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MUSIQUES DU MONDE  |  STUDIO

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1998 Mozart L'égyptien
 

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- Style + Membre : Wolfgang Amadeus Mozart

MOZART L'EGYPTIEN - Mozart L'égyptien (1998)
Par CHIPSTOUILLE le 12 Février 2007          Consultée 15726 fois

L’ "Enlèvement au sérail", la "Marche turque" et les opéras moins connus "Thamos roi d’Egypte" ou "L’oie du Caire", c’était l’évidence même. Il y a tellement d’influences arabes dans les oeuvres de MOZART que l’association était déjà toute trouvée, encore fallait-il y penser. Hugues de Courson, ancien membre de feu MALICORNE ne s’y est pas trompé. Voici qu’il mène une association qui pourrait paraître farfelue au premier abord (à l'image de son précédent projet LAMBARENA, associant BACH à la musique africaine) et avoir toutes les caractéristiques du gros coup marketing. Mais il faudrait être sacrément de mauvaise fois pour ne pas admettre que la musique de MOZART était vouée à ce mariage.

Mariage oui, encore faut-il y parvenir. Si l'ouverture de "L’enlèvement au sérail" qui se repose naturellement sur la partition originale de MOZART, nous y fait croire un instant, le constat est rapidement décevant. Car en fait de MOZART L’EGYPTIEN, nous écoutons en réalité tour à tour MOZART, puis l’égyptien, et ce de manière tout à fait hétérogène. On a, bien entendu, parfois pris soin d’ajouter des percussions sur les parties orchestrales, mais qui peut être dupe à ce point ?

Un exemple flagrant, le morceau "Yaman hawa / Thamos roi d’Egypte" s’ouvre sur une improvisation orale sur les textes de la chanson qui suit. Vous avez certainement déjà entendu ce genre de complainte, avec des vocalises tragiques et troublantes, s’appuyant sur des tremblements de la voix (chez ORPHANED LAND pour les métalleux qui nous lisent, par exemple). Rien à voir avec MOZART me direz-vous, et en effet, une fois la complainte terminée le final de l’opéra cité suit, sans lien musical apparent avec ce qui précède, si ce n’est quelque accompagnement rythmique sans grande saveur.

En outre, le disque comprend des œuvres de MOZART un peu trop connues pour être honnêtes et n’ayant surtout à l'origine aucun rapport avec le Moyen-orient : les 25 et 40ème symphonies, le concerto n°23 pour piano et orchestre, le fameux air de Papageno de la Flûte Enchantée ou bien encore l’introïtus du Requiem…. De l’autre côté du miroir méditerranéen, on trouve également une chanson, "Mawwal" de facture purement traditionnelle, aucun lien apparent avec le compositeur autrichien.

L’idée n’était pourtant pas totalement dépourvue de sens, et parfois touche à son but. "Ouazat al Kahira", traduction de l’ "Oie du Caire", opéra inachevé et très peu connu de MOZART représente cette exacte juxtaposition des deux styles, comme on aurait souhaité l'entendre en quantité plus grande sur ce disque. Le doublé de berceuses "Madiyat" bien que très simple dans sa construction fait également partie des bons points. Dans un autre registre, même si l’on reste très proche du concerto pour piano et orchestre n°23 de MOZART, l’ajout de l’Oud se révèle d’une pertinence rare et à défaut de proposer un réel mélange de styles, délivre ici une interprétation originale et de très grande qualité.

Malheureusement, outre ces rares réussites l’impression qui se dégage de ce disque est l’envie permanente de vouloir rapprocher deux mêmes pôles d’un aimant, en n’y parvenant qu’avec une extrême difficulté et ce pour un laps de temps éphémère. Il y a par exemple ce moment magique de transition dans la 40ème symphonie, ici transcendé par ces hésitations orientales. De même, ce chant plaintif associé au tout début de l’introït du requiem nous émerveille. Ces moments sont malheureusement tellement rares que l'on est au final plus frustré qu'émerveillé. C’est d’autant plus dommage qu’entre les arrangements de MALICORNE (traditionnel français remis au goût du jour) et O’STRAVAGANZA (fusion réussie entre VIVALDI et la musique celtique) on sait Hugues de Courson capable de telles prouesses. Une deuxième mouture de MOZART L'EGYPTIEN est sortie fin 2005, peut-être le mélange y est-il plus homogène, ce premier essai ne m’aura en tous cas pas donné envie d’aller vérifier...

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1. Ikhtitaf Fi Assaraya (l'enlèvement Au Sérail)
2. Double Quatuor En Fa K 496
3. Lamma Bada Yatathenna / Symphonie N°40
4. Mahdiyat (berceuses)
5. Concerto Pour Oud Et Piano N°23
6. Hamilu Lhawa Tahibou / Aria De Papageno
7. Yaman Hawa / Thamos Roi D'egypte
8. Mawwal
9. Double Quatuor En Mi Bémol K 374
10. Ouazat Al Kahira (l'oie Du Caire)
11. Symphonie Egyptienne N°25
12. Dhikr / Requiem / Golgotha



             



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