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1998 12 Bar Blues
 

- Membre : Stone Temple Pilots

Scott WEILAND - 12 Bar Blues (1998)
Par NESTOR le 30 Janvier 2024          Consultée 300 fois

Quelle surprise ! Lorsque la chronique de cet album est apparue dans 'la boîte à demande' de FORCES PARALLELES, cela a aussitôt fait tilt dans ma tête. Et cela a ravivé en moi le souvenir d’un album de Blues Rock mélancolique gorgé d’émotions et de sensibilité. J’avais notamment toujours dans un coin de mon esprit la magnifique et très touchante chanson "Where’s a Man" que survole en état de grâce Scott WEILAND et qu’il fait osciller entre ambiance angélique et noirceur absolue. Mais en réécoutant 12 Bar Blues, j’ai redécouvert un album bien plus contrasté que l’image que ma mémoire en avait gardée.

Petit retour en arrière : Scott WEILAND est initialement le chanteur de STONE TEMPLE PILOT. Après avoir rencontré un immense succès, le groupe commence à pâtir des problèmes d’addiction aux drogues de son chanteur. Ce qui l'oblige à écourter plusieurs tournées. C’est notamment le cas de la tournée 1996/1997 qui devait supporter la sortie du troisième album. C’est durant cette période que WEILAND travaille sur son premier album solo 12 Bar Blues qui sort finalement en 1998.

Loin de nous proposer un ersatz de ce qu’il fait au sein de STONE TEMPLE PILOT, le frontman appréhende cet exercice comme une opportunité d’expérimenter et de s’éloigner des domaines grâce auxquels il vient de remporter tant de succès. En effet, 12 Bar Blues, qui tire son nom d’une des grilles d’accords les plus populaires du Blues, est bien moins accessible et plus torturé que ce que proposait alors son groupe principal.
Conséquence de cette volonté artistique, on aboutit parfois à un résultat qui flirte avec la confusion et le désordre, comme c'est le cas de "Jimmy Was a Stimulator" ou de "About Nothing", dont les aspects expérimentaux rendent l’écoute pas toujours très agréable.

Dans une moindre mesure, "Barbarella" est également assez dérangeant, offrant le sentiment que WEILAND a accolé, et parfois même superposé, des parties de morceaux aux couleurs et ambiances différentes. Des boucles de batterie coexistent avec, entre autres, un piano grandiloquent et une Steel guitare purement Blues. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela est assez déboussolant dans un premier temps, même si la voix très touchante constitue un fragile mortier auquel on peut se raccrocher, notamment la seconde partie du titre qui nous ramène en terrain plus connu et s’avère bien plus jouissive. Mais bon nombre de chansons possèdent un aspect assez rêche, comme "Cool Kiss" qui semble évoquer la facette sombre de NIRVANA.

Par chance, à côté de ces morceaux déroutants ou expérimentaux, on trouve de petites perles de sensibilité et de grâce. J’ai déjà cité la magnifique "Where’s a Man", pour moi l’un des pics de l'album. Un morceau dans lequel Scott semble exprimer tous les doutes et souffrances que sa situation, médicale et mentale, de l’époque lui imposaient. Mais il y a aussi les doucereux "Divider" et "Son", tout en délicatesse et en charme, ou bien "Lady, Your Roof Brings Me Down", dont le rythme lancinant et l'ambiance cabaret se révèlent très convaincants.

"Mockingbird Girl", qui apparaissait déjà dans un précédent disque de WEILAND avec THE MAGNIFICIENT BASTARDS, et qui oscille entre Pop anglaise et Grunge est également un des bons moments de ce disque. Au final, vingt-cinq ans après sa sortie, cet album ne m’apparaît plus aussi fantastique que le souvenir que j’en avais. Mais il n’en constitue pas moins une tentative courageuse de Scott WEILAND pour s’essayer à d’autres styles. Et surtout, il comprend de très bons morceaux, pleins de charme. Mais pour les découvrir, il est nécessaire de se confronter à des titres bien moins accessibles et 'domptés'.

Sans surprise, cet album, dont la pochette n’est pas sans rappeler celle du Blue Train de John COLTRANE, fut un énorme échec commercial, notamment au regard de ce que le chanteur était en droit d’attendre du fait de la notoriété de STONE TEMPLE PILOT.
Un peu chaotique, mais très inspiré.

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   NESTOR

 
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- Scott Weiland (chant, guitare, claviers)
- Victor Indrizzo (chant, guitare, claviers, basse, batterie)
- Martyn Lenoble (basse, violoncelle)
- Blair Lamb (guitare, programation)
- Sheryl Crow (accordéon)
- Brad Mehldau (claviers)
- Peter Distefano (guitare, basse)
- Daniel Lanois (claviers)
- Tony Castaneda (guitare, basse)
- Michael Weiland (batterie, percussions)
- Holly Reiger (guitare)


1. Desperation #5
2. Barbarella
3. About Nothing
4. Where's The Man
5. Divider
6. Cool Kiss
7. The Date
8. Son
9. Jimmy Was A Stimulator
10. Lady, Your Roof Brings Me Down
11. Mockingbird Girl
12. Opposite Octave Reaction



             



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