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- Style : Wolfgang Amadeus Mozart , Antonio Lotti
 

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Giovanni Battista PERGOLESI - Stabat Mater (goodman) (1736)
Par CHIPSTOUILLE le 5 Août 2005          Consultée 9074 fois

Faut-il avoir connu un destin tragique pour être un compositeur aujourd’hui reconnu ? 1736, PERGOLESI meurt à l’âge de 26 ans de la tuberculose, après une prolifique carrière compte tenu de sa durée. Le succès lui vint au lendemain de sa vie. La nouvelle de sa disparition provoqua en effet un engouement rare pour ses œuvres. Epitaphe très comparable à celui de MOZART (qui ne viendra au monde que 20 ans plus tard), sa biographie a quelque peu subie les outrages d'auteurs peu scrupuleux. On lui connait beaucoup d’œuvres apocryphes, signe de son succès post-mortem. Une trentaine de compositions lui ont aujourd’hui été réattribuées avec certitude. En 1752, la première de l'un de ses opéras en France provoquera la célèbre "querelle des bouffons", et bouleversera quelque peu le climat culturel et social du pays (en opposant les bourgeois aux nobles de l'époque).

Le Stabat Mater, qu’il écrivit sur son lit de mort, est un texte de la liturgie chrétienne, nous parlons donc là de musique sacrée, musique qui doit se souscrire à un certain nombre de contraintes, encore plus qu'en musique dite "profane". Pourtant c'est dans ce contexte de règles strictes que naîtra l'une des œuvres principales de ce que l'on nomme le pré-classicisme italien. PERGOLESI a su, au delà de ses contemporains (notamment VIVALDI) épurer le style Baroque de ce qui le caractérise le plus et en ressortir les prémices du genre classique.

Il n'est bien sûr pas encore question de symphonie, de quatuors ou de concerto pour instrument seul et orchestre, mais il est facile d'observer que la musique est ici débarrassée de beaucoup de superflu. La basse continue (assurée en général par l'orgue, le violoncelle, le clavecin et une batterie d’instruments à cordes pincées), par exemple, se fait plus discrète, plus légère. On évite également les trilles (fins de phrases en successions de deux notes): seul le vibrato, plus léger, subsiste. Il en va de même pour le contrepoint, l'impression que les notes prennent fébrilement appui les unes sur les autres, faisant trembler la structure de l'ensemble pour hypothétiquement créer une mélodie à peine évoquée entre deux lignes, a disparu.

La voix, les cordes et l'orgue s'associent d'un seul tenant pour délivrer un message direct, plus simple et plus léger. La polyphonie laisse donc place à une musique plus accessible. Le Stabat Mater de PERGOLESI est focalisé sur le chant lyrique, les accompagnements étant donc mis en retrait, servant uniquement de liant aux parties chantées. De toute l’ère classique, l’évolution de la musique sacrée sera pratiquement imperceptible.

MOZART lui-même ne s’écartera guère des bases implantées par PERGOLESI. La ressemblance entre l'introduction « Stabat Mater Dolorosa » et l'« Introit » du Requiem du compositeur autrichien est d'ailleurs frappante. Les deux commencent de la même façon, en douceur, avec une succession courtes notes, isolées l'une de l'autre. Quoi de mieux, d'ailleurs, qu'une mélodie simple et isolée, pour exprimer la douleur de la solitude, après la mort d'un proche. Pour l'anecdote, on peut même entendre le final en chœur, seconde partie du « Quando Corpus », dans l'une des scènes du film Amadeus de Milos Forman, au moment de la mort du père de SALIERI (si vous ne l'avez pas vu, rassurez vous, je n'ai rien dévoilé de crucial) L'introduction de ce Stabat Mater reste toutefois sa partie la plus célèbre.

Un bémol cependant, malgré la révolution musicale que représente cette œuvre, celle-ci souffre de quelques moments à vide. Il est regrettable de constater que mis à part un « Fac Ut Ardeat » énergique, et un final grandiose, tout soit basé sur une musique très calme, qui l'est parfois un peu trop. Mais si vous aimez le très célèbre requiem de MOZART, et notamment son introduction, le Stabat Mater de Giovanni Battista PERGOLESI est incontournable.

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- Nathalie Stutzman (contralto)
- Sur Le Stabat Mater De Pergolesi:
- Elizabeth Morberg-schulz (soprano)
- Sur Le Stabat Mater Et Le Salve Regina D
- The Hanover Band
- Roy Goodman (direction)
- Sur Le Stabat Mater De Vivaldi:
- Les Virtuoses De Moscou
- Vladimir Spivakov (direction)


- stabat Mater (pergolesi)
1. Stabat Mater Dolorosa
2. Cuius Animam Gementem
3. O Quam Tristis
4. Quae Morebat
5. Quis Est Homo
6. Vidit Suum Dulcem
7. Eia Mater
8. Fac Ut Ardeat
9. Sancta Mater
10. Fac Ut Portem
11. Inflammatus Et Accensus
12. Quando Corpus
- stabat Mater (vivaldi Rv 621)
13. Stabat Mater: Largo
14. Cuius Animam: Adagissimo
15. O Quam Tristis: Andante
16. Quis Est Homo: Largo
17. Quis Non Posset: Adagissimo
18. Pro Peccatis: Andante
19. Eia Mater: Largo
20. Fac Ut Ardeat: Lento
21. Amen: Allegro
- salve Regina En Fa Mineur (pergolese)
22. Salve Regina
23. Ad Te Clamamus
24. Eia Ergo
25. Et Jesum
26. O Clemens



             



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