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2022 Lone Rider

Jessica LYNN - Lone Rider (2022)
Par MARCO STIVELL le 16 Décembre 2022          Consultée 456 fois

Jessica LYNN, sans relation directe avec Loretta LYNN, chanteuse country mieux connue, à ne pas non plus confondre avec l'actrice pornographique homonyme et elle aussi américaine, vient de proposer son premier album véritable en l'espace de neuf ans, après une série d'EPs et toujours pour le compte de son propre label Daydreamer Records.

Lone Rider ne déroge pas à la règle ; c'est une oeuvre réalisée en famille avec son père bassiste (également manager) Peter Calamera, sa mère choriste Victoria et son cher et tendre mari lead guitariste Steve Sterlacci. À leurs côtés, on rencontre le batteur Andrew Harts, le joueur de pedal-steel Robert Riedel, mais aussi et surtout le claviériste Art Labriola qui s'est illustré pendant plusieurs années aux côtés d'Elliott MURPHY.

L'écoute de Lone Rider nous renvoie quelques dix voire vingt années en arrière, quand le genre country-pop ou moderne, porté par la divine Shania TWAIN, vivait ses heures de gloire. Et avec une efficacité diablement présente, on se dit qu'il pourrait continuer d'en être ainsi, même si exclusivement sur les sols américains et canadiens.

La filiation TWAIN-LYNN est naturelle, la voix de la seconde se rapprochant souvent de la première, sans parler du style musical et du son global offerts rien qu'aux premières notes de "Now or Never". Harmonies vocales, guitare-baryton, pedal-steel en renfort sur le refrain, tout est là au point pour des mélodies qui font mouche sur des tempos élancés. La recette est reprise quasiment à l'identique sur "The Morning Always Come" qui ferme l'ensemble avec de belles intentions vocales et sincères, ou encore "Love the Day Away" dans une moindre mesure.

"One More Song" prolonge le plaisir dans une tonalité groovy, avec des guitares plus nerveuses également et de superbes choeurs féminins. Le refrain de "Worth It" semble un brin trop facile, mais on valide. Toujours dans le même genre, "Love Me That Way" révèle une bonne énergie, Sterlacci soulignant à merveille les prestations très appuyées de sa dulcinée. Une des forces du seul nom Jessica LYNN, c'est cette cohésion familiale plus large que le couple 'Mutt' Lange-Shania TWAIN à l'époque et développée pendant des années.

Autres éléments de choix, les résonances blues et soul sur divers titres tels "Getaway Car" et son caractère tribal, la ballade caressante "Better Than That" (superbe mélange piano Rhodes et pedal-steel en fond) ainsi que le slow "You Never Remind Me", crépusculaire et saupoudré de choeurs gospel. Tout est fait donc non seulement au service des compositions, mais également de la chanteuse, mise en valeur comme il se doit.

Alors pourquoi, bon sang, pourquoi cette saleté d'Auto-Tune bien trop visible sur au moins un tiers des titres ? Pour faire moderne, pour bien marquer la différence avec les années 90-2000. Et du coup, pour dénaturer une Jessica LYNN qui se suffisait à elle-même, avec son timbre des plus agréables ! Autant dire que ce détail-là nuit à ce qui reste un effort des plus convenables en la matière. Sont concernés les morceaux "Run To", "Getaway Car" entre autres.

Autres points de regrets, une deuxième partie d'album légèrement moins marquante ou simplement trop longue, avec une ou deux chansons en deçà. Enfin, la présence du saxophoniste ténor John Winton réduite à une portion des plus congrues sur le seul "You Won't", bon titre soul au demeurant, alors que sur d'autres en plus il aurait gagné à renforcer l'identité de cette musique. Et puis le solo de sax apparaît bien trop sage, quand on a assisté aux concerts-spectacles de Noël donnés par LYNN et son groupe-famille ces dernières années, où Winton avait une hargne dans le ton de Clarence 'Big Man' Clemons, le légendaire membre du E STREET BAND de Bruce SPRINGSTEEN. En espérant que, pour le prochain album de la jeune femme et que l'on n'espère pas trop tardif, ces défauts seront gommés ou retravaillés !

Note réelle : 3,5

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Jessica Lynn (chant, guitare acoustique, piano)
- Victoria Calamera (choeurs)
- Peter Calamera (basse)
- Steve Sterlacci (guitares, programmations)
- Andrew Harts (batterie)
- Matthew Bauer (percussions)
- Art Labriola (piano, orgue, claviers)
- Robert Riedel (dobro, pedal-steel guitare)
- John Winton (saxophone ténor)
- Stephen J. Marks (guitare, choeurs)
- Clay Mills (choeurs)
- Marilyn Oakley, Carlene Mcdearis Wentwor (choeurs)


1. Now Or Never
2. Getaway Car
3. One More Song
4. Lone Rider
5. Better Than That
6. You Wouldn't Know
7. Love Me That Way
8. You Won't
9. You Never Remind Me
10. Love The Day Away
11. Worth It
12. Run To
13. The Morning Always Come



             



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