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The MARS VOLTA - Scabdates (2005)
Par KERAZ le 16 Décembre 2007          Consultée 4263 fois

The Mars Volta en concert, c'est une expérience à vivre, un monde à découvrir. Car non seulement Omar, Cedric et sa bande sont d'excellents compositeurs, mais aussi de brillants improvisateurs. C'est en gros ce que tente de démontrer leur premier album live: Scabdates. Mais pour réellement apprécier Mars Volta en live, il faut être initié, car ils sont cent mille fois plus désaxés qu'en studio. Atteignant une complexité au bord de la cassure, le groupe livre une performance magistrale, mais empreinte d'une folie déroutante que seuls les plus attentifs sauront apprécier. Vous l'aurez compris, cet album est loin d'être facile d'accès. Il ne s'agit en fait que d'une infime partie de ce qu'est un concert de Mars Volta, c'est-à-dire la bande-son. Car il faut l'avouer, écouter un concert improvisé presqu'à moitié sans même voir les musiciens, ce n'est pas facile. Heureusement, entre deux longues séquences improvisées, on peut reconnaître des morceaux classiques du répertoire de Mars Volta (Take the veil cerpin taxt, Concertina, Cicatriz). Mais n'allez surtout pas croire que ces morceaux sont joués de la même façon que sur l'album! Non, chaque morceau est interprété de façon unique et apparament improvisé. Ainsi, "Cicatriz", qui durait 12 minutes en studio est ici allongé à près de 45 minutes.

L'album débute donc avec une intro plutôt agressive nommée "Abrasions Mount The Timpani", dans laquelle on peut entendre divers effets sonores, dont des pleurs de bébé et des voix en arrière-plan, suivis par une impro de guitare plutôt déroutante rappelant un peu celles de Syd Barrett à l'époque psychédélique du Floyd. L'intro aboutira finalement sur "Take The Veil Cerpin Taxt", interprétée de façon prodigieuse, avec une performance vocale quasi-parfaite de la part de Cedric. Ce morceau, un peu allongé, est sans doute l'un des moments forts de l'album tant il est bien interprété. Les séquences se suivent merveilleusement bien et les effets sonores sont complètement déroutants, principalement sur la partie A, nommée "Gust of Mutts", où on croirait presque entendre "One of these days".

Bon ok, ça va, j'arrête mes analogies avec Pink Floyd. On peut par la suite entendre un morceau qui m'était jusque-là inconnu nommé "Caviglia", apparemment improvisé, qui se résume à des sons avec quelques voix. Une espèce de transition vers "Concertina", une autre perle du répertoire du groupe. D'une rare intensité, c'est la présence et le son de la basse, incisif à souhait qui étonne, mais aussi la qualité du jeu de guitare d'Omar Rodriguez-Lopez et ses riffs étranges. On peut entendre des cuivres par-dessus la guitare pendant la partie centrale du morceau. Dernier morceau avant "Cicatriz", "Haruspex" débute sur un solo de batterie dominé par la guitare, et l'orgue. Ce morceau, très bien improvisé est sans doute la plus belle transition, et on en avait besoin d'une bonne avant le long "Cicatriz" de trois quart d'heures.

On y arrive enfin! Le morceau qui ose à lui seul prendre les trois quarts de l'album. Celui dont le groupe a eu la prétention d'allonger de trente minutes pour le bien de la cause. Comme pour aider les chroniqueurs comme moi à mieux décrire la musique, le morceau a été divisé en 5 parties distinctes sur la tracklist. La première partie se nomme tout simplement "Cicatriz" et le groupe y interprète le morceau dans presque sa totalité, sans trop d'artifices et de fioritures. On prend plaisir à réentendre le long solo de guitare d'Omar au milieu du morceau suivi du solo d'orgue au feeling très "prog des années 70". Après cette improvisation plus que digne, suit une longue improvisation divisée en 4 parties nommées succesivement (A. Part I, B. Part II, C. Part III et D. Part IV), et comprenant toutes des paroles. Le morceau, bien qu'il soit allongé au maximum, au bord de la cassure, reste très uniforme et homogène. On peut entendre, au fil de ces quatre parties, une grande diversité d'effets sonores, plusieurs solis de guitare et d'orgue hammond, qui est décidément une partie intégrante des improvisations de TMV. La partie IV est sans doute la plus chaotique, avec ses voix sorties de nulle part, ses solis d'orgue complètement aléatoires et la guitare dont le volume varie souvent de façon déroutante.

Cet album n'est pas le meilleur, mais certainement le plus mystérieux qu'il m'ait été donné d'entendre de la part du groupe. Il vous prendra sûrement plusieurs écoutes afin de bien l'assimiler, et peut-être bien que vous ne réussirez jamais à bien cerner l'étincelle de génie qui enchante cette oeuvre. Cet album est une sorte d'incitatif à vous faire sortir de chez vous et de vous pointer à un concert du groupe. Vous ne le regretterez sans doute pas!

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   KERAZ

 
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1. Abrasions Mount The Timpani
2. Take The Veil Cerpin Taxt
3. A. Gust Of Mutts
4. B. And Ghosted Pouts
5. Caviglia
6. Concertina
7. Haruspex
8. Cicatriz
9. A. Part I
10. B. Part Ii
11. C. Part Iii
12. D. Part Iv



             



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