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2019 Born To Fly
 

1988 Feel The Shake
1990 Damned Nation
 

- Style : Guns N' Roses, L.a. Guns, Smashed Gladys, MÖtley CrÜe, Demolition 23

JETBOY - Born To Fly (2019)
Par JASPER LEE POP le 20 Février 2019          Consultée 979 fois

Je ne m’émeus pas facilement mais l’autre jour quand j’ai reçu un mail de l’Association Professionnelle des Garçons Coiffeurs me félicitant pour l’intérêt que je porte à la question capillaire dans mes chroniques, j’en ai presque eu la larme à l’œil. Alors pensez donc, quand j’ai vu que les gars de JETBOY ressortaient un album, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée de causer à nouveau ciseaux et bigoudis.

Parce que pardon, mais à l’époque où le Sunset Strip de Los Angeles était squatté par des chevelus en spandex moule-burnes distribuant des flyers à tour de bras (85 - 90 en gros), le chanteur Mickey Finn de ce combo de San Francisco avait la touche qui tue pour trancher avec la concurrence : une crête. Attention, pas une vulgaire crête faite à la bière et au sucre, non, là on parle d’une large iroquoise peroxydée superbement structurée qui n’a d’égale que celle de Jean Beauvoir et qui vous fait remporter des concours de coiffure. Le gimmick ne manquait pas de sincérité pour autant puisque la musique de JETBOY avait ce petit côté punky absent de la majorité des formations de L.A. Tout du moins à leurs débuts parce que la touche punk serait largement gommée par la production beaucoup trop propre de Feel the Shake, leur première galette.

Outre la singularité capillaire du chanteur, c’est le poste de bassiste qui attire l’attention sur le groupe par deux fois. D’abord à cause de la mort par overdose de Todd Crew, leur premier bassiste fraîchement remercié, retrouvé sans vie dans une chambre d’hôtel de New York suite à un fix d’héroïne shooté par son meilleur pote Slash des GUNS N’ROSES (les récits des circonstances divergent selon le guitariste et le groupe). Ensuite parce que son remplaçant à la quatre cordes n’est autre que Sam Yaffa qui venait de quitter le navire en perdition HANOï ROCKS, parrains bien malgré eux de toute le scène glam/sleaze du moment. JETBOY sortira deux albums sympathiques (et une palanquée de compilations de démos et autres inédits dispensables) mais ne rencontrera qu’un succès d’estime. Split en 1993, reformation en 2006, le groupe sort un E.P en 2010.

C’est une fois encore à l’initiative du label italien Frontiers que ces anciennes (toutes petites) gloires du Sunset Strip reprennent le chemin des studios, mais un nouvel album de JETBOY en 2019, est-ce bien indispensable ? Non mais tout à fait raisonnable tant Born to Fly est un digne successeur des deux opus précédents. On y retrouve un groupe enthousiaste et sincère qui n’a pas foncièrement changé sa recette d’un hard-rock légèrement bluesy majoritairement influencé par AC/DC ("Born to Fly", "Brokenhearted Daydream", "Party Time !") et AEROSMITH ("Old Dog New Tricks"). La palette s’élargit parfois avec une touche Stonienne sur "The Way That You Move Me" et rock sudiste sur un très bon "Smoky Ebony" tout en slide, les deux titres bénéficiant de la présence d’une solide choriste. Le ton peut même se durcir sur "Beating the Odds" aux relents N.W.O.B.H.M même si c’est moins convaincant. Dans tous les cas, les refrains restent en tête et notre chanteur à crête (qui a perdu de sa superbe) n’y est pas pour rien. Finn n’a jamais eu beaucoup de coffre mais fait diversion en explorant des registres rockabilly (il a fait partie des COLD BLUE REBELS, un combo rockab/punk-rock), voire pop et ça change agréablement des hurleurs habituels du genre.

Born to Fly est le disque sans prétention mais sincère d’un groupe victime d’un mauvais timing* qui a bien mérité d’arrondir ses fins de mois en jouant le week-end dans les festivals revival du genre qui essaiment aux US depuis quelques années.

* Suite à l’annulation d’un contrat avec Elektra, ils perdront de précieux mois durant lesquels toute la vague de seconds couteaux (FASTER PUSSYCAT, L.A. GUNS, POISON…) leur passera devant le nez pour s’engouffrer dans la percée faite par GUNS N’ROSES. Le mauvais boulot de promotion de MCA qui les récupérera (surnommé Music Cemetary of America) n’arrangera rien.

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   JASPER LEE POP

 
  N/A



- Mickey Finn (chant, harmonica)
- Billy Rowe (guitare)
- Fernie Rod (guitare)
- Eric Stacy (basse)
- Al Serrato (batterie)


1. Beating The Odds
2. Born To Fly
3. Old Dog New Tricks
4. The Way That You Move Me
5. Brokenhearted Daydream
6. Inspiration From Desperation
7. All Over Again
8. She
9. A Little Bit Easy
10. Everytime I Go
11. Smoky Ebony
12. Party Time!



             



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