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2008 Walking On A Dream
2013 Ice On The Dune
 

- Style : Mgmt
 

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EMPIRE OF THE SUN - Ice On The Dune (2013)
Par MOONDREAMER le 7 Octobre 2013          Consultée 2075 fois

« Ils ont eu une superbe campagne marketing, mais nous avons de meilleures chansons. »
Voilà ce que Luke STEELE, chanteur et guitariste de EMPIRE OF THE SUN, a déclaré à propos de Random Access Memories, le nouvel album des DAFT PUNK. Vraiment ?

Le duo d’électro pop australien EMPIRE OF THE SUN s’était imposé en 2009 comme une des révélations de la scène indie avec leur premier album, Walking On A Dream. Inlassablement rapprochés à un autre duo, les New Yorkais de MGMT, Nick LITTLEMORE et Luke STEELE ont su capitalisé sur le buzz qu’ils ont créé pour affirmer leur identité, à la fois musicale et visuelle, et entretenir une image kitsch et fascinante.

Pour leur second album, les Australiens prennent un virage radical inattendu : exit l’électro pop délicate au son résolument « alternatif », fortement influencée par les FLAMING LIPS, Ice On The Dune se place dans la lignée de l’eurodance, de la synthpop et de la dance la plus mainstream qui soit. Ce choix surprenant est d’abord très déconcertant : pourquoi s’abaisser à une production tapageuse et vulgaire ? Mais en revenant vers le premier album, l’auditeur attentif se rendra compte que celui-ci portait en lui les germes d’une telle évolution. Ice On The Dune n’a fait qu’aller au paroxysme du délire créatif des deux compositeurs pour qui l’évolution était évidente.

Le problème essentiel de l’album réside dans son côté excessivement répétitif, les chansons se succédant les unes aux autres sans parvenir à surprendre, ni à renouveler la surprise des premiers morceaux qui étonnaient pour le choix audacieux des sonorités surproduites de la dance pop. Subsidiairement, on regrettera l’absence de morceaux se détachant vraiment de leurs pairs comme le furent « Walking On A Dream» et « We Are The People ». Certes, les premiers morceaux semblent supérieurs à leurs successeurs, mais ils bénéficient plus de la lassitude finale provoquée par l’écoute de morceaux au son trop similaire que de leurs qualités intrinsèques. En étant moins sévère, on ne peut nier que « DNA » et « Alive » ont vraiment un fort potentiel et sont peut-être les morceaux les plus convaincants de l’album, couplés à la sympathique introduction instrumentale qu’est « Lux ».

Ice On The Dune n’est pourtant pas inintéressant et on sent que le duo avait une véritable ambition artistique. Les influences sont nombreuses, le duo touche un peu à l’électro des DAFT PUNK (« Awakening »), flirte avec la dance commerciale et efficace (« Celebrate » et « DNA ») et s’offre même quelques incursions plutôt réussies dans le domaine des hymnes de stade (« Alive », « Ice On The Dune »). Mais, à la fois sa plus grande force et sa pire faiblesse, l’album reste volontairement très kitsch (« Concert Pitch », « I’ll Be Around »), véritable doigt d’honneur à la bien-pensance indie qui laisse toutefois dubitatif quant cette formule est transposée tout au long de 12 morceaux.

On regrettera quand même que, dans leur univers musical si déjanté et outrageusement excessif, le groupe reste dans un premier degré qui manque d’humour. Avec leurs costumes ridicules, leurs synthés rétro et leurs chansons sirupeuses, les australiens se prennent bien plus au sérieux que leur musique ne l’est vraiment. En cherchant vainement à se rapprocher de l’icône glam qu’était BOWIE dans les 70s, STEELE s’enferme dans son rôle de prophète futuriste sans avoir le recul nécessaire pour vraiment rire de lui-même ni même assumer jusqu’au bout la transition d’EMPIRE OF THE SUN vers les sonorités mainstream. Ce faisant, le duo néglige seulement un point essentiel : la facilité dans les sonorités ne doit pas pousser à la négligence dans les compositions.

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   MOONDREAMER

 
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- Luke Steele (voix, guitare, claviers)
- Nick Littlemore (synthétiseur)
- Steven Bach (claviers, piano)
- Liam Gerner (guitare)
- Ben Witt (guitare)
- Jerry Barnes (basse)
- Felix Bloxsom (batterie)
- Brian Kilgore (percussions)
- Henry Hey (arrangements orchestraux)
- Tawatha Agee (choeurs)
- Everett Bradley (choeurs)
- Sharon Bryant (choeurs)
- Dennis Collins (choeurs)
- Constance Hauman (choeurs)
- Daniel Johns (choeurs)
- Catherine Russell (choeurs)


1. Lux
2. Dna
3. Alive
4. Concert Pitch
5. Ice On The Dune
6. Awakening
7. I’ll Be Around
8. Old Flavours
9. Celebrate
10. Surround Sound
11. Disarm
12. Keep A Watch



             



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