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2024 Infinite Icon

PARIS HILTON - Infinite Icon (2024)
Par ARCHANGEL le 19 Septembre 2024          Consultée 981 fois

Quand on crée son personnage public autour de l’image de la blonde écervelée qui écume les clubs et enchaîne les télé-réalités débiles, difficile d’en sortir ou de briser les préjugés sur lesquels la plupart des gens s’arrêtent généralement trop vite. Paris HILTON - héritière trop riche, trop blonde, trop refaite - qu’on ne présente plus aujourd’hui est la représentation parfaite de ce cliché qu’elle a alimenté et dont elle a joué pendant des années.

Si elle se plaît aujourd’hui dans sa carrière de DJ, elle est surtout devenue maman et a trouvé la paix après avoir partagé son histoire dans son documentaire This Is Paris, et dénoncé les abus qu’elle a vécu durant son adolescence. Finalement, au-delà du masque, de la carapace, des déguisements et de la baby voice insupportable, il y a une fille qui se protège. Et puisque le fric accumulé sur un compte en banque n’est qu’un moyen et ne pourra jamais effacer les cicatrices, je vous assure que plus d’une nana pourrait comprendre celle que la société adore détester.

Alors non, bien sûr, je ne vous apprends rien si je vous dit que Infinite Icon, le deuxième album de l’américaine sorti cette année n’est pas le meilleur disque du mois. Je ne dis pas que ses prouesses vocales sont remarquables, ni que sa musique est recherchée. Pourtant, moi, j’y vois presque comme un acte de courage. Largement critiqué (et à juste titre), son premier album Paris a déjà dix-huit ans. Depuis, HILTON n’a pas lâché le morceau, bien décidée à ne pas se laisser bouffer par la vie, les haters ou ses vieux démons comme elle le dit sur le titre d’introduction "Welcome Back" (White platform boots that you hating/Red lipstick you tolerating/No, I’m not your property/You stole my voice like robbery), elle cherche à renouer avec elle-même (To finding the girl that you made disappear).

Pas facile pourtant de prendre la musique de Paris au sérieux : l’album est produit par SIA donc oui, ça commence mal. Il faut se farcir deux featurings avec cette grosse pointure de la pop ("Fame Won’t Love You" et "If The Earth Is Spinning") mais aussi un duo bien, bien pourri avec Meghan TRAINOR (le single "Chasin’"), qui lui a écrit trois morceaux dont "Infinity" et "Stay Young". On est d’accord, ça en fait des tares pour un seul album et c’est sans compter tous les effets apportés à la voix de HILTON qui franchement tapent sérieusement sur le système mais qui s’accordent ma foi plutôt bien au genre dance.

Car finalement, à part faire beaucoup de chansons d’amour comme "Legacy", "Adored" ou "Without Love" en duo avec la chanteuse argentine Maria BECCERA (I used to be an island when I was young/Too proud to rely on anyone/But then I saw you smiling and I was home), Paris n’a pas la prétention de devenir une grande chanteuse à texte même si elle parvient à aborder dans "ADHD" certains de ses mécanismes de défense (Sometimes I wanna fight it/Sometimes I freeze, I fly, yeah/Sometimes I can’t deny it, so I just keep on trying).

Si on fait l’avocat du diable deux secondes, on note qu’il y a un petit groove sympa sur le single "I’m Free" qu’HILTON chante accompagnée de l’anglaise Rina SAWAYAMA (I’m free to do what I wanna do/It’s my life, I’ll do what I wanna do) et que finalement, l’ensemble du projet est suffisamment catchy pour donner envie de danser quand on y prête une demie oreille. Je ne vous mens pas en disant que le single "BBA" en duo avec la rappeuse Megan THEE STALLION a le potentiel de devenir un vrai bop dans les clubs où Paris nous rappelle les règles essentielles de sa Bad Bitch Academy (Step six, don’t go home with no creeps/Cause when it’s 7am, go home, go to sleep/Stick with your girls ’til we rinse and repeat/Bitch dance with me).

On l’a compris, Paris HILTON, 43 ans, s’en contrefiche des critiques. Elle est et restera une icône de la pop culture et si Infinite Icon fera rouler des yeux la plupart des gens, il n’en demeure pas moins fun pour un album pop aux morceaux sur-produits imaginé comme un moyen de renaissance personnelle. On a déjà vu pire (son premier album par exemple) mais Infinite Icon penche plutôt vers un tout petit 1,5 qui saura malgré tout se trouver un public j’en suis sûre.

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   ARCHANGEL

 
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Non disponible


1. Welcome Back
2. I’m Free
3. Chasin’
4. Bba
5. Fame Won’t Love You
6. Adhd
7. Legacy
8. Stay Young
9. Infinity
10. If The Earth Is Spinning
11. Without Love
12. Adored



             



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