Après sept longues années de mutisme, et alors que nous pensions le groupe mort et définitivement enterré sous les projets des frères LEDOUX, BLANKASS nous revient avec ce Les Chevals dont le contenu risque bien de surprendre les habitués du groupe.

En effet, loin de reprendre l’univers musical qui l'a fait connaître, ce cinquième disque multiplie les contre-pieds et nous donne à écouter un groupe grandement affranchi du style auquel il nous avait habitué. Si on pouvait déjà un peu pressentir cette évolution dans le précédent opus, Elliott (2005), BLANKASS semble s’être acheté une nouvelle virginité artistique par le biais de sa disparition momentanée. De fait, que se soit en terme de diversité ou de qualité mélodique, ce nouvel album est plutôt réjouissant.
S’éloignant d’un style qui lorgnait un peu vers le Rock pour adolescent (j'avoue aisément me montrer un peu caricatural sur le sujet), le groupe n’hésite désormais plus à faire des incursions vers des paysages plus Pop à l’image de "Summertime", plus Electro Pop comme en témoignent "King Of The World" ou "Killer Inside", ou bien plus atmosphériques, comme c’est le cas avec "Toi Tu Marches"... Du fait d’un sens mélodique charmeur et d’arrangements très fouillés, la majorité des titres de l'album se révèlent plutôt être des réussites.
Si Les chevals n'est pas un disque révolutionnaire, loin s'en faut, il nous propose tout de même un agréable moment de Rock ensorceleur. Et au fil des écoutes, les petites phrases musicales et les ambiances sonores se fraient un espace dans notre esprit pour nous amadouer lentement mais sûrement jusqu’à s’imposer comme des évidences.
Un disque à mêche lente, donc, mais à l'effet assez dévastateur.