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STONER DOOM  |  STUDIO

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2014 Time To Die
2017 Wizard Bloody Wizard
 

1995 Electric Wizard
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2000 Dopethrone
2002 Let Us Prey
2004 We Live
2007 Witchcult Today
2008 Electric Wizard/reverend...
2010 Black Masses
2014 Time To Die
2017 Wizard Bloody Wizard

ELECTRIC WIZARD - Time To Die (2014)
Par NOSFERATU le 1er Mars 2015          Consultée 2279 fois

Depuis plus de vingt ans , ELECTRIC WIZARD est devenu pratiquement le fer de lance (surtout l’acier trempé vu la lourdeur des riffs !!) de la scène Stoner/Doom metal…Loin d’une pale resucée d’un énième clone du BLACK SABBATH des origines à lequel le combo lugubre anglais est trop souvent comparé, ses membres carbonisés ont su développer une identité musicale singulière associée à une démarche underground dénuée de tout compromis commercial.

L’imagerie du quatuor anglais joue en effet sur les films psychédéliques de Kenneth Anger, la BRIGITTE BARDOT pop des sixties, le decorum des films de la Hammer, la culture défonce “sixties” (Timothy Leary, marijuana), les nouvelles paranoiaques de Lovecraft. Dès lors, on est loin des gesticulations gentiment théâtrales d’un CRADLE OF FILTH. Lourd mais quand mème sexy…

Jusqu’en 2007, la discographie maléfique est surtout marquée par une utilisation excessive de la pesannnnnnnnnnnteur... De disque en disque, on y discernait bien sûr l’influence des “seventies lucifériennes”(la bande à OZZY, BLACK WIDOW) de EYEHATEGOD pour le coté résolument sludge crade et du SAINT VITUS pour la face “Doomesque hardcore”. Plus asphyxiant que ça, tu meurs…mais toujours délicieux pour tous les adeptes de véritables messes noires.

Et la cérémonie continue presque de plus belle avec ce dernier opus sauf que la massivité se pare d’éléments psychédéliques du meilleur effet. Avec l’utilisation du bon vieux matos vintage, Jus Osborn (leader braillard de l’hallucinante secte) et ses goules ne connaissent pas visiblement les procédés protools, pensant sincèrement que nous sommes toujours en 1970… Le prédécesseur, Black Masses était un chef d’oeuvre de noirceur hallucinogène (rien que le titre éponyme!), Times to Die persiste aussi dans les années 70 défoncées et nous plonge dans une abyssale obscurité.
Le long introductif “Incense for the damned” commence par des “spoken words”, une sorte de rivière (certainement le Styx!) qui coule, un orgue “seventies” inquiétant , puis un hurlement arrive et c’est parti mon kiki… Un riff ultra orageux d’une gratte vraiment infernale, une basse tellurique qui vous retourne l’intestin grêle (!? ) et la voix nocive de Osborn (un peu comme si OZZY essayait d’imiter son pote ALICE COOPER). C’est une longue marche funèbre et à partir de 5 minutes et 51 secondes pile, on se croirait dans le film La Marque du diable, torture porn de 1973. Le coté cosmique jusqu’à l’égarement total l’emporte à la fin du titre, on baigne en effet vers un HAWKWIND qui aurait assimilé les codes du black metal.

La référence aux shootés de la société secrète de Dave Brock revient sur le céleste “Funeral of your mind” mais aussi un écho lointain au VENOM des “eighties” se fait entendre au niveau du refrain. De quoi sceller une alliance malsaine ente les amis Red one et Long John Silver… Le début de “Time to die” est TITANESQUE , une sorte de brontosaure tente de ramper jusqu’à un volcan en éruption avant de se faire dévorer par un dragon à 777 têtes… puis de la “wah wah “ stoogienne vient rendre le morceau encore plus abrasif. Tony Iommy forgeant la fonte avec Ron Asheton, mamma mia !!

Après, on se dit, “bon ils vont calmer le jeu et nous faire une ballade AOR à la BON JOVI”. Ben non, puisque le lancinant “I am nothing” est peut-être le titre le plus génialement irrespirable de l’histoire du rock (quoique NEUROSIS dans ses excès!). On dirait une sorte de crescendo ultime vers quelque chose qui doit être pire que l’enfer… Le titre doit durer 666 minutes à lui tout seul… le nihilisme qui sort de chaque note est déconseillé à tout asthmatique, j’ai dû utiliser ma ventoline à la fin de son écoute ! Là aussi ça finit en embardées psychés noisy. Le psaume s’enchaine avec le suivant, “Destroy those who love god” avec le retour de l’orgue, et ces satanés (niques) “spoken words”. Un peu d’accalmie avant la reprise du déluge sonore, nom de Dieu!

“We love the dead” (lontaine réponse au “I love the dead” de tonton ALICE) est “sabbatien” en diable, c’est le cas de le dire, ainsi que “Lucifer’s slaves” avec une conclusion là aussi marquée par le magnétisme des STOOGES. “Sadiowich” résonne comme le “Sabbbath bloody sabbath” de qui on sait, la guitare jouant démesurément sur les sons infrabasses.
“Saturn dethroned”, la dernière prière, est plus endurable mais l’orgue est toujours halluciné …
On sent que tout le monde marche aux psychotropes dans cette orgie belzebuthienne (un poil trop longue par moments) tout en se matant des vidéos d’interviews dingues de Charles Manson.
En un mot, noir c’est noir…

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- Glenn Charman (basse)
- Simon Poole (batterie)
- Liz Buckingham (guitare rythmique)
- Jus Osborn (vocaux, guitare)


1. Incense For The Damned
2. Time To Die
3. I Am Nothing
4. Destroy Those Who Love God
5. Funeral Of Your Mind
6. We Love The Dead
7. Sadiowitch
8. Lucifer's Slaves
9. Saturn Dethroned



             



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