MALICORNE est enfin formé. Jouez violons, résonnez cromornes ! Voici le premier album que les amateurs de Pierre de Grenoble attendaient tant. Et chose surprenante, c'est Hughes de Courson et non Gabriel Yacoub qui ouvre le bal au chant ("Dame Lombarde").

Malicorne I, aussi appelé Colin présente comme le préambule Pierre de Grenoble tous les éléments du talent du groupe et qui feront son succès : un savant mélange de folk français ancien avec instruments caractéristiques à l'appui (cromorne, psaltérion, dulcimer) et d'autres beaucoup plus modernes (basse et guitare électrique, Gabriel Yacoub en lead !). Ce disque, sans être exceptionnel, a le principal atout d'être le vrai premier et de posséder quelques tubes ("La Fille Soldat", "Dame Lombarde", "Rossignolet du Bois") ainsi que quelques perles moins connues ("Le Chant des Livrées" et d'autres morceaux de la seconde face). A noter le traditionnel "Belle, je me Suis Levé" ici présent sous le nom "Le Devil d'Amour" que l'ancien compagnon de route de Gabriel, René Werneer, reprendra aussi à son compte un peu plus tard. Marie Yacoub chante ses premières complaintes ("La Pernette") sur fond de basse et de mandoloncelle. Certaines plages sont à rallonge et bénéficient, outre une certaine répétitivité, d'envolées instrumentales très intéressantes. Il y a aussi les moments à cappella qui permettent au groupe de s'attacher un peu plus à la tradition ("Les Filles Sont Volages").

Tout cela est fort joli. Vous en reprendrez bien un peu, ma mie ?

Note réelle : 3,5/5