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- Style : Carpenter Brut, Perturbator

GOST - Rites Of Love And Reverence (2021)
Par STREETCLEANER le 15 Janvier 2022          Consultée 1661 fois

Rites Of Love And Reverence est déjà le sixième album du producteur et compositeur américain James Lollar, aka GosT ; certains l’ont connu en France notamment parce qu’il a tourné avec CARPENTER BRUT en 2016/2018 (il a aussi tourné en 2017 avec PERTURBATOR et a ouvert pour de nombreux groupes de black metal dont MAYHEM). Le précédent album, Valediction, sorti en 2019, s’avérait plutôt agressif car piochant encore (mais en partie seulement) son inspiration dans le black metal - ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que Lollar vient de ce milieu ; GosT n’a jamais œuvré dans le registre d’une musique électronique apaisée (et l’on comprend pourquoi) et ceux qui l’ont vu en tournée en 2016/2018 peuvent témoigner de son passé tortueux. La question était donc de savoir si Rites Of Love And Reverence allait reprendre la même recette ou proposer quelque chose de différent.

Bonne surprise au final, Rites Of Love And Reverence est nettement plus mélodieux et dansant que ses deux prédécesseurs, Possessor (2018) et Valediction, et donne en tout cas une impression de musique plus finement ciselée et ouvragée. Ce dernier album semble donc être plus abouti, plus en relief ; est-ce aussi parce qu’il est plus ambiancé et aéré ? Quoi qu’il en soit Rites Of Love And Reverence est un des albums les plus enthousiasmants du compositeur américain.

Lollar est un fan de films d’horreur et plus que jamais sa musique va nous le faire ressentir. « Bell, Book and Candle » (qui signifie « Cloche, Livre et Bougie ») ouvre ainsi l’album avec des psalmodies sur fond de musique de film d’angoisse. Cette imaginaire ésotérique, voire occulte, sera repris dans le clip de « A Fleeting Whisper », où on retrouve toutes les images que l’on peut se faire de la sorcellerie; les synthés jouent même façon staccato et nous envoient du côté de Psychose sur « Bound by the Horror », renforçant ces références au cinéma d’horreur.

L’album est chanté en voix claire et on n’assiste plus aux vociférations black metal. Et il ne faut pas se fier aux grosses distorsions qui introduisent « Bound by the Horror », cet album est bien moins violent que le précédent Valediction et ressemble parfois plus à la musique de WUMPSCUT dans sa période gothique ; ainsi « The Fear » combine parfaitement motifs rythmiques dansants, synthés cherchant leur souffle dans des contrées lointaines, et breaks ou cassures où les potards jouent de la distorsion. « A Fleeting Whisper » est plus obsessionnel et entêtant dans ses riffs et ses martèlements alors que le suivant « We Are the Crypt » est chanté lascivement et pourrait nous faire penser à un mix de DEPECHE MODE (pour le jeu rythmique, qui aborde ici le glitch) et d’un BOY HARSHER au masculin dans cette manière de chanter. On retrouvera aussi cette lascivité sur « Blessed Be », un titre qui pourrait également faire penser au très bon groupe suédois de post-punk gothique THEN COMES SILENCE, même si le chant qui pourrait faire le plus penser à des groupes comme BOY HARSHER est « November is Death » ; tous ces titres sont vraiment très bons et possèdent chacun leur personnalité. Il est clair que GosT a fait un bel effort sur le travail mélodique qu’il a su parfaitement accentuer tout en renouvelant son inspiration dans des courants musicaux voisins.

« Coven » est le titre le plus metal de l’album, tout du moins dans son esprit, la guitare électrique est utilisée, l'organique se marie plus encore au synthétique. Les synthés s’invitent en fond et font leur apparition comme des spectres pourraient le faire, évanescents, froids et sinistres. Là encore les petits riffs de synthés font leur travail, on a vraiment l'impression d'être sur les dancefloors du Pandémonium. Le dernier titre, « Burning Thyme », détonne avec sa guitare sèche et ses effets de violons en tremolo mais possède une belle coloration crépusculaire.

En conclusion Rites Of Love And Reverence est un très bon album, probablement le meilleur de GosT, à condition bien sûr d'adhérer à cette nouvelle orientation plus dancefloor et mélodique. En remisant au placard la violence de Valediction, GosT n'abandonne pas les territoires obscurs dont il émane ; dépouillé de celle-ci il révèle mieux encore sa facette ésotérique et occulte, sa part des ténèbres si attirante.

Album de 2021 !

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- James Lollar


1. Bell, Book And Candle
2. Bound By The Horror
3. The Fear
4. A Fleeting Whisper
5. We Are The Crypt
6. Blessed Be
7. November Is Death
8. Embrace The Blade
9. Coven
10. Burning Thyme



             



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