Recherche avancée       Liste groupes



      
SHOEGAZE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1988 1 Isn't Anything
1991 1 Loveless
2013 1 M B V

COMPILATIONS

2012 Ep's 1988-1991

ALBUMS TRIBUTE

2013 Yellow Loveless
 

- Style : Slowdive, Ride, Yo La Tengo
- Membre : Primal Scream
 

 Site Officiel (699)
 Guide Shoegaze (642)

MY BLOODY VALENTINE - Isn't Anything (1988)
Par SEIJITSU le 31 Mars 2011          Consultée 4301 fois

Notre chroniqueuse Vivi a commencé à parler du shoegaze avec SLOWDIVE. A mon tour de continuer sur cette si bonne lancée en abordant le cas de MY BLOODY VALENTINE, d’origine européenne lui aussi, avec du sang irlandais dans les veines plus précisément.

Si ce dernier est souvent considéré comme un des pionniers du genre, il est en vérité en retard par rapport aux autres figures incontournables qui lanceront ce mouvement, les COCTEAU TWINS et notamment les JESUS AND MARY CHAIN, leur principale influence. Isn't Anything reprend la grammaire musicale de ces derniers et y apporte sa touche personnelle. La noise pop devient shoegaze et quelle est la différence entre les deux ? Là où les frères Reid jouaient aux terroristes sonores en tissant des mélodies pop, le groupe irlandais préfère utiliser ses nappes noises d’une autre manière. Fini l’agression, bonjour l’introspection et la quiétude. Kevin Shields et ses ami(e)s préfèrent bercer leurs auditeurs plutôt que de les faire grimacer de douleur. Comme s’il avait réussit à dompter la noise pour en faire quelque chose d’agréable et d’esthétique.

L’album est divisé en deux parties. La première moitié est pop et planante. La seconde est rock et sans concession. La manière de composer les chansons rappelle le Psychocandy des JESUS AND MARY CHAIN avec cette volonté d’exhiber ce côté pop dans des ballades romantiques (« Lose My Breath », « Cupid Come ») et des morceaux plus rentre dedans et noise rock (« Sueisfine » pour n’en citer qu’un).

L’influence des précurseurs reste encore flagrante mais il faudrait être de mauvaise foi pour affirmer que MBV se contente de copier ce qu’il a entendu auparavant. Leur musique est bien trop douce pour être qualifiée de simple copie, mais surtout bien plus… (Et ho mon Dieu, ce que je vais dire est horriblement cliché) Belle.
Même dans ses furies les plus rock, le groupe reste toujours autant hypnotique et rassurant. Ce n’est pas vraiment à cause de la voix de Kevin Shields, très proche de celle Jim Reid dans sa tonalité, mais bien grâce à la voix féminine du lot : celle de Bilinda Butcher. Difficile de résister à ses chœurs fantomatiques et obsédants comme sur « Lose My Breath », ou bien ses interventions toujours pleines de douceur même quand elles sont en retrait, notamment sur les parenthèses les plus rock ou sur le titre final.

Malgré un clin d’œil au Pornography de THE CURE, la pochette de Isn't Anything est trompeuse. La musique de MBV n’est ni sombre, ni même dépressive, mais plutôt trouble et humide. Sexuelle j’irais même jusqu’à dire, les titres des chansons étant très explicites à ce sujet (« I Can See it (But I Can't Feel It) »). On ne pourra nier l’apport du post punk tout de même, puisque le shoegaze descend directement de ce style et hérite de certains tics propres au genre comme des rythmes parfois binaires.

Il est regrettable que ce premier album souffre de la sur-popularité de l’album suivant. Certes, ce dernier est plus innovant et réussit le pari fou de réunir les deux facettes que le groupe nous expose ici. Certains titres montrent déjà cette nouvelle voie qu’il ne tardera pas à emprunter justement (« All I Need »).
Mais en vérité, le seul défaut de cet album est d’être seulement excellent par rapport au chef-d’œuvre qui va suivre.

A lire aussi en ALTERNATIF par SEIJITSU :


ECHO AND THE BUNNYMEN
Ocean Rain (1984)
Sous une lune bleue, j’ai vu un chef-d’œuvre.




LUSH
Gala (1990)
Des débuts indispensables


Marquez et partagez





 
   SEIJITSU

 
   SUNTORY TIME

 
   (2 chroniques)



- Kevin Shields (guitare, chant)
- Bilinda Butcher (guitare, chant)
- Colm Ó Cíosóig (batterie)
- Debbie Googe (basse)


1. Soft As Snow (but Warm Inside)
2. Lose My Breath
3. Cupid Come
4. (when You Wake) You're Still In A Dream
5. No More Sorry
6. All I Need
7. Feed Me With Your Kiss
8. Sueisfine
9. Several Girls Galore
10. You Never Should
11. Nothing Much To Lose
12. I Can See It (but I Can't Feel It)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod