MIKA, il est arrivé de nulle part, il a sorti un clip (« Grace Kelly »), et ce clip a plu. Du coup, il est passé à la télé, il a fait des concerts live, et ça a plu aussi. Tout naturellement, l’album rencontra du succès. Le profil type de l’artiste sur lequel on ne va pas tarder à coller l’étiquette « Nouveau roi de ceci », « Renouveau de cela », « Héritier d’untel », « Bananes mûres chez Primeurs »... Bref, on a bouffé du MIKA pendant un bon moment. Jusqu’à l’indigestion, disent certains.

Personnellement, ça ne m’a pas déplu. Life In Cartoon Motion est un album frais, gorgé de mélodies. Et même si certaines sont faites à base de 80% de sucre (mais ça c’est la pop, on n’y peut rien), elles sont agréables et donnent un peu de pêche. Le tout révèle un artiste doué d’un réel talent.

« Relax, Take It Easy », « Grace Kelly », et « Big Girl… » sentent toutes le tube en puissance. C’est joyeux, naïf, festif, alors ça plaît c’est sûr. C’est peut-être là que ça coince : cette légèreté fait que cet album est sympa à écouter, mais vite agaçant. Il n’en reste pas moins un bon album, qui promet à un grand avenir. En ce qui me concerne, il « promettait », car The Boy Who Knew Too Much, encore plus glucosé, m’a incroyablement déçu.