Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PSYCHÉDÉLIQUE  |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

2019 Infest The Rats' Nest
2023 Petrodragonic Apocaly...

KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD - Flying Microtonal Banana (2017)
Par TOMTOM le 22 Janvier 2018          Consultée 4044 fois

Maintenant, on peut le dire : le gros truc de 2017, ça aura été les cinq albums de KING GIZZARD. On a attendu 2018, quand même, histoire de voir s’ils allaient se planter. Hé bien non. Ils l’ont fait.
CINQ ALBUMS ! Un gros délire qui avait donc commencé avec ce disque, Flying Microtonal Banana, sorti en février 2017. Un disque drôle.

Gag n°1 : KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD est un groupe australien et Flying Microtonal Banana est un disque sous haute influence garage-folk turc.
Gag n°2 : Stu MACKENZIE, le zozo en chef, est allé, justement, en Turquie pour acheter des disques et bosser le baglama, un instrument à cordes traditionnel qui, on l’imagine bien, marche pas pareil qu’une guitare électrique.
Gag n°3 : MACKENZIE a demandé à un de ses potes de lui trafiquer une guitare en y ajoutant des frettes, afin de pouvoir imiter le baglama et jouer les quarts de tons, introuvables sur une six-cordes classique.
Gag n°4 : MACKENZIE a demandé aux autres zozos du groupe de s’accorder pareil que lui, à l’oriental.

Flying Microtonal Banana est donc disque barré. Mais pas fou : les gars de KING GIZZARD ont innové dans la limite de ce qui est socialement acceptable. Les quarts de ton et les sonorités orientales, finalement, c’est le supplément d’âme d’une musique qui était sacrément jetée dès le départ.

Parce que « Rattlesnake », qui ouvre le disque, c’est du pur KING GIZZARD, avec riff au cutter et rythmique psycho-rigide. C’est une grande ligne nerveuse qui fait le pont avec l’album précédent (Nonagon Infinity) et introduit l’univers sonore du nouveau. Qu’avons-nous ici ? Une palette de notes forcément originale dans l’acid-rock occidental, une dissonance parfaitement domptée vu que tout le monde s’est accordé en conséquence. Sans oublier LE TRUC des Australiens : la progression et la cassure, appuyée par le chant de Stu MACKENZIE : « Hibernation-Altercation-Don’t get angry-Snake is cranky-Whips his tail-In a frenzy… Rattlesnake… Rattlesnake… Rattlesnake… »

Plus on s’enfonce dans ce disque, plus le voyage devient fascinant. « Melting » est plus chaloupé. C’est l’orgue, ici, qui prend le pas sur la guitare. Retour du vilain sur « Open Water ». MACKENZIE chante en suivant strictement ce que fait la guitare. Sa voix (faussement) naïve double l’effet psyché pour assurer les incursions en territoire pop. C’est particulièrement sensible sur « Sleep Drifter ». Partout, l’ajout de percussions augmente l’effet transe de la chose.

« Billabong Valley », c’est le pivot du disque : une merveilleuse petite chanson avec nappe de zurna, l’autre instrument traditionnel dont s’est entiché le groupe. Sur « Anoxia » et « Nuclear Fusion », ce sont les batteries qu’il faut écouter. Oui, il y en a deux, chacun de son côté du spectre stéréo, totalement complémentaires. Entre les deux, « Doom City » donne une bonne indication de ce qu’aurait fait BLACK SABBATH si Tony IOMMI avait grandi en Turquie. L’instrumental qui clôture l’album permet d’atterrir en douceur, avec bongos, zurna et le bruit du vent qu’on avait déjà croisé au début.

Flying Microtonal Banana n’est pas juste un concept, c’est un grand disque de rock psychédélique. C’est un album cohérent avec des titres excellents du début à la fin. Le délire avec les quarts de ton ne révolutionne pas le genre mais donne une couleur particulière à la musique de KING GIZZARD. Comme sur la pochette, le serpent ondule dans les vapeurs toxiques, mais on reste à côté de lui, totalement en confiance. Il y a bien des attaques, mais juste de quoi pimenter l’aventure. Le plus dur, finalement, avec l’histoire des cinq albums, ça aura été de lâcher celui-là.

A lire aussi en ROCK PSYCHÉDÉLIQUE par TOMTOM :


QUICKSILVER MESSENGER SERVICE
Happy Trails (1969)
Une putain de nuit




The DOORS
Morrison Hotel (1970)
Une chambre s'il vous plait, et une bière

(+ 2 kros-express)

Marquez et partagez





 
   TOMTOM

 
  N/A



- Stu Mackenzie (guitare, basse, zurna, percussions, chant)
- Michael Cavanagh (batterie, percussions)
- Cook Craig (guitare, basse)
- Ambrose Kenny-smith (harmonica, synthé, piano, chant)
- Eric Moore (batterie)
- Lucas Skinner (basse)
- Joey Walker (guitare, basse, chant)


1. Rattlesnake
2. Melting
3. Open Water
4. Sleep Drifter
5. Billabong Valley
6. Anoxia
7. Doom City
8. Nuclear Fusion
9. Flying Microtonal Banana



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod