Le Bestiaire n'est pas l'album le plus populaire de MALICORNE, mais il en reste indéniablement l'un des joyaux. La faute à une kyrielle de bons musiciens (Brian Gulland, quel talent) et de thèmes inspirés, gravitant autour de la considération des animaux dans l'ancien temps.
"Les Sept Jours de Mai" annonce la couleur, le nouveau MALICORNE est définitivement plus pop-rock, mais ça reste efficace. "Le Branle des Chevaux" contient sa basse disco et "Jean des Loups", également très fort, révèle une escapade progressive classieuse. "La Mule" et "Le Ballet des Coqs" se font plus proches de la tradition et restent enthousiasmants. En fait, seul "Les Transformations", long de neuf minutes se démarque qualitativement parlant, car sa partie centrale assez hypnotique n'est pas sans installer une certaine monotonie.
MALICORNE trouve ici un très bon équilibre entre tradition et modernité, plus abouti encore que sur le précédent disque.