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2013 Diluvial (Avec Baw)
 

- Membre : Wire

Bruce GILBERT - Diluvial (avec Baw) (2013)
Par STREETCLEANER le 7 Mars 2020          Consultée 1072 fois

Bruce GILBERT a commencé une carrière parallèle à celle de WIRE dès le début des années 80. Et si l’ancien guitariste de WIRE a accompagné son groupe jusqu’au début des années 90, il a, dès le milieu des eighties, entamé une carrière purement solo (avec This Way, en 1984) orientée vers la musique électronique, l’expérimental, la noise et l’abstract. Diluvial est dans la continuité de son travail et on touche ici au dark ambient, à la noise, au field recording et au drone. Cet album est l’occasion de collaborer avec Naomi Siderfin and David Crawforth (Beaconsfield ArtWorks ou BAW).

Il n’est pas toujours aisé de sélectionner un album dans les styles susmentionnés sans tomber sur un travail qui paraît trop abstrait ou trop agressif. Diluvial est un album recommandable car il ne pousse pas le curseur du côté des zones rouges de la non-music. Nul n’est donc besoin d’être un auditeur de l’extrême pour écouter cette production même si, bien entendu, elle a ses propres exigences. D’ailleurs, Diluvial facilite les choses. L’exigence progresse au fur et au mesure que l’auditeur s’enfonce dans cette marée de drone…

Couche de drone qui stagne comme pourrait le faire une brume épaisse sans vent, une boucle qui tourne tel un phare avertissant les marins de la proximité de dangereux écueils « The Void », technologie futuriste en action « The Void », immersion dans l’élément liquide « The Expanse », ou bruits inquiétants se déplaçant alors que la tempête souffle « Dry Land », il s’agit là des premiers pas dans Diluvial et certainement une exploration de ses contrées les moins anxiogènes.

Car ensuite on va marcher sur les terres d’un ambient assez dark. « Lights », joliment réalisé, n’est, contrairement à ce que son titre le laisse supposer, absolument pas lumineux et c’est à peine si on peut distinguer une faible lueur tout au fond, derrière la vitre, dans le lointain. Avant de la rejoindre il va falloir traverser corridors, pièces et labos sacrément inquiétants. Une vraie vision de film d’angoisse.

« Creatures of Sea and Air » dissémine de nouveau des images technologiques (ordinateurs, réacteurs ?) et quelques créatures volantes et des profondeurs font leur apparition dans un environnement plus calme, moins stressant mais non serein pour autant. « Beasts of the Earth » prolonge l’expérience avec des insectes qui semblent virevolter, toujours dans un environnement technologique et futuriste, et ça gronde dans le décor un peu plus loin. Mieux vaut rester sur ses gardes.

Le dernier « Rest/Reflection » nous transporte dans des décors vides et froids ; on est probablement proche d’un décor spatial dans lequel chaque progression dans un nouveau couloir soumet votre rythme cardiaque à rude épreuve. Passé un sas, une sorte de machinerie sourde tourne sans fin, peut-être le moteur de ce vaisseau fantôme ? C’est ici un excellent morceau de dark ambient.

Avec ses 73 minutes et quelques au compteur, Diluvial est probablement un peu trop long et « The Expanse » aurait mérité d’être écourté car il tranche quelque peu avec son atmosphère anxiogène. Mais dans le genre cet album s’avère être franchement bon et malgré sa longueur il est parfaitement recommandable pour ceux qui apprécient ce type d’environnement.

Note : 3.75/5.

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- Bruce Gilbert
- Baw


1. The Void
2. The Expanse
3. Dry Land
4. Lights
5. Creatures Of Sea And Air
6. Beasts Of The Earth
7. Rest/reflection



             



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