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2005 Elliott
2012 1 Les Chevals
2023 Si Possible Heureux
 

- Style : Déportivo, Eiffel
 

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BLANKASS - Les Chevals (2012)
Par GEGERS le 1er Avril 2012          Consultée 3959 fois

Si un jour de printemps le hasard ou cette chronique vous emmènent trainer dans les pas de BLANKASS, vous découvrirez alors un groupe riche d'une poésie rock unique en son genre. Après s'être fait mordant et revendicatif, à force de distorsion et d'accordéon belliqueux, sur ses premiers albums, le groupe aborde en 2005 avec Elliott un tournant musical, mâtiné de brit-pop, et livre du même coup l'un de ses meilleurs albums. La sagesse et l'absence aidant, voici que la fratrie Ledoux nous revient avec un cinquième album à la fois fougueux et réfléchi. Comme un manifeste en faveur de la musicalité tranquille.

Ce nouvel album mêle le savoir de l'homme d'expérience et l'espièglerie de l'enfance, comme en atteste son titre, Les Chevals (si vous ne constatez pas l'erreur, consultez d'urgence un Bescherelle). La sagesse, quant à elle, se manifeste par le ton posé de la voix chaude de Guillaume Ledoux, qui propose également des mélodies vocales totalement en adéquation avec le rock chaleureux de son groupe. Plus posé, le propos adouci, BLANKASS se métamorphose doucement, et s'impose comme un pilier, une référence-qualité de la scène française.

Le hic est que Les Chevals peine au démarrage, ou plutôt convainc difficilement. Le premier morceau « Rendez-vous », single désigné, constitue pourtant une entrée en matière solide, mêlant électrique et acoustique, paroles équivoques et refrain imparable. Du BLANKASS pur jus. « J'attends depuis si longtemps », mid-tempo au riff mordant, montre déjà une première baisse de régime. Répétitif, le morceau se voit à peine sauvé par un feeling 80's quasiment juvénile. Plus enlevé, « King of the world » ne permet pas au groupe de remonter la pente. Car s'il y a du bon (encore une fois ce son de guitare électrique), BLANKASS donne l'impression d'en faire trop, d'enrober inutilement (de paroles en anglais, de sons électro) un titre sans saveur.

Ce n'est véritablement qu'à la sixième piste, « L'empreinte » que Les Chevals décolle véritablement. Pas nécessairement parce que cette ballade, mettant en avant la guitare acoustique et les claviers, rappelle le répertoire plus ancien du groupe, mais tout simplement parce que ce morceau témoigne d'une réelle énergie inspiratrice, d'une force motrice qui lui permet de s'imposer aisément. On pense parfois à Deportivo, mais l'on reste dans un style familier au groupe. Et ce dernier de poursuivre dans les réussites avec l'exquis « Toi tu marches », morceau riche en instruments dont la montée en puissance fait des merveilles au bout de quelques écoutes. Placer la mélodie au centre des débats est probablement la clé. Fort de son expérience, le groupe transforme ensuite chacun des essais suivants, se faisant délectable à chaque morceau : « Summertime », le morceau le plus énergique de l'album, est un petit brûlot rock de grande qualité. « L'heure du train » mêle avec réussite folk acoustique et mélodie électrique, tandis qu' « Exil », fort de son harmonica et de ses ambiances rappelant la période L'Homme-Fleur, conclue en beauté l'album.

Si la flamboyance ne dure qu'un instant, celle de BLANKASS dure une grosse moitié d'album. Dommage que le groupe tarde a décocher ses flèches, laissant le champ libre à une première partie sans grand intérêt. Pas de quoi faire un esclandre, l'ensemble restant néanmoins fort recommandable. Un album nuancé et source de belles surprises, qui a le mérite de rappeler à notre bon souvenir BLANKASS, et nous faire réaliser que, finalement, sa musique nous avait manqué.

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   GEGERS

 
   NESTOR

 
   (2 chroniques)



- Johan Ledoux (guitare, harmonica)
- Guillaume Ledoux (chant)
- Charlie Foggio (batterie, percussions)
- Cédric Milard (piano, claviers)
- Pierre Simon (guitare)
- Sabine Quinet (basse)


1. Rendez-vous
2. J’attends Depuis Si Longtemps
3. King Of The World
4. Je Me Souviens De Tout
5. Killer Inside
6. L’empreinte
7. Toi Tu Marches
8. Summertime
9. L’heure Du Train
10. Exil



             



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