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1994 At The End Of The Day....

TRISTAN PARK - At The End Of The Day... (1994)
Par MARCO STIVELL le 24 Décembre 2020          Consultée 606 fois

Le nom de TRISTAN PARK n'évoque peut-être rien de nos jours aux oreilles d'un jeune fan de pop ou de rock progressif, que celui-ci habite en Europe, au Japon ou à Los Angeles, mais il y a vingt/vingt-cinq ans de cela, le groupe de Nouvelle-Angleterre, fierté affichée de Boston jusqu'aux confins du New Hampshire, a eu droit à son rayonnement mondial.

Lors de ses premiers concerts à la fin des années 80, le groupe de jeunes étudiants mêlait musique de son goût avec du théâtre, ce qui pour l'époque était assez osé, compte tenu de la production à succès, même aux Etats-Unis. Leur première cassette audio, The Space Between, vaut à TRISTAN PARK d'excellentes critiques ainsi que le plaisir d'être joué sur les radios new-englanders.

À la sortie de l'université, en été 1990 et pour fêter l'occasion, le bassiste-chanteur Brian Coombes s'offre un voyage en Europe avec un ami, Randy Hall. Ce dernier est à l'origine de la photographie du pont Saint-Bénézet prise lors de leur passage à Avignon – et qui tout comme la fameuse chanson ne laisse aucunement croire que le pont est cassé ! -, la même que TRISTAN PARK utilise pour son premier véritable album, At the End of the Day, enregistré à Cape Cod dans le Massachusetts et Warren dans le Rhode Island, paru en 1994 seulement.

Entretemps, le groupe, d'abord stabilisé à cinq membres, a vu quelque peu changer son effectif : le clavier-saxophoniste Marc Larochelle, pour cause de motivations personnelles, se voit secondé par Rick Black. Il y a eu aussi, pendant une bonne année, la présence d'une choriste, Julia Spadafora, que l'on peut entendre sur un titre, "The Way It Should Be", choisi comme premier single et à juste titre.

On y entend du pop-rock haut de gamme, une composition élancée et efficace, des choeurs féminins sympathiques, mais aussi de ces synthés-trompettes très en vogue dans un certain courant musical et qui permettent à TRISTAN PARK de ne pas s'enliser dans la pop habituelle. Les influences progressives du groupe ne sont pas jusqu'au-boutistes, même dans leur proximité avec des groupes comme MARILLION, mais les six garçons avaient leur bon mot à dire, dès 1994.

Fidèle à la tradition, "Once You're Been to Heaven" commence l'album en grande pompe : avec guitare lourdes et synthés lumineux, lancée rythmique impaire et solo de guitare plein de gloire. Le groupe propose ensuite déjà sa science des ruptures nette avec des passages chantés bien différents de ceux qui les ont précédé, mais la composition garde un caractère symétrique, finissant comme elle a commencé. Puisqu'on a parlé de MARILLION, le chant de Brian Coombes sur ce premier titre, fait un peu penser à Steve Hogarth dans sa mélancolie palpable.

Celui de Chuck Dyac, le principal vocaliste en réalité, évoque plutôt un Timo Kotipelto (entré chez STRATOVARIUS la même année) qui aurait refusé tout aspect caricatural de son exercice, chose qui, on le sait, n'est pas vraiment représentatif du chanteur finlandais. Dyac chante moins haut et sait se montrer à la hauteur dans la musique jouée par TRISTAN PARK, groupe musicalement solide.

Les synthés sont en avant, mais les guitares aussi avec de multiples intervenants solistes invités, pour des parties de bravoure. Les autres morceaux n'ont pas l'audace du premier, mais les enchaînements mélodiques et rythmiques n'en demeurent pas moins étonnants, plaisants ou maladroits ("Someone Else's Dream"). Sur un couple de morceaux, dont "Precious Designs", le saxophone alto de Marc Larochelle intervient seul ou en alternance avec la guitare, nous faisant regretter que le fait ne se reproduise pas plus souvent !

On passe ainsi de grooves funk et de mélodies optimistes (le final "Another Pretty Face") à des moments sucrés et planants avec un Digital piano typique en ce début d'années 90. Le morceau le plus long (six minutes trente), "Different This Time", est un joli slow enrichi, tandis que "Someone Else's Dream" se démarque grâce à un shuffle jazzy et un très chouette solo de guitare classique couplé au sax.

Le son comme la composition générale conservent un caractère brouillon à plus ou moins grande échelle, mais TRISTAN PARK soumet déjà un travail honorable et qui lui vaudra une reconnaissance méritée, (très) au large de la Nouvelle-Angleterre.

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   MARCO STIVELL

 
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- Chuck Dyac (chant, guitares)
- Brian Coombes (chant, basse, basse-synthé)
- Tom Bean (guitares, choeurs)
- Rick Black (claviers, choeurs)
- Marc Larochelle (claviers, saxophones, choeurs)
- Jim Turnel (batterie, percussions, choeurs)
- David Brown, Mark Jodice (guitares)
- Bobby Keyes, Steve Gove, Reg Dickinson (guitares)
- George Taylor (batterie, percussions)
- Jamie Locke (basse-synthé, bruits électroniques)
- Rebecca Woodman, Julia Spadafora (choeurs)


1. Once You've Been To Heaven
2. Precious Designs
3. Different This Time
4. The Way It Should Be
5. It Could Have Been Today
6. Someone Else's Dream
7. Another Pretty Face



             



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