SCANDAL est formé en 81 à New York par le guitariste Zack Smith, son principal fait de gloire est d’avoir servi de tremplin à la chanteuse Patty SMYTH. Le groupe se fait la main sur un répertoire essentiellement axé Soft rock/AOR. Quelques guitares grasses et une chanteuse sexy qui aligne les poncifs pop, c’est la base ! Beaucoup de changement de line up pour sur, on remarque même quelques temps la présence d’un certain Jon BON JOVI à la guitare rythmique, venu en voisin depuis son new jersey natal. Bref, c’est le circuit des clubs et l’envie d’en découdre, mais c’est dur et lorsque le contrat tombe, il ne reste du groupe que la chanteuse Patty et le gratteux Keith Mack. C’est ainsi que sort en 84 ce premier album, précédé d’un maxi 45 ici inclut pour les besoins de la cause !

Alors on va se le faire chronologique hein ? Tout débute avec la sortie en single de "Goodbye to You" dès 82, le ton oscille entre BLONDIE et Joan JETT en plus light, avec beaucoup de moues de Patty, très mignonne il faut bien l’avouer. Pas désagréable, on est mi New Wave, mi AOR, logique vu qu’on est des ricains pu sucre. Allez c’est sympa mais ça ne casse pas la moindre brique, 65eme du hot billboard ! On continue avec "Love’s Got A Line On You", du pop rock pas vraiment mémorable, puis "Win Some Loose Some" ne marque pas plus de points, et pas un ne va charter. Avec "She Can’t Say no" on tombe dans l’indigence, ne l’écoutez pas par pitié ! Dieu merci le riff de "Another Bad Love" permet largement à cette compo de surnager après les purges qu’on vient de s’infliger.

Le succès est pourtant suffisant et Columbia envoie le groupe en studio pondre un véritable album sous la houlette de Mike Chapman, les moyens sont donc en place ! "The Warrior" va faire un vrai petit flambard puisqu’il atteint la 7eme place du billboard, je ne vous cache pas que c’est pourtant bien mollasson, du sous BLONDIE ! "Hands Tied" prend la suite avec une vibe proche de celle de Pat BENATAR ce coup ci, puis c’est au tour de "Beat Of A Heart" et ses guitares new wave, à chaque fois, la belle affiche une plastique certes intéressante dans les vidéos, mais les compos, bien qu’honnêtes, ne peuvent aucunement passer pour des classiques du genre. D’ailleurs tout ceci ne charte pas.

Quelques instants sympas ? Il y a toujours un peu de vibe typée BLONDIE dans les guitares light, comme si Chris Stein était à la compo et "Only The Young" sonne plutôt pas mal dans le genre, avec un joli refrain. Ah mais damned pas étonnant que celle ci me plaise, voyez donc les crédits c’est Jonathan Cain, Neal SCHON et Steve Perry la derrière, toute l’équipe de JOURNEY. Sinon, la rythmique statique de "All I Want" est franchement cool, dans une ambiance AOR des familles...Vue la date, rien d’étonnant ! Celle de "Tonight" se tient tout aussi bien, deux titres sympas.

Hélas, nous ne sommes pas au mieux sur le restant des compositions et "Less Than Half" est une bonne occase pour s’endormir tout comme "Talk To Me", ce n’est pas de bon augure ! D’ailleurs, dès que le groupe ralentit son propos, les chansons manque cruellement de fond et soufrent ! Il en est de "Say What You Will", ,plutôt transparente avec ses choeurs d’opérette, pas le meilleur des années 80 ! Puis "Maybe We Went Too Far" souffre encore d’une certaine lancinance proche de la guimauve.

Bref La Patty pointe déjà sous le SCANDAL, voyez donc l’artifice de la pochette qui ne trompe personne. La donzelle attire autant sur son physique que le groupe sur son talent… Et oui, c’était ça aussi les eighties ! L’album va de toutes façons rester dans les charts pendant près d’un an, c’est un gros succès de l’année 84 ! Pas mal de jeunes ados de cette époque ont acheté l’album malgré un manque de fond récurrent dans les compos. L’expérience SANDAL va donc tourner court et en toute logique, Patty SMYTH va se lancer en solo rapidement