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POP-FOLK  |  E.P

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2014 Ep

SOPOP - Ep (2014)
Par MARCO STIVELL le 4 Septembre 2022          Consultée 391 fois

SoPOP est un trio féminin à la fois vocal et instrumental qui aurait bien mérité plus de succès, de chance, ce que L.E.J. a eu bel et bien peu de temps après en incluant du rap à leur musique, de surcroît. Morgane Cabot, native de Morlaix (Finistère), est une actrice que certains ont pu remarquer à la télévision dans quelques séries ou téléfilms comme La Battante (style horreur, 2004), Fête de Famille (2005), Vénus et Apollon (2009). Personnellement, ça a été grâce à son premier et seul rôle de long-métrage, à dix-sept ans : Trois Petites Filles de Jean-Loup Hubert (2004, son dernier lui aussi par contre) aux côtés de Gérard Jugnot et Adriana Karembeu, qui n'a rien de la petite comédie légère adolescente souvent vantée par erreur et aborde rêves comme drames d'une manière exceptionnelle. Miracle d'associations hétéroclites, film sans prétention tombé bien trop vite dans les oubliettes du cinéma français, comme d'autres efforts du cinéaste nantais ! Là encore, surtout quand on voit une bonne part de ce qui plaît.

Morgane Cabot, également chanteuse-guitariste qui écume les scènes de bars à Paris, crée donc SoPOP en compagnie de la violoncelliste Saskia Waledisch qui travaille désormais beaucoup pour le cinéma et la télévision (souvent comme réalisatrice) ainsi que la violoniste/altiste Marion Leray, également visible dans le plus récent MADEMOIZEL QUARTET (musique de chambre pour reprises de divers styles et sur requêtes du public !). Ces deux dernières brunettes ont arrangé les chansons de la blonde demoiselle et, bien que non-chanteuses, y prêtent parfois leur voix – trop peu !

Le musicien franc-comtois Guillaume Charret (moitié des YULES, aux côtés de son frère Bertrand) épaule le trio et réalise son premier E.P durant l'été 2013 pour une sortie au printemps suivant. C'est un financement participatif via Ulule, et aujourd'hui, à part pour ceux qui l'ont déjà et qui ont raison de le garder, l'objet est à peu près introuvable (dans le genre coup de chance pure en boutique d'occasion ou annonce unique sur PriceMinister, seul site à en proposer). C'est néanmoins, quand on aime les voix féminines, la folk aux grands airs pop, les deux mélangés - une saveur particulière, un univers à part entière pour le romantique chevronné -, avec des chansons bien écrites, simples (toutes plus ou moins influencées par une rupture amoureuse), jouées et arrangées. Et même, pour l'universel, chantées en anglais !

"Boy" révèle, dès les premières mesures de guitares acoustiques brillantes, cette forme de chanson solaire aussi bien issue d'un esprit fleur bleue que nourrie des grands espaces américains. Morgane possède un très beau timbre, doublé idéalement par Guillaume en seconde voix. Les "shiwabap shiwapapapa" du refrain sont fortement séduisants de même que l'entrée des cordes de Marion et Saskia, la progression du titre un peu plus surprenante qu'attendue (ce "again and again and again..." qui relance le tout !). Par opposition à la dureté des paroles, le tandem de voix mixtes se rapproche ensuite autour du piano sur le crépusculaire "Goodbye", ballade autrement jolie.

"The Deal", en mettant l'accent sur le trio féminin de base dans son intro, cache bien son jeu et nous surprend avec sa pop-country sautillante, toujours bien imprégnée de cordes, magnifique ! Un titre plein de fraîcheur musicale, en dépit là encore du message, où les arrangements s'enrichissent de cuivres et de glockenspiel. Idem pour "Tell Me", valse lente avec rythmique appuyée, passage de jeu en pizzicato (cordes de violons/violoncelles pincées) à l'archet de nouveau ; le pont "it would hurt so much" est particulièrement représentatif de cette excellence. Morgane et ses amies trouvent enfin une nouvelle occasion splendide de se mettre en valeur sur "The Devil's Gone", pop funky mélancolique, extrêmement belle et plaisante sur le plan mélodique. Histoire de boucler la boucle, c'est Jean-Loup Hubert lui-même qui réalise le clip de cette chanson.

Une existence résumée à cinq chansons (pour le souvenir et à défaut d'avoir été présent au bon moment, assisté aux concerts), certes, mais SoPOP valait bien quelques lignes d'encouragement anachronique, d'admiration sincère pour permettre à cette oeuvre elle aussi sans prétention de ne pas non plus s'effacer trop vite dans le temps. À ressortir et écouter souvent !

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   MARCO STIVELL

 
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- Morgane Cabot (chant, écriture-composition)
- Marion Leray (violon, alto, choeurs, arrangements)
- Saskia Waledisch (violoncelle, choeurs, arrangements)
- Guillaume Charret (guitare, basse, claviers, choeurs, arrange)
- Florence Liguori, Gabriel Bismut (violons additionnels)
- Bertrand Perrin (batterie, vibraphonette, shaker, tambourin)
- Stéphane Baudet (trompette, bugle)
- Stan Molko, Vincent Berthe (choeurs additionnels)


1. Boy
2. Goodbye
3. The Deal
4. Tell Me
5. The Devil's Gone



             



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