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RAP, HIP-HOP  |  STUDIO

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1984 Run-D.M.C..
1986 Raising Hell

SINGLES

1987 Christmas In Hollis
 

- Style : Beastie Boys
 

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RUN-D.M.C. - Run-d.m.c. (1984)
Par SASKATCHEWAN le 24 Octobre 2007          Consultée 5487 fois

Le Rock a ses légendes : les Stones, Led Zep, Deep Purple, Pink Floyd, et bien d’autres encore. Le hip-hop aussi bien sûr, mais à un degré bien moindre. En effet, si les dinosaures du Rock bénéficient d’un culte zélé de la part de fidèles dévoués, le rap se contente bien souvent d’une tombe mal fleurie pour ses précurseurs. A croire que le Gangsta de Los Angeles est sorti de nulle part au début des années 90, engendré par quelque tour de passe-passe digne de l’Immaculée Conception. Eh bien non, si la formation du rap ne remonte pas au crétacé, j’ai tout de même quelques beaux fossiles à exhiber, avec l’album éponyme de Run-D.M.C. en tête de gondole.

Au début des années 80, le hip-hop commence à s’organiser : Sugarhill Gang, Kurtis Blow et Grandmaster Flash sortent des singles à succès et enregistrent des albums dans la foulée. Run-D.M.C. n’est pas loin, et sort son single It’s Like That en 1983 avec Sucker M.C.’s en face B. Joseph « Run » Simmons, Darryl « DMC » McDaniels et Jason « Jam-Master Jay » Mizell frappent un grand coup pour leur premier essai, It’s Like That étant encore considéré comme un grand classique du genre à ce jour, même du fond de sa tombe mal fleurie. A raison je dois dire, puisque It’s Like That est tout simplement une synthèse du rap old school : on branche la boîte à rythme, on se gargarise et c’est parti. Amateurs d’ambiances sonores chargées, passez votre chemin, le rap de Run-D.M.C. est sans fioritures, tout est dans le rythme.

Le rythme, comme sur Hard Times, Hollis Crew, Sucker MC’s et 30 Days, où Joseph Simmons et Darryl McDaniels dévoilent tout leur talent. Les deux rappeurs énoncent une phrase du texte l’un après l’autre, technique caractéristique du rap old school, alors que le rap moderne fait plutôt alterner les couplets entre les chanteurs (chacun sa technique préférée). Si Hard Times convainc, Hollis Crew et Sucker MC’s sont accrocheurs mais trop répétitifs, tandis que 30 Days me semble n’être qu’une resucée de Hard Times. A noter tout de même, la présence de Hollis Crew et Sucker MC’s sur la B.O. de Krush Groove. Pour ceux qui ne passent pas leur temps à exhumer des perles nanardes, Krush Groove est un film qui raconte la naissance du mythique label Def Jam sur lequel nos trois compères officient, et dont le co-fondateur n’est autre que le grand frère de Joseph Simmons. Le film est l’œuvre de l’énigmatique Michael Schultz, déjà responsable de l’odieux et involontairement hilarant Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band (le black métal n’a pas le monopole du cœur et des noms à rallonge).

Outre leur essai cinématographique, les gars de Run-D.M.C. piochent volontiers dans le répertoire du Glam Metal, histoire d’être tendances. Car c’est bien le solo de I Wanna Rock des chevelus de Twisted Sister qui passe en boucle sur le titre Rock Box, pour un résultat plutôt agréable à écouter. La variété des influences ne nuit pas à l’album, aucune impression de fourre-tout n’émerge du disque, même quand Jam-Master Jay fait chauffer ses platines sur Jam-Master Jay et Jay’s Game (à voir les titres, on se demande qui est mis en avant sur ces morceaux). Morceau atypique qui ressort de l’ensemble : Wake Up, un titre assez lourd (dans tous les sens du terme), intéressant pour le contenu de ses paroles, traitant de l’ONU, d’une société sans discriminations et de petits oiseaux qui chantent.

Disque culte, bourré de clichés jusqu’à la moelle, parfois répétitif, parfois innovant, Run-D.M.C. s’écoute surtout comme le témoignage de la naissance d’un groupe et d’un mouvement, statut culte oblige. Si l’on sort l’œuvre de son caveau laissé à l’abandon, il nous reste un bon premier album alternant titres faibles et perles rares, encore loin du sommet que le groupe atteindra sur Raising Hell.

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   SASKATCHEWAN

 
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- Joseph 'run' Simmons (chant)
- Darryl 'dmc' Mcdaniels (chant)
- Jason 'jam-master Jay' Mizell (dj)
- Eddie Martinez (invité, guitare)


1. Hard Times
2. Rock Box
3. Jam-master Jay
4. Hollis Crew (krush-groove 2)
5. Sucker M.c.'s (krush-groove 1)
6. It's Like That
7. Wake Up
8. 30 Days
9. Jay's Game



             



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