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- Style : Wolfgang Amadeus Mozart , Antonio Lotti
 

 Fondazione Pergolesi Spontini (558)

Giovanni Battista PERGOLESI - Salve Regina (goodman) (1736)
Par CHIPSTOUILLE le 21 Mars 2014          Consultée 2426 fois

On sait peu de choses sur la fin de vie de Giovani Baptista PERGOLESI ou Pergolese comme son nom a été francisé depuis (1). Sorti du conservatoire en 1731, le jeune musicien va connaître une carrière aussi réussie que courte. En effet, dès 1735 alors qu’il revient à Naples, il est atteint de tuberculose. Il est alors convié par son mécène le duc de Maddaloni à rejoindre Puozzoli (situé à l’Ouest sur la côte à l’extérieur de Naples) afin d’y reprendre des forces. On sait qu’il devait composer un dernier Opéra à l’occasion d’un mariage planifié en décembre de cette même année, la partition inachevée (et aujourd’hui perdue) indique qu’il ne fut pas en mesure de compléter cette commande.

C’est dans cette période difficile qu’il composa pourtant son chef-d’œuvre le Stabat Mater, mais également 4 cantates et le Salve Regina dont nous discuterons aujourd’hui. Le contexte de l’écriture de l’œuvre est donc difficile à établir. Moins abouti que le Stabat Mater, il semble qu’il le précède comme une sorte de brouillon. Les biographes s’accordent en effet sur le fait que le Stabat Mater aurait été écrit à la toute fin. Il se peut qu’il ne s’agisse que d’une vision idéale héritée du XIXe siècle qui tendrait à voir les compositeurs achever leur vie par leur chef-d’œuvre. MOZART en comparaison, était en pleine forme 15 jours avant son décès, ce qui lui a probablement permit d’ébaucher sinon composer son magnifique Requiem en pleine possession de ses moyens. On peut légitimement penser que PERGOLESI était bien moins en mesure de produire des chefs-d’œuvres tout en s’époumonant sur son lit de mort. Mais tout ceci n’est que pure conjecture, nous nous en tiendrons donc à la version usuelle, qui date le Salve Regina également en 1736.

Suite logique étant données leurs similarités, les deux œuvres se retrouvent en effet souvent sur disque. Là où le Stabat Mater brille de par l’utilisation de deux sopranos, le Salve Regina se contente d’une seule. Les deux oeuvres sont empreintes de tristesse féminine. Elles s'opposent en revanche sur une question de position. En effet, là où le Stabat Mater accable la vierge marie d’un fardeau sous forme d'ordre « debout » (Stabat), le Salve Regina l'érige au contraire en reine (Regina). Il est en effet question ici de supplications auprès de la vierge marie, et non plus d’un apitoiement sur son sort. Le contexte lyrique exprime dans les deux cas essentiellement l'isolement et la douleur. L’introduction du Salve Regina, avec ses touches instrumentales avançant à pas feutrés, est très similaire à celle du Stabat Mater. Les deux conduisant vers celle du Requiem de MOZART.

Si ces introductions sont qualitativement toutes deux à un niveau d’excellence difficilement critiquable, il en va tout autrement pour la suite. Là où le Stabat Mater décoche différentes flèches, se dote d’une variété de programme bienvenue et d’une richesse technique qui lui permet de tenir en haleine l’auditeur, le Salve Regina s’épuise bien vite. L’Ad Te Clamamus reste dans la continuité d’excellence de l’introduction, sans réellement faire valoir de différence. L’Eia Ergo en revanche est une empoignade vigoureuse, mais loin d’égaler la flamme de Fac Ut Ardeat du Stabat Mater. Les deux derniers mouvements sont parfaitement oubliables, reléguant aujourd’hui le Salve Regina à un statut de brouillon bouche-trou. Un sort bien peu enviable, qu’il ne mérite pourtant pas tout à fait.

(1) Pourquoi PERGOLESI a eu le droit à ce traitement et non les autres ? Pourquoi ne parle-t-on pas de Vivalde, Verde, Rossine, Lotte, Puccine, Clemente, Albinone, Monteverde, Corelle, Saliere ou Scarlatte ? Aucune idée ! Au moins Marcello n’a pas ce genre de problème. Marcelle ? allons, vous n’y pensez pas !

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- Nathalie Stutzmann (soprano)
- The Hanover Band
- Roy Goodman (direction)


- stabat Mater (pergolesi)
1. Stabat Mater Dolorosa
2. Cuius Animam Gementem
3. O Quam Tristis
4. Quae Morebat
5. Quis Est Homo
6. Vidit Suum Dulcem
7. Eia Mater
8. Fac Ut Ardeat
9. Sancta Mater
10. Fac Ut Portem
11. Inflammatus Et Accensus
12. Quando Corpus
- stabat Mater (vivaldi Rv 621)
13. Stabat Mater: Largo
14. Cuius Animam: Adagissimo
15. O Quam Tristis: Andante
16. Quis Est Homo: Largo
17. Quis Non Posset: Adagissimo
18. Pro Peccatis: Andante
19. Eia Mater: Largo
20. Fac Ut Ardeat: Lento
21. Amen: Allegro
- salve Regina En Fa Mineur (pergolesi)
22. Salve Regina
23. Ad Te Clamamus
24. Eia Ergo
25. Et Jesum
26. O Clemens



             



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