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The Cure
Three Imaginary Boys
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le 14 Juin 2024 par MASTERFAN

@RICHARD. Je te remercie. Mais merci surtout à toi pour toutes tes chroniques de grande qualité. Je me régale sur ce site car tous les chroniqueurs, si bénévoles soient-ils, n’ont aucune leçon à recevoir des chroniqueurs des magazines.

Je suis moi aussi très attaché au côté tactile des CD et des livrets, mais je suis peiné d’être seul dans les rayons CD depuis quelques années, je ne sais pas combien de temps cela tiendra encore. Si l’écoute en ligne tue le CD, elle a tendance à tuer aussi progressivement le concept d’album, et même celui d’artiste (beaucoup «shazamment» et «playlistent», parfois sans savoir exactement qui chante) et par extension, la visibilité.

Ce site est donc clairement une oasis de résistance dans le flou musical actuel, auquel il redonne visibilité et exhaustivité (quelques absences encore constatées, mais plus pour longtemps sûrement, à l’image de l’exceptionnel EVEN SERPENTS SHINE qui vient de trouver sa place ce jour).

J’essaie de mon côté de renforcer le visuel avec une signalétique forte sur les trésors potentiels. Après R.E.M, je suis content de me réattaquer aux Cure mais j’alternerai sûrement avec une autre intégrale pour éviter l’indigestion...

le 12 Juin 2024 par NONO

@Richard : "The Cure, c'est sombre et joyeux ET non pas que sombre ou que joyeux." Tu m'étonnes ! C'est un groupe qui est capable de passer de "Friday I'm in love" à "Cold", ou de "The lovecats" à "The funeral party", en passant par "Kyoto song" ! ... On oublie cela, ce groupe étant davantage connu pour son aspect gothique / sombre... mais ils jouent sur une grande variété d'humeurs en réalité !

le 12 Juin 2024 par RICHARD

@MASTERFAN : "qui achète encore des CD aujourd’hui ?". Peut-être les personnes qui aiment tout simplement le support et le livret qui va entre autres avec :) Je présume que ce choix doit être hautement générationnel car étant né en 1977, j'ai quand même essayé les moyens d'écoute nomade, mais je reviens au bon vieux CD, synonyme pour moi d'immersion totale et de concentration pleinement accordée à ce temps. Le retour du vinyle tient sans doute un peu plus de la hype. Dans ma sphère de prédilection, le CD a encore son importance car il permet simplement aux labels de (sur) vivre. Merci dans tous les cas (comme pour tes commentaires sur REM) de rebondir avec pertinence sur ces lignes écrites il y a déjà 5 ans. Je crois que tu soulignes bien l'une des clés pour apprécier The CURE et je te rejoins sur ce point : The Cure, c'est sombre et joyeux ET non pas que sombre ou que joyeux. C'est l'une de leur spécificité.

le 11 Juin 2024 par MASTERFAN


Par où commencer les Cure ? Comment être sûr de ne pas louper des perles ? Si les perles des uns sont rarement celles des autres, on ne peut pas nier qu’il existe souvent une certaine convergence d’avis d’auditeurs ayant éprouvé longuement les mêmes albums. C’est sur ces morceaux, statistiquement, que les nouveaux fans ont le plus de chance de venir se greffer.

Je n’aime personnellement pas les « best of », souvent de grosses arnaques mettant en relief le plus «accessible», voire contestable, aux dépends de vrais trésors. Concernant THE CURE, un des seuls défauts de Staring at the sea (1979-1985) est que le meilleur album de la période, PORNOGRAPHY, est sous-représenté. Quant à Galore (1987-96), il suit des choix de singles parfois peu judicieux, je déconseillerais donc.

Première chose à intégrer, l’existence de deux Cure différents. Le premier, c’est le Cure « bobo la tête », basé plus ou moins sur les concepts philosophico-existentiels affectionnés par Robert Smith, avec pas mal de déprime et des thèmes du style « je n’aime pas le monde tel qu’il est car il n’est pas comme je le voudrais, et je ne m’aime pas non plus moi-même surtout quand je ne suis pas comme je le voudrais ». Bref des textes plutôt « prises de tête » ne touchant pas grand monde excepté quelques « initiés ». C’est souvent le Cure des « puristes » sans concession, où l’on y trouvera de tout, des trips énormes et quelques trucs parfois chiants.

Dans cette première catégorie des albums plutôt « torturés » figurent SEVENTEEN SECONDS, FAITH, PORNOGRAPHY, DISINTEGRATION, WISH (sauf les singles), BLOODFLOWERS, THE CURE, 4 :13 DREAM (les 4 premiers étant plus particulièrement adulés).

Bizarrement, certains fans intégristes s’étranglent quand on leur parle du second Cure d’humeur plus pop, plus joviale, plus expérimentale, avec forcément un peu moins de morceaux « bobo la tête ». Ce sont les albums parfois appelés «kaléidoscopes» de Cure : THREE IMAGINARY BOYS/BOYS DON’T CRY, JAPANESE WHISPERS (faux album - vraie compil), THE TOP, THE HEAD ON THE DOOR, KISS ME KISS ME KISS ME, WILD MOOD SWINGS. De la même façon on y trouvera de tout, des trips énormes et des trucs parfois chiants.

