 |
|
Moyenne établie
sur la base de
14 commentaires notés [?]
Lou Reed
Metal Machine Music
| |
|
|
le 15 Février 2007 par ONCLE VIANDE
"MMM est bel et bien le seul disque inécoutable au monde".
Ce disque n'est pas inécoutable puisque des gens l'ont déjà écouté. Il est juste insupportable, et l'insupportabilité est une notion tout à fait subjective et progressive. Je connais des disques aussi éprouvants que MMM. Il n'a rien d'unique, et je le répète, Lou Reed n'a rien inventé ici. Remplir une heure avec du bruit blanc et des saturations a été fait bien avant lui.
Ensuite, je ne comprends pas en quoi le fait qu'un disque soit inécoutable (ou unique), le rende indispensable. Sur le plan purement musical, MMM est une supercherie, et en tant qu'objet marchant, une arnaque. MMM ne se moque pas seulement de l'industrie du disque, il se moque aussi des gens qui l'achètent...sauf si l'on juge "indispensable " de se faire arnaquer. :-)
|
|
|
|
|
le 15 Février 2007 par TERRY
Ce que je voulais dire : "MMM" est bel et bien le seul disque inécoutable au monde, et voilà pourquoi il est indispensable. Il est unique.
|
|
|
|
|
le 15 Février 2007 par ONCLE VIANDE
"Le disque est indispensable par rapport à ca"...je n'ai pas compris ce que voulait dire Terry. Indispensable par rapport à quoi ? Sa rareté ?
MMM n'est pas de la musique, effectivement, et encore moins "de l'art" ou "une déclaration de liberté artistique". C'est tout simplement une provocation, que chacun jugera pertinente ou non, mais la provocation seule ne suffit pas à constituer un acte créatif.
Pour être transgressive, une oeuvre doit rester intimement liée à une tradition, et c'est là tout le paradoxe de la création : pas de transgression sans règle. Ici point de règle, point de rapport un quelconque patrimoine musical, juste un pâté (marconi ?) déconnecté de tout langage et de toute culture.
Il y a mille fois plus de transgression dans les libertés homéopathiques que s'accordaient Mozart ou Haydn à une époque où la musique était régie par des règles strictes que dans ce "n'importe quoi sonore".
Par contre, je suis d'accord pour parler de "geste" à propos de MMM, non pour son contenu, mais pour l'acte même de commercialiser cet objet. On rejoint un peu les "4:33 de silence" de John Cage ou encore le même John Cage lorsqu'il préconisait de détruire les oeuvres sitôt créées afin d'en souligner le caractère éphémère.
Ensuite, autres temps autres moeurs, MMM s'inscrit dans une époque marquée par le support enregistré et la consommation musicale. Provocation militante peut-être, artistique certainement pas.
Pour finir, la transgression par le son existait avant Lou Reed, et il n'a rien inventé ici, sinon remettre au goût du jour les expériences des musiciens "concrets" des années 50 et avant eux, les bruiteurs italiens du mouvement futuriste.
Si l'on veut écouter des choses aussi dérangeantes, autant en écouter qui soient intelligibles et qui aient du sens.
Je me suis repassé l'autre jour "Pour en finir avec le jugement de Dieu", création radiophonique d'Antonin Artaud à la RTF en 1947, et je peux vous assurer que MMM à coté, c'est les chapi-chapo à la plage. :-)
|
|
|
|
|
le 14 Février 2007 par TERRY
Mais c'est qu'il a de l'humour, le Lou !! On n'aurait pas cru, à le voir avec sa tronche de mec qui ne rigole même pas en se brûlant...
Le disque est extrêmement difficile à dénicher, et quelque soit le prix, il sera toujours trop cher. Ce n'est pas de la musique, en effet. Mais le disque est indispensable rapport à ça. Inécoutable, aussi. Moi, je l'ai déjà entendu une fois en entier, d'une traite (oui, c'est moi, le mec qui l'a déjà entendu une fois en entier), et ça m'a suffi. C'est comme le "Yessongs" de Yes, triple live looong : une fois, OK, deux fois, heu... p't'être pas quand même, hein.
|
|
|
|
|
le 13 Février 2007 par FEELGOOD
Si vous avez du fric à gaspiller, tentez l'expérience Metal Machine Music... Si vous aimez les bonnes chansons, écoutez plutôt Transformer.
"...je vous conseille de ne pas acheter le CD de Metal Machine Music. Ces connards se sont plantés, ils ont copié quatre fois la même face bout à bout." Lou Reed, Rock&Folk n°343, mars 96.
|
|
|
|
| |
