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1981 Ektakröm Killer
 

- Membre : Ose
- Style + Membre : Richard Pinhas

VIDEO LISZT - Ektakröm Killer (1981)
Par NANAR le 13 Avril 2024          Consultée 105 fois

Richard PINHAS et le journaliste et écrivain Hervé Picart reconduisent leur collaboration musicale trois ans après le projet OSE, cette fois sans le batteur François Auger. Là où Adonia (1978) était planant, passablement influencé par TANGERINE DREAM, Ektakröm Killer est une approche très personnelle du style synth-pop. Du chant vocoderisé, des grilles d’accords, des refrains, voilà quelque chose de rare chez le leader de HELDON!

Richard PINHAS met à profit son idiome musical pour aborder un registre pop électronique très proche de KRAFTWERK. L’élément le plus remarquable est le séquençage de bruit blanc, produisant des rythmiques étonnement détaillées. Les basses programmées et autres séquences sont tout aussi pertinentes et familières. Nou retrouvons tout de même ces guitares si caractéristiques de HELDON sur les instrumentaux "Pictures Of Machine Men" et "The Tube", et quelques arpèges subsistent en toile de fond sur "Destroyer Eye".

Si le début de l’album est réussi et se défend raisonnablement face à l’écrasant modèle teuton, les choses se gâtent quelque peu à partir de "Shutter’s Shudders", nettement plus cheap, plombé par des nappes et un vocoder vaseux, sans parler de l’écriture pauvrette qui fleure bon le cliché synth-pop pré-numérique. "Fade In Hong-Kong" est plus propre mais reste impersonnel, seule la rythmique évoquant l’identité musicale de Richard PINHAS. La seconde face pâtit certes de la mauvaise impression laissée par "Shutter’s Shudders" mais ça n’explique pas tout à fait la banalité de ce morceau. Les deux titres suivants ne cassent pas des briques mais s’en sortent avec les honneurs.

Ce sont les deux morceaux-fleuves qui judicieusement encadrent l’album. Avec son séquençage impassible et sa structure par couches successives, le morceau-titre est un bien meilleur hommage à KRAFTWERK que ne le fut "Retour Sur Adonia" sur l’album de 1978, même si le vocoder me semble manquer de netteté. "The Tube", suite directe de l’avant-dernier morceau "Destroyer Eye", est de la même trempe et forme une conclusion idéale.

Ektakröm Killer est l’un des rares albums de Richard PINHAS à ne pas avoir bénéficié d’une réédition CD, Medical Records l’ayant repressé en 2016 au format vinyle. La pochette est démesurément kitsch (pire encore que celle de Stand By, c’est fort) et pourtant, la liste des instruments utilisés est accez conséquente, incluant notamment l’ordinateur Apple II! Cet album est assez monolithique mais tient la route et forme une parenthèse agréable entre le bancal East West (1980) et l’ambitieux L’Éthique (1982).

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- Richard Pinhas (synthétiseurs, guitares, vocoder)
- Hervé Picart (synthétiseurs, vocoder)
- Jean-louis Rizet (ingénieur du son)


1. Ektakröm Killer
2. Photoflex
3. Pictures Of Machine Men
4. Shutter's Shudders
5. Fade In Hong Kong
6. Vanilla Quartz
7. Destroyer Eye
8. The Tube



             



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