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2023 Police Beyond Borders
 

- Membre : The Police

Stewart COPELAND - Police Beyond Borders (2023)
Par NESTOR le 9 Janvier 2024          Consultée 407 fois

Depuis l’arrêt des activités de THE POLICE, Stewart COPELAND n’est pas resté inactif. Il a e effet participé à près de vingt album et a composé plus de trente BO de film ou de téléfilms. Il nous revient en 2023 avec pas moins de deux albums qui capitalisent sur le répertoire de THE POLICE. En effet, après Police Deranged For Orchestra parut en juin 2023, il nous propose Police Beyond Border. Le concept est à priori assez simple : il s’agit de proposer des versions de standards de THE POLICE en partenariat avec le musicien et compositeur Indien Ricky KEJ, vainqueur de trois Grammy Awards (2015, 2022 et 2023). Ces deux derniers étant remporté grâce à son album Divine Tides réalisé avec… Stewart COPELAND.

Le style retenue par les deux hommes oscille entre ambiances World Music, majoritairement indiennes, et orchestration assez riche. Une sorte de version Bollywoodienne de la musique de THE POLICE interprétées par de nombreux musiciens aux origines artistiques et géographiques très diverses. On passe en effet du trompettiste classique anglais Alison BALSOM, au chanteur Rock chinois Cui JIAN, en passant par le duo de compositeurs de Bollywood des frères Salim-Sulaiman, et par Serj TANKIAN de SYSTEM OF A DOWN. Et le résultat est pour le moins déconcertant… et décevant.

Difficile, en effet, de reconnaitre le sens de la mélodie et de la rythmique qui ont fait le succès du trio londonien tant les morceaux sont transformés. Surchargés de chœurs et par une orchestration grandiloquente les Hits de POLICE sont vidés de leur richesse originelle. Et par forcément pour leur donner une autre vie plus intéressante. A l’image de la version de "Don’t Stand So Close to Me", qui se voit allongée de plus d’une minute, les titres sont triturés, allongés, alourdis, dénaturés… Effectivement, comme le dit Stewart COPELAND, celui-ci a "exhorté le musiciens à aller au-delà, à emmener les chansons dans de nouveaux endroits". Et sur ce point il n’y a pas tromperie, les artistes se sont totalement affranchis de la structure des versions originales pour proposer ce que l’on peut presque considérer comme des morceaux nouveaux.

Il n’y a guère que "Every Breath You Take", "Can’t Stand Losing You" et "Every Little Thing She Does Is Magic", qui conservent un peu de leur aura initial. Non que les version proposée ici soient géniales, mais on retrouve un peu du talent de THE POLICE. Mais, à l’image de cet album, les choix artistiques sont tout de même plus que surprenants et discutables. En effet, comment expliquer, sur ce dernier titre, l’impasse faite sur le fabuleux solo de batterie qui illumine normalement celui-ci ? Que COPELAND, batteur de son état, n’ait pas jugé bon de travailler, broder, sur cette partie est assez… incompréhensible ! Un constat qui pourrait être reprise pour la version, lourdingue de "Murder By Numbers".

Dans le cas de "Every Breath You Take", le constat est assez différent : Le SOWETO GOSPEL CHOIR ne s’éloignant pas trop de la ligne mélodique initiale, même si une grande partie des paroles a été traduite dans une autre langue et si le chant est très différent. Mais l’ensemble sonne à mes oreilles de manière trop disparate, comme si à vouloir innover à tout prix, COPELAND avait perdu l’essence de ses morceaux pour en proposer des versions qui tiennent plus de l’exercice de style, ou d’un plaisir égoïste, que d’un moment de partage avec le public. Comment s’enflammer sur cette version décousue de "Demoliton Man" dans laquelle tout le monde semble vouloir tirer la couverture à lui ?

Et ce constat amer est un peu identique avec Police Deranged For Orchestra qui propose des versions un peu trop ampoulées des standards de THE POLICE. Si à cet occasion les lignes mélodiques des morceaux sont mieux respectées (notamment lors d’une belle version de "Message In a Bottle"), ce côté symphonique se marie très mal avec la nature tendue et resserrée des titres du trio, surtout de ceux issu de leurs premiers albums.
Si Stewart COPELAND montre à chaque fois qu’il est un musicien et un arrangeur talentueux, capable de faire preuve d’originalité, le moins que l’on puisse dire est qu’il ne brille pas par son sens de l’efficacité.
Deux déceptions pour le prix d’une !

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   NESTOR

 
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- Stewart Copeland
- Berklee Indian Ensemble
- Mzansi Youth Choir
- Avec Salim-sulaiman
- Masa Takumi
- Avec Cui Jian
- Soweto Gospel Choir
- Ron Korb
- Max Zt
- Alison Balsom
- Shankar Mahadevan
- Serj Tankian


1. King Of Pain (avec Berklee Indian Ensemble)
2. Roxanne (avec Mzansi Youth Choir)
3. Message In A Bottle (avec Salim-sulaiman, Masa Tak
4. Tea In The Sahara (avec Cui Jian)
5. Don’t Stand So Close To Me (avec Le Soweto Gospel
6. Every Little Thing She Does Is Magic (avec Berklee
7. Can’t Stand Losing You (avec Mzansi Youth Choir, M
8. Murder By Numbers (avec Alison Balsom, Shankar Mah
9. Demolition Man (avec Serj Tankian)
10. Every Breath You Take (avec Soweto Gospel Choir)



             



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