On a tous en tête un album qui nous a profondément marqué. Et parfois l'album en question ne rencontre qu'un si petit succès commercial que l'on en vient à se demander si on est pas bizarre d'adorer ce truc boudé par la majorité. Cet album s'appelle pour moi Themata et si vous l'aimez vous aussi merci de me laisser un commentaire, je me sentirais moins seul.

KARNIVOOL c'est l'histoire d'un gars complètement barré (alias Ian Kenny le chanteur du groupe) qui décide de monter une formation de rock australien aux influences multiples. Piochant dans ses potes du moment pour trouver un batteur et un bassiste, il tombera sur une perle en la personne Andrew Goddard, guitariste de talent qui créera la patte artistique du groupe. Apres un premier essai sympathique avec leur EP "Persona" (aux sonorités plus hard que "Themata") KARNIVOOL prépare une nouvelle galette australienne grand format qui sortira début 2005. D'abord en Australie uniquement puis aux Etats unis deux ans plus tard.

La première écoute est époustouflante. "Coté" pose le ton d'un album aérien et en même temps terriblement puissant. "Themata" vous entraine dans son riff de guitare génial et "Shutterspeed" vous grave son refrain en tête à jamais. Chaque titre est à sa place et montre les influences plus que diverses de KARNIVOOL. On retrouve du neo metal ("Lifelike ou "Scarabs"), du rock progressif ("Changes") et parfois même quelques touches jazzy ("Roquefort") et purement acoustique ("Sween and Silent"). A peine l'album achevé qu'on se surprend à vouloir sauter dans le premier avion direction Perth pour voir le groupe en live.

Mais pourquoi cet album est-il resté enfoui dans les méandres de l'intemporel ? Aujourd'hui encore je ne me l'explique pas. Racisme anti australien (le soleil et les palmiers ça peut rendre jaloux) ? Diffusion sporadique et en dent de scie (j'avais à l'époque attendu plus de 2 mois pour obtenir une copie de l'album) ou encore la coiffure de Ian Kenny ? No lo sé. Quoiqu'il en soit cette première mouture de KARNIVOOL tient la route et laisse en haleine dans l'espoir d'un second album encore meilleur. Chose qui n'arrivera jamais, le projet peinant à garder l'essence et la force de Themata pour se perdre au fil des albums suivants dans un rock progressif pompeux.

KARNIVOOL restera le groupe d'un album, mais quel foutu album ! Tendez l'oreille au moins une fois vers ces australiens, vous ne serez pas déçu.
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