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2017 III

HOUSTON - Iii (2017)
Par BAKER le 8 Avril 2018          Consultée 774 fois

L'arrivée d'HOUSTON dans le petit monde (monde plus proche des invalides de guerre que de la flamboyance de 1987) de l'AOR, autrement dit rock FM rempli de gros synthés, de gros choeurs et de grosses mélodies, a été saluée comme un courant d'air frais, pour ne pas dire une salvation certaine. Jouant à fond la carte du classicisme et de l'efficacité, HOUSTON se rapprochait à première vue de BOSTON (mêmes consonances de noms, même type de logo, même fascination pour l'aérospatiale et même rack d'effet guitare qui coûte le PIB de la Somalie). Mais c'est du côté de SURVIVOR, DARE et NIGHT RANGER que nos 5 héros musico-triomphaient : pas tout à fait hard FM, mais avec un côté plus épique, plus dense et plus théâtral. Pas si loin du prog FM par moments, et toujours dans l'exaltation, dans la brillance.

On ne remettra donc pas en cause le savoir-faire technique de ces 4 musiciens : le son est bon (un peu plus petit, plus sec que les précédents), la mise en place de tueur, les solos de guitare fument, de ce côté les aficionados du genre n'auront aucune mauvaise surprise. Minute papillon, qu'est-ce que ce gugusse vient nous chatouiller les côtelettes avec ses QUATRE musiciens ? Un groupe de AOR, désolé, mais à moins d'avoir une pieuvre dans son line-up, ça se fait à cinq. Effectivement... j'omets le chanteur, Hank ERIX. Pour quelle raison ? Pour le drôle d'effet qui parfois flotte sur sa voix lead (les choeurs eux sont toujours aussi parfaits). Non... Ne me dites pas que... Lui aussi.... Hum, je mettrai cela sur le dos de ma copie qui serait défectueuse (défectueuse uniquement sur les fréquences de la voix lead, j'ai pas d'bol...). Bref, on va dire que c'est mes oreilles, qu'Antares n'existe pas dans ce fameux petit monde de l'AOR (ou alors c'est une marque de lubrifiant pour leurs Cadillac 1959).

Mais ce n'est pas le chant qui me gêne sur ce troisième "réel" opus (le groupe ayant sorti deux autres albums mais surtout deux EP de reprises et inédits absolument fantastiques). Non, c'est plutôt le fait que le groupe roule sur la jante. Serait-ce le rythme effréné de sortie ? Pourtant si on prend SURVIVOR, ils nous ont sorti Eye of the Tiger, Caught In The Game et Vital Signs dans un mouchoir de poche. Non, c'est vraiment qu'une partie de leur formidable inspiration semble avoir disparu. Dès le titre d'ouverture, le single "Cold As Ice", on est partagés entre l'efficacité pure (on sait tout de suite où on met les pieds) et les chaos de la route : les mesures impaires du couplet sont ratées, la reprise du pont ne sait pas comment se placer, façon grand dadais mal fagoté sur une photo de mariage. Le refrain lui est bien fichu mais manque de cette passion qui fait qu'on a envie de le hurler dans sa chambre, cheveux au vent et poing levé (mais maman, t'as pas vu l'écriteau défense d'entrer danger de mort ???).

Et la grande majorité du disque sera ainsi faite, de chansons mignonnes mais loin de la brillance des débuts : "Everlasting" hard rock FM mignon, "To Be You" joli texte et beau sujet mais refrain pas assez over-the-top, "Glass Houses" déjà trop entendu (mais sauvé par un solo dont le son n'a pas été entendu sur disque depuis des lustres), et bien d'autres qui passent sans accrocher. Ce n'est pas désagréable à l'écoute, loin de là. Seuls deux titres frôlent le hors-sujet : "Lights Out" dont l'intro fait penser à une mauvaise ballade de TOTO(NDLR : Le sheriff vient d'appeler, ta tête est montée à $20.000), extrêmement cucul, et surtout "Dangerous Love" qui flirte avec la teen pop contemporaine de façon inique : si vous êtes une jeune fille de 15 ans, vous trouverez sûrement ce titre très beau. Mais si vous êtes une jeune fille de 15 ans, sincèrement, vous êtes réellement en train de lire une chronique sur le troisième album studio du groupe HOUSTON ?!?

Deux morceaux sauvent la mise ; ils n'ont pas encore la perfection attendue mais on y trouve de bien belles choses. "Amazing" est bien plus épique et passionné que ses camarades, joli hit en puissance, et le final "Interstate Life" laisse le groupe tout lâcher. Las, "tout" lâcher signifie ici peu. Mais suffisamment pour rester dignes et propres. Avec ce troisième opus "réel", HOUSTON montre que même les nouvelles gloires ont leurs faiblesses, et si on écoute toujours un groupe de FM calibré, on pense ici plus à REO SPEEDWAGON qu'aux glorieuses heures de WINGER. C'est dommage. Allez les gars, on se repose un peu, et on repart sur de bonnes bases.

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- Hank Erix (chant)
- Calle Hammar (guitare)
- Victor Lundberg (claviers)
- Oscar Lundström (batterie)
- Soufian Ma'aoui (basse)


1. Cold As Ice
2. Everlasting
3. Dangerous Love
4. Lights Out
5. Amazing
6. To Be You
7. Glass Houses
8. Twelve-step
9. Road To Ruin
10. Interstate Life



             



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