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Steve LUKATHER - All's Well That Ends Well (2010)
Par ERWIN le 14 Décembre 2010          Consultée 4423 fois

Arf : « Tout est bien qui finit bien », tel est le titre du sixième opus de Steve « Luke » LUKATHER, un des plus grands tricoteurs de manche de la planète musique. Pourtant la photo de couverture n’incite guère à l’optimisme, mais c’est aussi car Steve a voulu faire dans le discret en le dédicaçant à la mémoire de sa maman récemment décédée. Ceci explique cela. Mais il fait franchement la gueule sur cette photo.
On ne va pas faire la fine bouche, dans le cas de notre camarade de Toto, ce sont tout de même les portions de gratte qui vont le plus attirer notre attention. De ce point de vue, vous allez voir que nous allons être servis, et cet album s'adresse d‘ailleurs en premier lieu aux six-cordistes.
Toutes les compos sont de Luke et du clavier-producteur CJ Vanston, de même que les paroles, ce qui est suffisamment rare chez lui pour être souligné.

Tout ceci débute avec « Darkness in my world » dans une veine très AOR, sa marque de fabrique. Sa voix tient toujours aussi bien la route, le petit solo dont il gratifie nos esgourdes est de première qualité. On plonge de suite dans une ambiance franchement cool, et quel que soit le titre on sait qu’on est en droit de s’attendre à une performance phénoménale à la guitare. C’est la même recette pour le même plaisir sur « Can’t look back », toujours cette incroyable guitare. Et prenons quelques secondes pour souligner le talent vocal dont dispose notre homme. Aucun style ne le rebute, bien au contraire, et sa voix s'adapte à merveille…

La preuve en est ce très beau slow « Watching the world », une superbe composition, un look presque mainstream, mais Luke c’est la classe rien à faire ! Quel beau refrain ! La musique de supermarché ne passera décidemment pas par lui.

Petit instantané sur le niveau actuel de Steve: Mon opinion d’apprenti guitariste mais de fervent passionné est que Luke touche à la quintessence. Son niveau technique est exceptionnel, il n’a jamais pâti ni des modes ni des éventuelles évolutions même les plus drastiques. S’il le faut, il peut faire du shred ou adapter sa fameuse « dynamique » à tous les genres, c’est d’ailleurs ce qui en a fait le guitariste de studio le plus recherché au niveau mondial, et l’un des plus versatiles. Son agressivité reste intacte au fil des années qui passent, il continue de triturer sa Music man « Luke » avec des bends qu’un Zakk Wylde aimerait maitriser à ce point. C’est bien simple : aucune des interventions de l’album n’est moyenne. N’oublions pas que LUKATHER est au sommet du monde de la guitare depuis prés de 35 ans déjà. Rares sont ceux qui ont su progresser tout en se renouvelant comme lui peut et sait le faire. C’est la preuve d’un passionné jusqu’au-boutiste. Steve n’est pas mon guitariste préféré mais reconnaissons que peu atteignent un tel équilibre et une telle harmonie...

Alors bien entendu, il n’est pas le meilleur compositeur en ce bas monde, mais là aussi, les titres sautent aux oreilles comme autant de missiles téléguidés, car rien n’est laissé au hasard : écoutez plutôt ce « Don’t say it’s over » calibré et efficace, avec son petit solo jazz fusion. Trip fusion qu’on retrouve sur « You’ll remember », ou l’on croirait entendre Allan Holdsworth sur un autre petit solo hallucinatoire. Dans un tout autre style, Steve revisite Jimi Hendrix sur « Flash in the pan ». On remarque en outre que la débauche d’effets supplémentaires est réduit à sa plus simple expression : un peu de chorus, un brin de reverb et de delay. Mais quelle attaque !
« Brody’s » nous gratifie d’un autre solo d’outre espace sur une rythmique des plus ondoyantes. Enfin, le riff de « Turnescent » clôt dans un trip très Jazz Rockien « à la Rush » ce skeud du prodige californien.

Ma foi, pour un album de guitariste, le moins que l’on puisse dire est qu’il s’adresse à une bonne majorité de la population finalement. Le temps nous dira s’il s’agit du classique de LUKATHER en solo, mais pour l’instant, profitons de ces solos invraisemblables de feeling, pleurons ensemble en contemplant notre amie guitare, le médiator à la main, prêts à balancer la sauce mais intimidé par tant de talent. Il n’y a pas grand-chose à ajouter.

Un album à réécouter de nombreuses fois avec un plaisir sans cesse renouvelé, c’est ça la classe!

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   ERWIN

 
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- Steve Lukather ( guitare, chant)
- Cj Vanston ( claviers )
- Steve Weingart ( claviers )
- Carlitos Del Puerto ( basse )
- Eric Valentine ( batterie )
- Lenny Castro ( percussions )
- Joseph Williams, Phil Collen, Cj Vanston ( backing vocaux )
- Trevor Lukather (guitare sur la 4)
- Glenn Berger (saxophone sur la 2)


1. Darkness In My World
2. On My Way Home
3. Can’t Look Back
4. Don’t Say It’s Over
5. Flash In The Pan
6. Watching The World
7. You’ll Remember
8. Brody ‘s
9. Turnescent



             



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