Je ne dirais pas que le premier opus des Cure, THREE IMAGINARY BOYS, sorti le 8 mai 1979, est un total chef d’œuvre (personne ne le dit d’ailleurs sur ce coup-là) mais 45 ans plus tard, on doit reconnaître qu’il tient encore bien la route.

Le morceau qui m’a toujours fait tripper ici, c’est le final titre éponyme «Three imaginary boys». Ce ne sera pas toujours le cas pour les titres éponymes finaux, tradition du groupe jusqu’à THE TOP. Ensuite je retiens prioritairement «10-15 Saturday night» pour son côté révolutionnaire à l’époque et «Fire in Caïro» parce que quand même, pouvoir presque danser sur du Cure, faut en profiter parce que ça sera un poil plus dur sur «The funeral party» ou «Cold». Chaque écoute de «Grinding halt» me convainc davantage que Téléphone (New York avec toi) avait aussi de grandes oreilles. Obligation aussi de bien profiter aussi de «Object» (détesté par Robert Smith) pendant que Cure bouge. «Another day» est le premier morceau à installer «l’ambiance» Cure. Ce morceau et «Subway Song» annoncent déjà les futurs climats du début des années 80.

Tout le monde semble à l’unisson vomir sur la triplette Foxy Lady / Meathook / So What, pas moi. Le «Foxy» de Cure est loin du chef d’œuvre de Hendrix mais n’est pas déshonorant, j’aime bien l’ambiance de «Meathook» et de «So what» (RAF du texte) qui sont loin d’être désastreux. Enfin « It’s not you» avec sa ligne de basse simple mais entraînante n’est pas une bouse.

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : Three imaginary boys. DELECTABLE (4,5) : 10:15 Saturday night, Fire in Cairo. SEDUISANT(4) : Grinding halt, Another day, Object, Meathook. PLAISANT (3,5): Accuracy, Subway song, So what, It’s not you. INTERESSANT (3) : Foxy Lady. EMOTION LIMITEE (2,5) : Néant. AUCUNE EMOTION (2) : Néant. DEPLAISANT (1,5) : Néant. PENIBLE (1) : Néant. Bilan 3,92 et Top 5 à 4,40 : THREE IMAGINARY BOYS cote pour moi 4,12 soit un bon 16,48/20.

Evidemment, ce n’est ici que la moitié de l’histoire. Jugé pas assez musclé pour le marché U.S, l’album fait l’objet d’un relooking et réapparaît là-bas quelques mois plus tard sous le nom de BOYS DON’T CRY sans les titres les plus faibles et en intégrant à la place les singles « Killing an Arab » (4), « Boys don’t cry » (5), « Jumping someone else’s train (4,5) », plus « Plastic passion (3,5) » et « World war » (3,5), ce dernier semblant être un clin d’œil à leur passé « Hendrixien ». Histoire de poursuivre le grand n’importe quoi, «World war» sera purement et simplement éjecté de la version « CD ». Globalement, BOYS DON’T CRY apparaît donc encore supérieur, même si j’écoute les deux indifféremment aujourd’hui.

Un petit mot sur la version Deluxe pour ceux qui auraient la drôle d’idée (qui achète encore des CD aujourd’hui ?) d’acquérir cette version, pour commencer gardez votre ancienne version et substituez-là au CD1. Les remaster-asept-isations des années 2000-2010 ont attenté à pas mal de disques, particulièrement ceux de Queen et les premiers albums des Doors. Sur celui-là, c’est moins flagrant mais quand même.

Le premier trésor du CD2 « Rarities » reste l’incroyable première Démo de «10 :15» au synthé (amusant d’ailleurs de le comparer à la version live ultérieure à l’inverse accélérée). Quelques démos sont bien sympas, dont «I’m cold » (la face B de JSSE’T). «I want to be old» ou «I just need myself», bien dans l’air du temps, ressemblent à ce que faisaient pas mal de groupes de l’époque en oscillant entre le punk et la New Wave. Dommage qu’il manque ici certains morceaux du tout début, tels «Listen», surtout «See the children» et que le son de « World war » soit si pourri.

Enfin, il y a sur ce CD2 deux petites surprises passées relativement inaperçues. Robert Smith semble s’être amusé avec les vieilles bandes de « Winter » en réenregistrant la voix a posteriori. Résultat, un anachronisme délicieux, puisque ce morceau semble maintenant sorti de DISINTEGRATION. L’autre trésor resurgi à mon sens est « Play with me », qu’on pourrait soupçonner d’avoir reçu le même traitement.

Bref, un premier album bicéphale, assez pop, peut-être plus conseillé (pour une première approche du groupe) sous sa forme US « BOYS DON’T CRY ».

le 24 Août 2021 par LE VIEUNE


Premier album et toujours un de mes préférés de The Cure. Peut-être toujours le seul d'ailleurs que j'arrive à écouter en entier avec "The Head On The Door". Disque post-punk, torturé, angoissant, des guitares quelquefois agressives et dissonantes. Robert Smith n'avait pas encore ouvert le réfrigérateur pour jeter un froid qui arrivera avec "17 Seconds" et son atmosphère de givre.













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