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BIG BEAT  |  STUDIO

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- Style : The Prodigy , The Chemical Brothers
 

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FATBOY SLIM - You've Come A Long Way, Baby (1998)
Par SASKATCHEWAN le 21 Septembre 2007          Consultée 8909 fois

Récupérer la balle, se mettre face au but, tirer, marquer. Comme beaucoup de gens, j'ai découvert Fatboy Slim (et l'électro) grâce à FIFA 99, à une époque où les développeurs se battaient encore pour que faire une passe dans un jeu de foot ne soit plus une option intéressante quoique franchement inutile. Mais passons ces détails émouvants sur les balbutiements de la simulation de sport pour en venir au sujet principal de cette chronique. You've Come A Long Way Baby est un album marquant de la fin des années 90, pour le replacer dans son contexte, je laisse la parole à Maestro :

« Il était une fois le Big Beat »

« Au commencement, il y avait la Techno de Détroit, le Hip-Hop de New-York et le Rock, empire mondial dont le Grunge était le dernier-né. Tandis que la piétaille prenait position pour tel ou tel genre, votre voisin d'en face lui, mixait ses vieux vinyles et préparait un grand coup pour le milieu des années 90. Les voisins d'en face se multiplièrent aux quatre coins de la perfide Albion, fourbissant leur armes pour venir à bout de la Britpop. Ils furent trois à s'élever plus haut que tous les autres : The Prodigy, The Chemical Brothers et enfin Fatboy Slim. Si la presse de l'époque en faisait une synthèse de la musique populaire des années 90, on pouvait tout de même distinguer les orientations de chacune de ces formations. Sur un socle commun de musique électronique, les premiers s'acoquinaient volontiers avec le rock, les seconds exploraient des sonorités et des structures plus pop, tandis que le troisième et dernier larron puisait son inspiration dans le hip-hop. Bien sûr, à aucun moment ils ne trouvèrent l'alchimie parfaite entre tous les genres de la musique populaire (rétrospectivement, cette quête semble bien vaine), et ils laissèrent bientôt place à l'électro-house, démon glouton des plages d'Ibiza. »

Merci Maestro. Effectivement, le Big Beat est éphémère, et on peut penser (à tort selon moi) que même les pointures du genre ne sont que les groupes d'un album. Ce préjugé est particulièrement tenace pour Norman Cook alias Fatboy Slim, qui ne semble avoir chatouillé le succès qu'avec son You've Come A Long Way Baby, sorti en 1998. Ce serait compter pour nuls des travaux antérieurs que j'estime beaucoup. Autre lieu commun : sur cet album, Right Here, Right Now et Rockafeller Skank font offices de caches-misères récupérés par la pub et les jeux-vidéo. A vrai dire, si l'on devait dissimuler quelque chose sur cet album, ce serait le lancinant Fucking In Heaven et l'improbable Acid 8000 au son très house. Le reste du disque bénéficie d'un travail sur le rythme hallucinant : voir Kalifornia, Soul Surfing et Love Island.

Norman Cook ne se prend pas non plus au sérieux et intègre des sons inhabituels qui semblent plus tenir du bip Super Mario ou du Kazoo que du synthétiseur. La variété des samples surprend, et il n'y a guère que la sirène de Rockafeller Skank qui ne passe pas bien. L'artiste ponctue ses compostions d'hommages appuyés au mouvement hip-hop, notamment sur Gangster Tripping et You're Not From Brighton, deux morceaux que les Beastie Boys n'auraient pas reniés. Norman Cook gratouille un (tout petit) peu du côté de l'électro expérimentale, en particulier sur les intros de Built It Up - Tear It Down et Soul Surfing. Pas de malentendus : la musique de Fatboy Slim reste un exutoire dansant pour gringalets jaunes fluo. Le tout jeune Trip-Hop participe aussi aux réjouissances sur l'intro de Love Island, un véritable festival d'influences électroniques. Le synthétiseur et les percussions ne sont pas en reste sur Praise You, riche des ses multiples couches d'instruments.

La galette n'est pourtant pas exempte de tout défaut, un auditeur peu rodé aux sonorités hip-hop ne trouvera peut-être pas son bonheur dans un titre comme Kalifornia, avec son unique ligne de texte répétée en boucle pendant plus de six minutes. Le morceau Acid 8000 reste un mystère pour moi, sorte de régression volontaire vers une house de boîte de nuit, d'autant plus que l'on nous inflige sept minutes de ce titre imbuvable. Norman Cook signe tout de même son meilleur album avec You've Come A Long Way Baby, que je considère comme Le chef d'œuvre du Big Beat (chacun le sien), mais ne faites pas l'erreur d'ignorer ses précédents projets, commis parfois sous d'autres pseudonymes que Fatboy Slim.

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- Norman Cook (tout)


1. Right Here, Right Now
2. The Rockafeller Skank
3. Fucking In Heaven
4. Gangster Tripping
5. Built It Up - Tear It Down
6. Kalifornia
7. Soul Surfing
8. You're Not From Brighton
9. Praise You
10. Love Island
11. Acid 8000



             



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