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2008 Lightdark

NOSOUND - Lightdark (2008)
Par BNJ le 9 Avril 2008          Consultée 4612 fois

Détrompe toi, ami mélomane, en musique, l’Italie sert à quelque chose. Et ce n’est pas parce que la patrie de Materazzi a fait naître Toto Cutugno et Laura Pausini qu’il faut mettre ces déclarations en doute. La preuve, c’est un des pays dans lequel Porcupine Tree a le plus, et depuis très longtemps, de succès. Tellement de succès qu’on ne compte plus les groupes transalpins passant leurs week-end à faire des covers de la bande à Wilson. Parmi eux, un dénommé Giancarlo Erra qui avait depuis, on s’en rend compte aujourd’hui un peu plus de suite dans les idées.

Depuis 2005 et la sortie du premier album officiel de NoSound (le projet de Erra, comme pouvait l’être Porcupine pour Wilson), la sphère musicale prog-atmosphérique fantasmait beaucoup sur ce qu’allait être ce second opus. Il faut dire que ce premier essai était un coup de maître. Ambiances ultra éthérées, solos de guitares du meilleur effet, voix maîtrisée, NoSound avait tout d’un Porcupine Tree fantasmé, celui qui serait resté coincé au moment de “The sky moves sidaway” et son space rock intemporel.
Or, pour ceux qui attendait d’Erra un disque encore plus musclé (véritable formation oblige) et ambitieux en seront malheureusement pour leurs frais. Car dans Lightdark, non seulement NoSound ne se paie pas le voyage vers de nouvelles sphères musicales, mais a même tendance à revenir un peu sur ses pas. Alors que les premiers morceaux proposés un an plus tôt laissaient supposer un album plus nerveux, il n’en est rien. On est de plain-pied dans l’atmosphérique et on l’assume. Le morceau qui ouvre l’album, “About butterflies and children” annonce d’ailleurs la couleur. Piano léger sur nappe de synthé ésotérique, on sent d’entrée qu’il sera difficile de slamer sur ce disque-là. Alors certes, quand la batterie et les guitares se réveillent pour “Place remained”, on se prend à rêver que ce bon vieux Giancarlo ait enfin décidé de prendre le néoprog par les cornes et de nous offrir l’album dont Steve Wilson ne veut plus entendre parler. Le parallèle n’est pas tiré par les cheveux, croyez-moi, tant la voix et les solos d’Erra ramènent sans complexe à ce que faisait le groupe anglais du temps de Delirium Records. Sauf que.

Sauf que, on s’est fourvoyé. Car si Nosound s’inscrit bel et bien dans une mouvance musicale très porcupiniène, le groupe a quelque peu dévié de sa trajectoire pour devenir finalement le satellite d’un autre astre de la planète Wlison, à savoir... No-Man.
De part leur construction, leur utilisation presque autonme des divers instruments, qui ressemble parfois à une sorte de free jazz sans les mains, par cette impression qu’on ne verra jamais la fin de ces morceaux, on a vraiment l’impression que “The Misplay”, “Kites” et “Lightdark” sont estampillés du duo Wilson / Bowness. Dès lors, pas de surprise d’entendre ce dernier prêter sa voix dans le très émouvant “Someone starts to fade away”. Ce n’est d’ailleurs pas la première collaboration entre Erra et Bowness, qui ont déjà tourné ensemble, si bien que pendant un moment, on imaginait bien l’Italien remplacer Steve Wilson chez No-Man.
Si Lightdark est un disque qui manque indéniablement de pêche, il n’est pas non plus sans qualité. La production est classieuse, les musiciens sont plutôt d’une bon niveau et Giancarlo Erra se permet quelques compositions de TRES bonne facture comme ce “From silence to noise” de plus de 15 minutes, qui cette fois semble directement sorti de “The Sky” et qui fait d’ores et déjà figure de must dans la tracklist du groupe italien.

Lightdark ne décevra pas les fans. Giancarlo Erra, fidèle à ses envies et à lui-même, propose un disque honnête qui permet à NoSound de se confirmer une identité musicale propre. Il décevra en revanche ceux qui espéraient autre chose, sans doute un peu plus de ce qu’on a déjà entendu ailleurs et qui nous manque terriblement. A ceux-là, je ne répondrai qu’une chose. Faites comme ce bon Giancarlo, prenez votre guitare et votre logiciel musical, et montrez au monde de quoi vous êtes capable !

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   BNJ

 
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- Giancarlo Erra (chant, guitares, keyboard)
- Paolo Martellacci (keyboard, chant)
- Gabriele Savini (guitare acoustique)
- Alessandro Lucci (basse)
- Gigi Zito (batterie)
- Tim Bowness (chant)
- Marianne De Chastelaine (cellos)


1. About Butterflies And Children
2. Places Remained
3. Themisplay
4. From Silence To Noise
5. Someone Starts To Fade Away
6. Kites
7. Lightdark



             



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