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1993 Swing Your Bag
 

- Membre : Stiltskin, Genesis, Ray Wilson

GUARANTEED PURE - Swing Your Bag (1993)
Par MARCO STIVELL le 5 Décembre 2012          Consultée 2268 fois

Ray Wilson naît le 8 septembre 1968 à Dumfries en Ecosse, où il grandit avant de déménager à Carlisle. C'est son grand frère Steve qui lui donne l'amour pour la musique et ensemble à l'adolescence ils forment leur premier groupe qui s'appelle... The End. L'expérience ne les mène pas loin, contrairement à leur passage à la professionnalisation avec GUARANTEED PURE. Certains sites Internet nous disent que trois albums ont vu le jour sous cette formation alors qu'un seul est passé à la postérité, et pour le moins péniblement car en dépit d'un petit succès avec «Swing Your Bag», la chanson (si Ray WILSON ne l'avait pas repris à son compte en solo, qui s'en souviendrait ?), l'album du même nom a lui en revanche totalement disparu de la circulation, jamais réédité bien évidemment. D'ailleurs, quand on en parle à Ray WILSON aujourd'hui -ce qui est plutôt rare-, il y a comme un malaise dans sa réponse.

Quand on écoute l'album, on comprend légèrement pourquoi... A l'époque, le chanteur et ses compagnons sont de jeunes rockeurs qui auraient tendance à se chercher un petit peu. En 1993, le mouvement grunge bat son plein (Ray en saura quelque chose l'année suivante) et nous avons ces espèces de minets qui ne savent pas trop ce qu'ils veulent vraiment faire, hésitent entre un rock dur (mais pas sale), une pop-soul rétro, un folk épique, sans oublier une production nostalgique des années 80... Bref, un peu naïf et à contre-courant. Et puis quand on voit l'esthétique choisie, on ne peut s'empêcher de faire un léger anachronisme, le parallèle inévitable avec les oeuvres futures de Ray WILSON, beaucoup plus... sérieuses. Sans même écouter une note de musique dans ce disque, il convient de jeter un coup d'oeil aux paroles. Ray donne l'impression de conter ses petites romances avec parfois le ton d'un adulte qui n'est pas encore tout à fait sorti de l'adolescence. Et musicalement, c'est la grosse déconnade, ça part dans tous les sens. On a l'impression et particulièrement à l'écoute du chanteur d'avoir affaire à une bande de... dandys. Si malaise il y a aujourd'hui quand l'intéressé parle de cette époque, ce n'est sûrement pas pour rien...

D'ailleurs, à part le côté frais et amusant, il n'y a pas grand-chose à retenir des 80 % de ce disque. Entre le pop-soul rétro «Even the Best Guys (Lose Their Girls)», «Pieces of Rock'n'Roll» et ses «shalala» et «shoobedoowah» forcés (sans parler du saxophone plutôt incongru), ou ce grand n'importe quoi qu'est «Swing Your Bag», ce sont surtout des chansons qui font sourire mais qui se révèlent un peu superficielles. Il faut dire que la réalisation manque elle aussi facilement d'être prise au sérieux aujourd'hui. Les guitares sont très organiques ça oui, autant quand elles sont acoustiques qu'électriques et même la basse a droit de cité, curieusement surtout sur les morceaux où John Haimes ne joue pas (étant ponctuellement remplacé par Darren Docherty). En revanche les claviers... Ils sonnent d'époque, mais autant cela passe pour le piano et les nappes, autant tous les sons de saxo, harmonica et surtout de cuivres employés un peu n'importe où laissent un sentiment désagréable, celui qu'ils s'intègrent mal à cette musique.

Bien sûr, il y a des contre-exemples dans tout cela, mais assez peu car beaucoup de compositions ne sont pas franchement mémorables. On peut parler de la première, «They Don't Make Songs (Like They Used to Do)» qui commence par des guitares folk pour se prolonger en hard-rock sudiste et se conclure dans l'ambiance d'un pub irlandais ! Ca c'est quand le groupe maîtrise le mieux le mélange de ses diverses influences, mais dans des choses plus simples on peut citer la très belle ballade «Wish I Was at Home», enregistrée en live à Edimbourgh et empreinte d'un folk épique à grand renfort de claviers, magistraux pour le coup. «Well Known Groove (Mental in Maryhill)» possède encore une atmosphère inédite, le chanteur et les choristes (qui sont à l'honneur dans de nombreux autres endroits du disque) évoluent sur une boîte à rythmes lourde avant que ne rentrent les autres instruments. Le développement final avec le solo de guitare et la récitation vient renforcer une composition des plus intéressantes. Quant à «The Airport Song», qui avait alors encore pour sous-titre «Madness in Malaga», elle a le mérite d'être la première version de cette perle countrysante, tout en étant jouée de manière ralentie et plus délirante mais aussi moins marquante que les futures versions de Ray WILSON en solo. Swing Your Bag, l'album est en tout points une oeuvre de jeunesse, certes pas dénuée de charmes mais à réserver définitivement aux fans purs et durs de Ray. Celui-ci changera totalement de registre ensuite, comme chacun le sait.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Ray Wilson (chant, guitare acoustique)
- Steve Wilson (guitares lead, choeurs)
- Paul Holmes (claviers, choeurs)
- John Haimes (basse, choeurs)
- Chris Cavanagh (batterie, percussions)
- + Darren Docherty (basse, choeurs)
- James Gallagher (saxophone alto)
- Greg Borland (violon)


1. They Don't Make Songs (like They Used To)
2. Good Times Are Coming Around
3. Burning Up My Heart
4. A Well Known Song
5. Even The Best Guys (lose Their Girls)
6. Wish I Was At Home (live)
7. Swing Your Bag
8. Steppin Out
9. If Time Was On Our Side
10. Sad Eyed Girl
11. Pieces Of Rock'n'roll
12. Pray Tonight For Yourself
13. Loosely Called It Love
14. Well Known Groove (mental In Maryhill)
15. The Airport Song (madness In Malaga)



             



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