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DU PHIL LYNOTT  |  STUDIO

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1980 Solo In Soho
1982 The Phil Lynott Album
 

1980 Solo In Soho
1982 The Philip Lynott's A...
 

- Membre : Thin Lizzy

Phil LYNOTT - Solo In Soho (1980)
Par CALYX le 10 Octobre 2024          Consultée 431 fois

C’est en 1978, après l’enregistrement du légendaire Live and Dangerous, que Phil LYNOTT mûrit la pensée de s’émanciper du groupe THIN LIZZY, en travaillant sur un projet personnel. Il disait : Quand je suis dans Lizzy, il y a un certain état d'esprit. Je sais ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Mais faire un album solo efface ces limites. C’est ainsi que le 17 septembre 1980 paraît Solo in Soho, soit moins d’un mois avant la parution de l’album Chinatown de THIN LIZZY.

Les compostions sont ici particulièrement éclectiques, audacieuses et foncièrement différentes de ce à quoi il nous avait habitués auparavant. Les expériences et les mélanges de genres abondent, portés par des arrangements de grande qualité, et l’ensemble reste étonnamment cohérent. Cela est en grande partie dû à la voix versatile de LYNOTT, sans doute la plus mésestimée de l’histoire du rock. Il est toujours impressionnant de voir comment il peut passer du rock à la soul, au reggae et même au disco.

"Dear Miss Lonely Hearts" qui ouvre l'album narre l’histoire d’un homme qui s’éprend de la sœur de sa petite amie. Les secondes voix de LYNOTT lors du refrain, Lonely heart, lonely girl…, sont particulièrement efficaces. Le titre est une composition rejetée sous THIN LIZZY mais qui ne déconcertera nullement les amateurs de la première heure du groupe.
"King’s Call" évoque la réaction de LYNOTT à l’annonce de la mort d’Elvis PRESLEY, qui a été une source d’inspiration importante pour lui, comme tant d’autres. Un hommage vibrant, auquel participe un guitariste au toucher et au son incomparables, Mark Knopfler de DIRE STRAITS. Par ailleurs, les paroles sont quelques peu ironiques lorsqu’on connaît la fin de vie tragique de LYNOTT.
"A Child’s Lullaby" est une ballade écrite pour sa fille Sarah, tout comme l’était le titre portant son nom paru sur l’album Black Rose : A Rock Legend sorti un an plus tôt. Bien que les paroles soient relativement simples, la sensibilité et la sincérité émanant de cette composition sont merveilleuses et les arrangements aussi suaves que la voix de LYNOTT. Le riff de basse de "Tatoo (Giving It All Up For Love)" est fort bien trouvé. Voici un titre d’une rare efficacité, où LYNOTT est accompagné à l’harmonica par un ami, membre à l’époque du groupe CLOVER et qui participait à la tournée de THIN LIZZY, Huey Lewis. Ce dernier reprendra par ailleurs ce titre sur le second album de Huey Lewis and the News sorti en 1982, Picture This.

S’ensuit "Solo in Soho", un titre reggae parfaitement interprété, la voix de LYNOTT se prêtant particulièrement bien à cet exercice. "Girls" est plus expérimental, avec ses nappes de claviers, mais non moins réussi. Seule la voix féminine entendue dans le dernier tiers vient ternir l’ensemble, l’interprétation étant détachée émotionnellement.
"Yellow Pearl" est le résultat de sa collaboration avec Midge Ure, artiste de la nouvelle vague, principalement connu pour avoir été membre du groupe ULTRAVOX. Les paroles sont quelques peu absconses, voire absurdes, de l’aveu même de Midge Ure. Une composition expérimentale sans retenue, relativement déroutante, mais non dénuée curieusement de tout intérêt.
Retour aux sources avec "Ode to a Black Man" qui se rapproche du son de THIN LIZZY avec cette basse inspirée et où l’harmonica de Lewis est très inspiré, donnant un côté Ouest américain fort appréciable. Le titre partage certaines paroles avec "Didn’t I" sur l’album Chinatown de THIN LIZZY et évoque, non sans protestation, la condition d’être un homme noir, un thème qu’il n’avait pas exploité auparavant.
"Jamaican Rum" est un poil redondant et en-deçà des compositions précédentes. Les sonorités caribéennes issues du Steelpan apportent toutefois une certaine fraîcheur.
L’album se clôt sur "Talk in’ 79", un regard que porte l’artiste sur la scène en cette année, notamment l’avènement du mouvement Punk. Bien que la ligne rythmique soit intéressante, le titre est dispensable.

LYNOTT est, en plus d’un chanteur et bassiste remarquable, un formidable compositeur qui exploite parfaitement ses nombreuses influences. Son sens de la mélodie et ses refrains sont particulièrement brillants. J’éprouve une profonde affection pour cet album imparfait mais attachant.

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- Philip Lynott (basse, guitare rythmique, claviers)
- Scott Gorham (guitares, sur 1,4,8)
- Snowy White (guitare)
- Mark Knopfler (guitare électrique, sur 2)
- Gary Moore (guitare, sur 9)
- Jeromerimson (basse sur 5)
- Huey Lewis (harmonica, sur 4, 8)
- Jimmy Bain (piano, minimoog, string machine,sur 6)
- Brian Downey (batterie, percussions)
- Bob Benberg (batterie, percussions, sur 6)


- dear Miss Lonely Hearts
- king's Call
- a Child's Lullaby
- tattoo (giving It All Up For Love)
- solo In Soho
- girls
- yellow Pearl
- ode To A Black Man
- jamaican Rum
- talk In 79'



             



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