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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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2017 Addictions

AMIR - Addictions (2017)
Par BAKER le 1er Mars 2018          Consultée 1329 fois

Après avoir accédé à un des plus gros scores Français à l'Eurovision, avec en prime une chanson pas si mauvaise que ça, AMIR s'est vite retrouvé sous les feux des projecteurs. Vite, c'est le maître mot : cet album arrive peu de temps après le précédent, peut-être trop peu de temps. D'un côté, comment lui en vouloir de capitaliser sur une gloire certes éphémère mais arrivée toute chaude dans l'assiette ? De l'autre, on va regretter qu'il n'ait pas pris le temps de peaufiner ses atouts, car mine de rien, AMIR n'est, de loin, pas le plus mauvais chanteur (et auteur) actuel. Bon, admettons la vérité crue : dans le monde merveilleux de la variété française de 2017, pas besoin d'être bien malin pour être moins con que les autres. Mais AMIR possède quelques qualités, qu'il arrive encore à distiller ici. Un titre sur trois.

Globalement, vous savez à quoi vous attendre : grosse prod pleine d'artifices et brickwallée, autotune par moments (et totalement inutile, mais alors à un point...), textes souvent naïfs ou oubliables, et recherche de l'efficacité FM. Déjà, soyons honnêtes : cette grosse prod, elle est globalement réussie. On sent le plaisir de gonfler le son et les échos. D'ailleurs dès le premier titre, assez mélodique, dansant et très gros, la messe est dite en trois minutes. Le titre suivant est un énorme tube auquel nul d'entre vous n'a pu échapper : hélas, cet "Etats d'Amour" a de la gniaque, mais aussi une limite de putasserie franchie. De peu, mais franchie. Et ensuite, AMIR se perd un peu entre les titres jamais parfaits mais en tous cas dignes d'intérêt, et remplissage. L'album est long, trop bourratif, et les pistes fantômes sont légions : on a soit l'impression d'entendre toujours la même chanson ("Les Rues de ma Peine"), soit une chanson écrite sur commande sans aucune implication ("Il Etait Une Femme", "Sors de Ma Tête", un "Coeur dans les Cordes" dont l'intro fait hélas ! BB BRUNES).

Et ce quand on n'a pas droit à de très gros soucis. Pas forcément dus à AMIR lui-même, d'ailleurs. Prenons le cas de "l'Amourant", une chanson qui pourrait passer (et d'ailleurs, peut-être passe) vingt fois par jour sur toutes les radios françaises comme on a l'habitude (vous savez : le bourrage de crâne). Ecoutez cette intro : alors comme ça, écouter du François FELDMAN c'est ringard, mais CA, alors oui, CA, ça passe ? Faudra m'expliquer. Et mention spéciale à la scansion du ressssssssssstaurant favori, que même Mylène FARMER et Laurent BOUTONNAT n'auraient jamais osé. Vous avez aussi la 5ème vitesse : "Opium", si anecdotique et gadget qu'elle ressemble au dernier IMAGINE DRAGONS. En moins nul cependant - en même temps, pour arriver à faire plus puissamment chiatique que "Thunder" cette année, va falloir se lever de bonne heure. Vous avez même, si ça ne suffisait pas, LA faute de goût impardonnable : un duo avec le génial, créatif, puissant et essentiel groupe américain ONEREPUBLIC, qui donne donc un titre copieusement abominable, le pire du néant français associé à zeu worst of zeu ingliche bullshit.

Mais à me lire, AMIR ne mériterait pas votre intérêt. Ce serait aller vite en besogne, car derrière une certaine superficialité, le jeune homme laisse poindre des sentiers qu'il serait bien avisé d'explorer plus avant. "Que Le Temps s'Arrête" est un peu plus rock qu'électro, mais sonne également plus sincère. A dire vrai, on pense au dernier David HALLYDAY : pas génial mais agréable avec une guitare presque épique (et une touche orientale pas assez poussée). "Laisse La Vie Faire" montre que le garçon a tout compris à l'année 1987. La grosse basse slappée à la JUSTICE, c'est racoleur mais c'est son job, de racoler ! Closer simple mais qui fonctionne, "Anja" est la réponse "multikulti 2017" à un Maxime LE FORESTIER, mignon et à la limite du touchant. Enfin, et c'est probablement le plus intéressant, "La Nuit" est un pur remake du titre qui l'a mené aux cimes de l'Eurovision : et ce qu'on perd en originalité, on le gagne, paradoxalement, en identité : c'est pour ça qu'il est le plus doué. Un peu plus de temps pour ne pas précipiter les faces B regrettables, un peu moins de lest sur la bride, et AMIR pourrait bien devenir un artiste à suivre.

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   BAKER

 
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- Amir (chant, choeurs)
- Laurent Wilthien (guitare, basse, prog)
- Matthieu Tosi (guitare, prog)
- Jean-noël Wilthien (claviers)
- Raphael Nyadjiko (claviers, prog, basse, guitare)
- Amen Viana (guitare)
- Renaud Rebillaud (guitare, claviers, prog)
- High P (guitare, claviers, prog)
- Eddy Pradelles (guitare, basse, prog)
- Julien Botas (prog)
- Guillaume Boscaro (guitare, ukulélé)
- Fred Savio (prog)
- Silvio Lisbonne (guitare)
- Skalpovich (claviers, basse, prog, percussions, batterie)
- Pierre-laurent Faure (claviers, prog)
- Tiery F (guitare, claviers, prog)
- Raphael Zweifel (violoncelle, rebec)
- Nazim Khaled (choeurs)
- Onerepublic (on sait pas mais on va trouver)


1. Que Seront Les Hommes ?
2. États D'amour
3. Tout Passe
4. Les Rues De Ma Peine
5. Il était Une Femme
6. Le Cœur Dans Les Cordes
7. Sors De Ma Tête
8. L'amourant
9. Opium
10. Que Le Temps S'arrête
11. Idéale Idylle
12. Laisse La Vie Faire
13. No Vacancy
14. La Nuit
15. Anja



             



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