PENDULUM mêle musique jungle/drum'n'bass et mélodies faciles d'accès avec une aisance déconcertante. Ou alors si on ne peut pas proprement parler de mélodie, on parle du son, d'une idée presque toujours bien trouvée. Ce premier album en est la digne preuve.

De bons gros beats sont employés à tout va, c'est la nature propre du genre drum'n'bass, mais PENDULUM sait employer les recettes pour aider à mieux faire passer la pilule pour les non-habitués, notamment grâce à ces fameux sons : le doux saxophone de "Plasticworld" comme la voix ondulante - surprenante au début - de "Girl in the Fire" ou les fameuses guitares acoustiques et électriques dispatchées sur un ou deux autres titres, "Out Here" notamment. Parfois ça ne tient qu'à peu de choses car les interventions sont courtes pour des morceaux plutôt longs (certains dépassent la septième minute), on peut d'ailleurs citer à ce titre la mini-intro de "Tarantula", seul véritable clin d'oeil aux influences reggae de PENDULUM. Mais là où les australiens font encore plus fort, c'est dans les featurings. Les voix de "Fasten your Selbelt", "Still Grey" et "Hold your Colour", celle façon hip-hop de "Tarantula", ainsi que la douceur de la voix féminine de "Sounds of Life" contribuent grandement à placer ces titres parmi les meilleurs du disque.

On peut en revanche regretter la présence de titres plus sombres qui alourdissent un peu l'ensemble et finissent par le rendre trop copieux, comme "Through the Loop", "The Terminal", "Another Planet"... Pas assez cependant pour enlever toutes les qualités de cet excellent disque.

Note réelle : 3,5/5