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BEASTIE BOYS - The Mix-up (2007)
Par SASKATCHEWAN le 21 Novembre 2007          Consultée 5246 fois

Les Beastie Boys, seule légende du Rap old-school encore debout. Bientôt trente ans de carrière et sept albums studios bien tassés. Que demande le crew ? Sauf que les membres du groupe, éternels insatisfaits, voulaient un album complètement instrumental. Le cynique commis d’office rétorquera que si la boîte à rythme est un instrument, alors les mangoustes peuvent s’envoler et jouer du Verdi. Ne mésestimez pas la boîte à rythme, elle sauve des vies chaque jour, contribue à la paix dans le monde et propage la démocratie. Et j’exagère à peine. Sauf qu’ici, de boîte à rythme il n’en est pas question. En effet, de leur courte carrière Punk/Hardcore au début des années 80, les Beastie Boys ont gardé une certaine maîtrise instrumentale. A cela il faut ajouter la science du clavier de Mark « Money Mark » Nishita qui suit le groupe depuis l’album Check Your Head et Alfredo Ortiz, marteleur en chef depuis Hello Nasty.

La fine équipe, fournie en vrais instruments, possède aussi – et c’est une chance – de vrais compositeurs. L’influence de Mark Nishita sur The Mix-Up est indéniable, on reconnaît sa patte éclectique sur des titres comme le très latin Suco de Tangerina, Electric Worm (tango), B For My Name (funk). Pour confirmer cette impression, remarquons que c’est sur ces trois titres que le piano Rhodes est à l’honneur. La batterie de Michael Diamond n’est pas en reste et dévoile ses plus beaux atouts sur The Melee et The Cousin Of Death. Mais bien plus qu’un utile faire-valoir, la batterie permet à l’album de rester dans le champs du hip-hop : les coups de baguettes se substituent ici efficacement aux beats de la boîte à rythme. Signalons également le très bon travail à la basse d’Adam Yauch (The Kangaroo Rat) et les fulgurances d’Adam Horovitz à la guitare (14th St. Break et The Cousin Of Death).

Voir ainsi les Beastie Boys si à l’aise avec la composition de morceaux instrumentaux pourra surprendre ceux qui ne connaissent que les premiers opus du groupe. Le fan endurci ou tout du moins l’auditeur régulier ne sera pas plus étonné que ça par The Mix-Up, et c’est le premier mauvais point pour cet album, la démarche n’est pas complètement originale, de même que les structures. En effet, les morceaux obéissent quasiment tous à un schéma unique : mélodie principale au clavier ou à la guitare, break au milieu du morceau, reprise de la mélodie, l’ensemble étant toujours souligné par les percussions d’Alfredo Otiz et la batterie de Michael Diamond. Il faut le reconnaître, la recette est efficace, comme sur Freaky Hijiki, The Rat Cage, B For My Name,... Mais pour que la fête soit complète, il aurait fallu deux ou trois titres plus longs, plus complexes, de façon à briser la structure couplet/refrain si commune au Hip-Hop.

Bien que relativement court, Off The Grid peut remplir ce rôle, avec son intro toute en finesse puis son break très efficace tout en distorsions. A noter également The Rat Cage, avec son sifflet entraînant et l’inévitable piano Rhodes. On regrettera tout de même que le groupe se noie dans une variété de sons qui nuisent parfois à la clarté des morceaux, comme sur Electric Worm et Dramastically Different. Le procédé, maintes fois utilisé sur Paul’s Boutique, perd ici tout son intérêt en donnant une impression d’éparpillement à certains passages. En clair, ça part dans tous les sens par endroit, et ce n’est pas forcément une bonne chose.

Bien sûr, comme d’habitude les Beastie Boys ont quelques années d’avance sur la concurrence et lorgnent du côté de l’Abstract Hip-Hop, sans en atteindre la richesse toutefois. Une pierre de plus sur l’édifice original bâti par le groupe trente ans durant, voilà comment il faut envisager The Mix-Up (libre à vous cependant de le considérer comme un chef d’œuvre de la Polka ou comme un jingle d’ascenseur, je ne me ferai pas censeur sur le tard). Aux dernières nouvelles, une version de cet album avec du chant serait en préparation, ce qui serait nuisible au principe de départ selon moi. Attendons quand même la réception du colis avant de juger.

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   SASKATCHEWAN

 
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- Michael Diamond (batterie)
- Adam Horovitz (guitare)
- Adam Yauch (basse)
- Mark Nishita (claviers)
- Alfredo Ortiz (percussions)


1. B For My Name
2. 14th St. Break
3. Suco De Tangerina
4. The Gala Event
5. Electric Worm
6. Freaky Hijiki
7. Off The Grid
8. The Rat Cage
9. The Melee
10. Dramastically Different
11. The Cousin Of Death
12. The Kangaroo Rat



             



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