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SHOEGAZE  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1988 1 Isn't Anything
1991 1 Loveless
2013 1 M B V

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2013 Yellow Loveless
 

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MY BLOODY VALENTINE - Loveless (1991)
Par SEIJITSU le 12 Avril 2011          Consultée 6601 fois

Attention, chronique de fan en vue ! Combien de disques peuvent se vanter de dégager autant d’émotions et de beauté dans le shoegaze ? Hein quoi ? Ceux de SLOWDIVE ? Oui, oui si on veut mais MBV est tout de même plus intéressant non ? Hop, la chronique est mal partie et je fonce tout droit dans le domaine du subjectif. De toute façon, je suis toujours dithyrambique lorsqu’il s’agit d’aborder ce groupe, alors me demander d’être objectif sur Loveless ? Impossible ! Car parler de Loveless, c’est me demander d’ouvrir mon âme…
Bon, ça démarre plutôt mal, mais je vais essayer de faire avec.

3 années à vagabonder de studios en studios ont donc été nécessaires pour accoucher de ce chef d’œuvre. Ces 3 années permirent à la bande de Kevin Shields d’expérimenter différents procédés avec ce que les effets studios pouvaient apporter. C’est justement pour cette raison que Loveless ne sonne pas du tout de la même façon que Isn't Anything. Malgré le fait que ce qui fut accompli avec ce dernier est poussé beaucoup plus loin ici.
Nuage de noise, feedback constant, voix en retrait, « cachée » derrière cet attirail bruitiste. Loveless est bien un disque brumeux et étrange qui ne s’appréhende pas facilement malgré ses mélodies pop. La batterie se sert encore une fois de son héritage post-punk en imposant ses rythmes binaires et mid-tempo. La section rythmique renforce encore plus la facette hypnotique du groupe. Malgré son apparente simplicité, cet album cache une richesse insoupçonnée. La recherche sonore est poussée très loin et on s’étonne à s’attarder sur les moindres détails. Les mélodies ne sont pas seulement à la fois vocales (donc pop) mais aussi noyées dans les bourdonnements noise et même, créées par ces derniers.
On remarquera aussi que l’album alterne morceaux noise-rock et ballades noise-pop, alors que leur précédent disque préférait diviser ces deux facettes.

Les morceaux les plus déconstruits et les plus évasifs de l’album sont souvent critiqués par les quelques détracteurs de Loveless (comment ? Il en existe ???). « To Here Knows When » ou « I Only Said » en sont le parfait exemple et montrent le côté le plus expérimental du groupe. Ce dernier utilise la répétition comme une arme et s’en sert pour plonger ses auditeurs dans un profond coma. Avant de les réveiller doucement avec des morceaux plus pop mais, encore une fois, assaillis par des ondes bruitistes (« When You Sleep »).

Le principal talent de MBV est sans doute cette façon unique de manier les grincements sonores qui pourraient rebuter n’importe quel auditeur, et de les transformer en une musique profondément douce et cotonneuse. Il s’agit d’une évolution logique de la pop et des groupes tels que les SMASHING PUMPKINS l’auront très bien compris en s’inspirant de cette esthétique développée par le shoegaze. Une influence que l’on retrouvera aussi dans le post rock, courant qui s’élèvera à la mort du shoegazing, mais aussi chez RADIOHEAD.

Loveless s’attarde beaucoup sur le son et les sensations, mais il ne faut pas commettre l’erreur d’oublier ses mélodies. Encore une fois, la voix soyeuse et angélique de Bilinda Butcher accomplit des miracles (« Blown a Wish », « Only Shallow »…).
« Soon » réussit à être encore plus envoûtant que le reste de l’album pourtant déjà d’un niveau incroyable. Mais si on parle de ce morceau comme leur meilleur manifeste ce n’est pas seulement pour sa qualité, mais bien parce qu’il est terriblement en avance sur son temps. Principalement à cause de sa rythmique qui inspira tout le rock alternatif qui suivra (intégrer des breakbeats dans le rock, il fallait oser le faire en 1991).

Revenir sur Loveless rassure sur la chute du shoegaze qui arrivera quelques années plus tard. Comment le mouvement pouvait survivre à cette déflagration de talent ? La barre fut placée bien trop haute et les conséquences fut prévisibles : le groupe se sépara. A cause de tensions présentes entre les membres puisque que Kevin Shields menait à la baguette le reste de la troupe. Mais peut être aussi parce que ces derniers étaient conscients que continuer ne servirait à rien, et que leurs futurs efforts seraient constamment comparés avec leur plus grande réussite.

J’ai de toute façon trop écrit sur ce disque magique dont tout fut dit dessus. Et puis Loveless, on n’en parle pas, on l’écoute religieusement sans rien dire.

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   SEIJITSU

 
   SUNTORY TIME

 
   (2 chroniques)



- Kevin Shields (guitare, chant)
- Bilinda Butcher (guitare, chant)
- Colm Ó Cíosóig (batterie)
- Debbie Googe (basse)


1. Only Shallow
2. Loomer
3. Touched
4. To Here Knows When
5. When You Sleep
6. I Only Said
7. Come In Alone
8. Sometimes
9. Blown A Wish
10. What You Want
11. Soon



             



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