Il fut un temps où mes pérégrinations littéraires dans le domaine de l'heroic-fantasy me menèrent à la rencontre du bouquin Gossamer Axe, une série Z racontant le combat d'une harpiste lesbienne pour sauver son amie des griffes d'un terrible tyran, du genre "boss de fin". Et, je vous le donne en mille, le seul moyen de réussir cette opération était de monter un... groupe de hard rock. Un mur du son et de la distorsion pour faire plier le tortionnaire et faire vaincre l'amour... quelle niaiserie !

Seulement voilà, ma celtique lesbienne existe. Son crédo, c'est plutôt le violon, et elle chante dans un groupe de hard rock celtique du nom de BLUEHORSES. Et elle fait tomber tous les murs, elle décoiffe les dictateurs, et elle ébouriffe les réfractaires, je vous l'assure ! Ma barde, elle a construit un pont entre ses deux mondes, et elle propose une recette unique. Il y a dans sa musique l'énergie du hard rock et la mélodicité de la harpe et du violon, la sophistication de l'électricité et la ruralité du bodhran. Et dieu que c'est beau. Les pièces énergiques ("Liberty", "Dark circle", "Witch in wedlock"), les mid-tempi épiques et inquiétants ("Barbara Allen"), les ballades ("In Flanders Fields", "Mining song"), tout ou presque séduit au quart de tour.

Bien sûr, ma druidesse a tendance à répéter les mêmes plans et les même ambiances, défaut de jeunesse qu'elle corrigera bien vite. Car elle est talentueuse et unique, une véritable enchanteresse !