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2023 Postcards From Germany
 

1982 Coney Hatch
1983 Outa Hand
 

- Style : Loverboy

CONEY HATCH - Postcards From Germany (2023)
Par GEGERS le 27 Juin 2023          Consultée 463 fois

Entre LOVERBOY, APRIL WINE, HELIX, TRIUMPH, KICK AXE ou encore STEPPENWOLF, un groupe canadien garde une place de choix dans le cœur des amateurs de Hard Rock / AOR venu du Canada : CONEY HATCH. Formé à Toronto dans le courant de l'année 1980 par le bassiste Andy Curran, le groupe a connu un beau succès avec son premier album sans titre publié en 1982 (disque d'or au Canada) qui a connu une résonance mondiale. En résulta plusieurs tournées en compagnie ou en ouverture de grands noms du rock et du heavy metal, à l'image de Peter FRAMPTON, Ted NUGENT, CHEAP TRICK, JUDAS PRIEST ou encore IRON MAIDEN. Deux albums suivront (Outa Hand en 1983 et Friction en 1985), sans que le succès ne se confirme. Pire, des litiges entre le groupe et son management, liés notamment à de faibles efforts promotionnels entraineront la mise au repos forcé du groupe, malgré quelques tentatives de poursuivre en dépit du départ du guitariste / chanteur Andy Curran (le chanteur de DREAM THEATER, James LaBrie, occupera une année durant le poste de chanteur en 1986/1987). Si d'épisodiques réunions en concert seront organisées dans le courant des années 90, les musiciens, notamment Andy Curran et Carl Dixon, connaîtront un succès modeste bien que stable en tant qu'artistes solos ou membres de divers groupes (Dixon intégrant notamment au début des années 2000 le line-up de la formation APRIL WINE). Néanmoins, il faudra attendre 2008 et un événement dramatique pour que CONEY HATCH se reforme : victime d'un accident de la route, Carl Dixon se retrouve dans le coma. Son camarade Andy Curran l'appelle sur son lit d'hôpital et lui glisse à l'oreille que, s'il s'en sort, il sera alors temps de réactiver le groupe. Quelques implants en titane plus tard, le fringant Dixon participe à l'élaboration de l'album Four, publié en 2013 et considéré à juste titre comme un des meilleurs albums du groupe.

La deuxième moitié des années 2010 est consacrée au live. Sous son propre nom ou en première partie de formations plus en vue (notamment le BRITISH LION de Steve Harris), le groupe effectue une tournée remarquée en 2018, participant, notamment au HEAT Festival de Ludwigsburg, en Allemagne, le 1er décembre. Alors que le groupe a ces dernières années une activité de sénateurs, assurant quelques concerts ici ou là, c'est ce show germanique qui se voit aujourd'hui publié sous le titre Postcards From Germany. 13 morceaux, soit l'intégralité du concert, se voient ici mixés et diffusés pour la première fois, et l'album est agrémenté, c'est d'ailleurs ce qui fait son intérêt principal, de deux nouveaux titres captés en studio qui l'introduisent. Un album live qui vaut surtout par ses nouveaux titres studio ? Voici qui est surprenant.

Abordons tout d'abord la partie live. Si le son est bon, l'enthousiasme présent, il ne fait aucun doute que CONEY HATCH voit son capital sympathie principalement alimenté par sa rareté sur le sol européen. L'Allemagne, particulièrement réceptive à la musique du groupe et notamment à l'album Friction (1985) est sans aucun doute la meilleure terre d'accueil pour CONEY HATCH sur le vieux continent. Les fans germaniques se voient d'ailleurs récompensés par la présence dans la setlist de cinq titres extraits de ce dernier album avant le split, tous interprétés à la suite en milieu de concert. Le groupe est carré et bénéficie, notamment, d'une section rythmique basse / batterie particulièrement percutante. La guitare, entre rock et hard rock, se fait à peine rugueux, mais l'expérience et l'envie de Carl Dixon suffisent à nous embarquer. Le groupe fait néanmoins son âge, alignant des titres-mid tempo souvent assez bateau, sans grande envergure. L'écoute de "Stand Up", morceau porté par un intéressant riff de basse, vient d'ailleurs presque nous refroidir après un autrement plus percutant "We Got the Night" en guise d'introduction. Déconstruit, presque déstructuré, "Stand Up" est une déception. Il y a nettement plus de vie sur des titres tels que "She's Gone", qui renvoie une sympathique énergie juvénile, malgré la prestation catastrophique du guitariste Carl Dixon au micro. Souvent faux dans ses envolées dans les aigus, donnant l'impression de souffrir dès qu'il ouvre la bouche, le musicien ne tient pas la comparaison avec son comparse Andy Curran, bien plus convaincant derrière le micro. Ce dernier participe d'ailleurs à la réussite d'un titre tel que "Wrong Side of Town", titre énergique au riff musclé qui nous donne à goûter la facette la plus percutante des Canadiens.

Si le concert intégral ne présente que 13 titres, c'est suffisant pour prendre la musique de ce rock gentiment suranné, irrémédiablement daté, qui tente de sonner frais à nos oreilles. Le pari est à moitié réussi, et la clarté de même que la puissance du son constituent l'intérêt principal de ce live. D'ailleurs, c'est plutôt des nouveaux titres studio présentés en début d'album qu'il faut chercher la pertinence réelle de cette sortie. En effet, "It's About a Girl", quelque part entre REO SPEEDWAGOND et LOVERBOY, est une véritable leçon d'AOR, porté par un refrain d'une efficacité indéniable et appréciable. Un coup de maître à côté duquel "Heaven's on the Other Side" peine à rivaliser malgré de solides atouts. Tout d'abord cette basse, prédominante, ronronnante, qui sert de socle à un mid-tempo offrant un large espace d'expression à la guitare. Ce morceau est à l'image de CONEY HATCH : un peu fatigué, mais doté d'un enthousiasme communicatif.

Groupe culte de la scène canadienne, CONEY HATCH propose ici un album qui peine à se hisser à la hauteur de la légende. Un peu poussif, mais parfaitement mis en son, Postcards From Germany est un sympathique témoignage de vie de ces vieux briscards qui font ce qu'ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. Les fans apprécieront le côté live, les autres sauront se contenter des deux inédits studios plus aboutis en termes d'interprétation.

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   GEGERS

 
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- Carl Dixon (guitare, chant)
- Andy Curran (basse, chant)
- Dave Ketchum (batterie)
- Sean Kelly (guitare)


1. It’s About A Girl (studio Recording)
2. Heaven’s On The Other Side (studio Recording)
3. We Got The Night
4. Stand Up
5. Blown Away
6. Boys Club
7. She’s Gone
8. This Ain’t Love
9. Wrong Side Of Town
10. Girl From Last Night’s Dream
11. Fantasy
12. Fallen Angel
13. Don’t Say Make Me
14. Devil’s Deck
15. Monkey Bars



             



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