Je ne comprends rien à cet album.
Quand on me vend un mec prêt à casser sa guitare sur scène sur la pochette, la dernière chose que je m'attends à écouter, c'est un truc qui me fait penser au bal des pompiers ou à la Merguez Party des MUSCLES (réécoutez "Wrong 'em Boyo", sérieux... ces "pouets" au saxo, c'est le summum du ringard pour moi!).
Il y a des influences reggae, ska, un peu de rap, j'entends même du disco (j'ose un emprunt : "on dirait du SHEILA"). Ca préfigure The POLICE, super... Des trucs qu'en général je n'aime pas.
Je sais bien que tout est relatif, qu'il faut applaudir cet album pour son éclectisme. Au moins, c'est mélodique, pas de soucis là-dessus, mais à part le batteur qui fait l'effort de frapper fort, et beaucoup plus rarement le chanteur qui sort parfois les tripes, il n'y a franchement ici pas de quoi s'énerver (allez... Je vous accorde "Death or Glory"... Mais pff... c'est poussif), si ce n'est pour l'arnaque commise.
Bref. Comme pour les RAMONES qui me font plus penser aux BEACH BOYS en mal joué qu'autre chose, je trouve que la violence du Punk des débuts nous est bien trop souvent survendue. C'est surtout une question d'attitude et de paroles, plus qu'une histoire musicale au final, et du coup j'en ressors chaque fois déçu. Quand on a voulu tout défoncer à l'écoute d'un Screaming for Vengeance (JUDAS PRIEST), d'un Chemical Warfare (SLAYER), d'un Battery (METALLICA), de Speak (QUEENSRYCHE) - c'est plus particulièrement ce genre de titre qui me viennent en tête quand je vois quelqu'un défoncer une guitare électrique - , de Turbo Killer (CARPENTER BRUT), ou de High Speed Dirt (MEGADETH) : ici on s'ennuie. Le combat Punk contre Metal ne date pas d'hier. Il y a bien des groupes de Punk dans les années 90/2000 qui ont fini par me convaincre du bien fondé du genre. Mais là, c'est long, c'est même parfois "feutré", c'est souvent mou, ça m'emmerde. Ca manque de muscle, si vous me permettez ce jeu de mot.
Et venez pas me parler de dates ou d'histoires de production. La même année sortait Overkill de MOTORHEAD, donc au revoir, merci. Ce n'est pas une question de genre ou d'instruments non plus. Sans parler de BEETHOVEN, le premier mouvement de la première symphonie de BRAHMS défonce tout ça. Même un "Paris en colère" de Mireille MATHIEU est plus intense que cet album dont la forme n'a donc rien à voir avec le fond.
Bref, je n'ai toujours rien compris à cet album, et ce n'est pas bien grave. :)
Je dois être "perdu perdu dans le supermarché!" (au secours!)