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- Style : Georg Friedrich Handel , Carl Philip Emmanuel Bach , Johann Joseph Fux

Georg Philipp TELEMANN - Concertos Pour Flute (pahud) (2002)
Par CHIPSTOUILLE le 17 Août 2013          Consultée 2352 fois

Parmi les créatures fantastiques, il y a les cyclopes, les fées, les dragons, les trolls, les elfes, des chats invisibles qui parlent et, même, le petit chapon rouge. De toutes ces créatures, belles ou effrayantes, petites ou gigantesques, émouvantes ou dégoutantes, nous parlerons aujourd’hui de gobelins. Petits, maigrelets, les dents noircies, les yeux vitreux, la démarche fourbe, les intentions de même, le gobelin est ignoré. Pourtant, si vous deviez en rencontrer un, le soir, dans l’obscurité, non préparé, peut-être seriez-vous effrayé, voir impressionné. Evidemment, hors contexte, dans les rues de Rennes partis pour boire un verre entre potes, la dernière chose sur laquelle on s’attend à tomber est un gobelin ! Trazhom, lui, le gobelin ça le connaît. Un demi regard de travers et d’un seul coup l’être rabougri explose dans une gerbe de sang obscur et nauséabond.

C’est le problème avec les gobelins. Pour l’homme de terrain, le barbare, le connaisseur, ils sont inintéressants. Dans un affrontement de groupe, au pire vont-il s’ajouter au nombre, jouer le rôle de chair à canon, ajouter du rythme… Lorsque Trazhom affronte un dragon, le gobelin errant va servir à démontrer la puissance de l’être reptilien, peut-être brûlé dans une gerbe de flammes infernales, servant uniquement de faire-valoir. Dans un groupe hétéroclite, il peut passer inaperçu, un vague élément de diversité, un acteur dont le nom n’est pas au générique. Un géant, 2 trolls, 3 spectres, 2 orques et un gobelin peuvent donner lieu à un affrontement intéressant, mais certainement pas grâce à ce dernier.

Le véritable inconvénient, c’est que ces êtres nauséabonds se multiplient vite, se déplacent en groupe, trainent dans les pattes, se faufilent par les interstices. On en trouve partout, même sur des pages de recommandation sur les sites marchands. Pire, si l’on en croise un, c’est toute une meute qui suivra. Une fois la horde découverte, le combat de gobelin est une formalité, un geste répété, inlassablement. Au bout d’une dizaine, Trazhom a déjà écoulé une partie de ses techniques d’escrime (splurch, splorf, scrounch). Au bout d’une centaine il commence à s’ennuyer. Le millier accompli, la fuite s’impose. Ce n’est pas un challenge impossible pour Trazhom, c’est une routine du quotidien, parfaitement soporifique.

Alors, je vous vois venir, les gobelins, même pas peur ? Etes-vous sûrs ? Sans préparation, sans épée ou pouvoir magique ? Quand on ne connaît pas le terrain, on peut facilement laisser les émotions nous emporter. L’effroi ou l’intérêt ? Je vous le disais, un gobelin en cache plusieurs. Un, deux, l’intérêt s’amenuise, trois quatre, insignifiant disais-je, cinq six… L’effroi, définitivement, l’effroi. Que faites-vous là ?

C’est un peu la même chose avec les concertos pour flute de TELEMANN qui nous intéressent aujourd’hui, et qui, en fait, réflexion faite, ne nous intéressent pas. L’un d’entre eux, si vous n’êtes pas habitués à la musique baroque, pourra vous évoquer de l’intérêt, de la circonspection. Cependant, dans notre monde où la musique classique a envahi publicités et répondeurs téléphoniques, nous sommes tous, quelque part, des Trazhom en herbe qui s’ignorent. Et, si vous vous en donnez la peine, tapez du pied et criez suffisamment fort, le gobelin s’enfuira. S’ils sont plusieurs, ignorez-les, ils feront de même. Mais n’engagez surtout pas l’affrontement ! Inexpérimenté, vous seriez vite submergé, étouffé, vos cris ne suffiront plus, vos pieds en souffriront. Seul Trazhom a l’expérience requise pour ce genre de concertos, et pour cela il dispose d’un atout maître, une bonne grosse épée. Enchaîner du TELEMANN est une discipline de conquérant, un loisir d’homme patient et entraîné, une quête sans fin… Seuls quelques rares élus s’en sortent. Les concertos pour flute de ce disque, dans une pyramide, en représentent la base. Nombreux et indiscernables, ils vous détourneront du merveilleux. En nombre important, ils pourraient même entrainer votre chute. Fuyez, pauvres fous !

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