation de bien-être qui représente le mieux Coheed And Cambria et sa musique. Un énorme bol d’air frais, et un album très, très réussi.

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   JEREMY

 
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- Claudio Sanchez (chants, guitare)
- Travis Stever (guitare, chant)
- Mic Todd (basse)
- Josh Eppard (batterie)


1. The Ring In Return
2. In Keeping Secrets Of Silent Earth: 3
3. Cuts Marked In The March Of Men
4. Three Evils (embodied In Love And Shadow
5. The Crowing
6. Blood Red Summer
7. The Velourium Camper I: Faint Of Heart
8. The Velourium Camper Ii: Backend Of Fore
9. The Velourium Camper Iii: Al The Killer
10. Favor House Atlantic
11. Light & The Glass



             



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