Dieu du ciel, qui va s'en souvenir ? Je viens à peine de remettre la main sur ce disque, totalement oublié dans les méandres de mon cerveau plus du tout laser. Je ne dois pas être le seul et il y a fort à parier que pas grand monde aura l'image de Tracey ULLMANN en tête. Elle est pourtant un personnage incontournable des scènes anglo saxonnes, tout au moins au niveau télévisuel puisqu'elle a fait une carrière tellement énorme aux USA qu'elle en est devenue la femme la plus riche du show biz grand breton. Cherchez sur Wiki, vous verrez, elle a même joué dans Ally McBeal ! Moi, physiquement elle me botte bien, son petit minois m'avait bien plût lors de mes 14 ans... Bref, on y va.

Bon, du coup, c'est avec "Breakaway" que votre serviteur a découvert la donzelle. Un titre de boogie woogie super rapide, quasi impossible à danser, mais à l'implacable rythmique qui swingue comme une famille du middle west américain sous amphétamines. Un classique du Rock'n'roll finalement, et cette vidéo super kitsch, quel souvenir ! Je vous le conseille vivement. Dans la même veine, le Boogie très STATUS QUOien de "Thinking of running away" va bien vous ramoner les oreilles. On rajoutera cette curiosité qu'est le folk rock "But the radio rolled me" ou Tracey fait montre d'une capacité incroyable à déclamer son texte de manière supersonique. Très original, à l'image du personnage ! Voila certainement les morceaux les plus mémorables du lot, mais c'est "I don't know" - avec Macca dans la vidéo siouplait - qui fera la plus belle percée dans les charts.

Cet opus fleure bon le doo wop dans sa majeure portion. Nous sommes pourtant en 83 et ce style de musique n'est alors guère en vogue, qu'importe ! Mais les "Oh what a night", "Dancing in the dark" qui louche vers le Glam, "Move over darling" qu'on jurerait sortie de la BO de Grease, ou la simplissime "Bobby's girl" sont toutes agréables et de bon aloi, on ne boudera pas leur écoute. Nous serons juste surpris de retrouver une telle musique dans les eighties ! Mais qu'importe, ce n'est pas si extraordinaire car le crépusculaire slow "Shattered" annnonce la carrière à venir du beau Chris ISAAK.

Et puis, sinon, vous vous en doutez, notre Tracey est une vraie petite coquine, qui part dans tous les sens : ainsi, les deux reprises réussies de MADNESS sur "My girl" et de BLONDIE sur "Presence dear", montre aussi un goût prononcé pour les grands noms de l'époque. On remarque l'influence de ABBA sur les sympas "Long live love" et "I close my eyes and count to ten" ou même sur le titre éponyme.

Au final, voila un album très gai et sans temps faible, ce qui est assez rare. Il ne s'adressera en revanche pas à toutes les oreilles, il faut aimer la pop mainstream, le rock'n'roll ou la mignonne Tracey - Ouais, je sais c'est une quinca aujourd'hui, laissez moi rêver tranquille ! -. Une des grandes cinglés sympas du show biz ! Donc, peu de défauts à signaler pour un premier disque recommandable, dont la note atteint les 3,5.