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2014 Distant Lover

Emmanuelle SEIGNER - Distant Lover (2014)
Par BAYOU le 18 Juin 2014          Consultée 1587 fois

Dans la catégorie, je suis une actrice qui chante, voici le troisième album d’Emmanuelle Seigner après le velvetien Ultra Orange en 2007, suivi par Dingue en 2010 où elle nous la jouait égérie pop, voici Distant Lover qui « capitalise » sur le film « La Venus à la Fourrure » réalisé par son mari Roman Polanski.
La pochette est de Mondino, et la référence au film est implicite, la jolie dame, en cuissardes, cachant sa nudité avec une fourrure. Onze morceaux tous chantés en anglais, pour un CD de trente-cinq minutes, composé par l’ex-FOUNTAINS OF SWAYN Adam Schlesinger, on est dans le tempo des RAMONES !

« Distant Lover » qui ouvre l’album lorgne pourtant sur l’electro, mais la musique passe beaucoup mieux avec les images du clip. Le son et les guitares font un peu garage band, on a l’impression que Debie Harry a reformé BLONDIE avec quelques RAMONES "Cold Outside", "Ever Together" ,"I Don’t Believe You" reflètent assez bien cette impression avec un petit quelque chose qui fait penser au VELVET sans en approcher le génie créatif mais combien de centaines de groupes depuis le début des seventies ont sorti des trucs identiques ?
Parlons-en d'ailleurs, avec la reprise de « Venus In Furs » (décidément on n’en sort pas) mais il s'agit bizarrement c’est le morceau qui sonne le moins VELVET. Et finalement ce qui aurait pu être une superbe reprise, se dégonfle vite en se transformant en petite ritournelle pop, loin, très loin de la froideur implacable et distanciée de Lou REED.

Une petite touche de politiquement incorrect avec la reprise de « You Think You’re A Man » de DIVINE (souvenez-vous la drag queen des films de John Waters) mais qui chez Madame Polanski ressemble plutôt à une chanson des RUNAWAYS. “Such A Hard Time” est assez réussie, le genre de ritournelle pop où Emmanuelle semble plus à l’aise que sur les titres où elle se la joue femme fatale. “Let’s Do Some Damage” est la ballade que doit contenir tout CD bien calibrée pour le marketing. Après « Know My Way » le dernier morceau qui sonne comme un outtake des PRETENDERS, on se dit que finalement c’est bien de s’arrêter là. Le disque n’est pas mauvais, mais et c’est peut être pire, il est banal, et donne l’impression que les mélodies et les compositions ont déjà été entendus des milliers de fois.

Dommage car je garde un bon souvenir de son show de 2010 au palace pour la sortie de Dingue, mais cet album me semble « surjouer » le côté femme fatale vénéneuse en fourrure. Et on retrouve ce travers « des actrices qui chantent » : en général c’est bien fait car des moyens sont mis en œuvre, mais c’est rarement convaincant, tout juste plaisant.

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- Emmanuelle Seigner Chant
- Adam Schlesinger Guitare Arrangements


1. Distant Lover
2. Bore Me To Tears
3. Cold Outside
4. You Did This To Me
5. Venus In Furs
6. Ever Together
7. You Think You’re A Man
8. Such A Hard Time
9. Let’s Do Some Damage
10. I Don’t Believe You
11. I Know My Way



             



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