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DU PHIL LYNOTT  |  STUDIO

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1980 Solo In Soho
1982 The Phil Lynott Album
 

1980 Solo In Soho
1982 The Philip Lynott's A...
 

- Membre : Thin Lizzy

Phil LYNOTT - The Phil Lynott Album (1982)
Par CALYX le 12 Octobre 2024          Consultée 377 fois

Après un premier album au succès mitigé, Phil Lynott s’attèle à l’écriture d’un second opus, toujours en parallèle de sa carrière avec THIN LIZZY, lui permettant de concrétiser des idées nouvelles et de libérer ses talents créatifs. Son charme et sa personnalité brillent plus que jamais ici et subliment chaque composition.

L’album s’ouvre sur le minimaliste "Fatalistic Attitude" aux paroles sombres, traitant des réflexions de l’artiste sur la folie ou encore le suicide. Les nappes de claviers confèrent une atmosphère particulière à cette composition éthérée. Le titre suivant, "The Man’s of Fool", surprend par sa singularité avec son ascendance disco mais est très bien exécuté. Composé en collaboration avec Jimmy Bain, "Old Town" est l’un des points culminants de l’album de par son romantisme et son interprétation sans faille, où le travail de Midge Ure aux claviers est particulièrement brillant. Le sujet traité ici, une rupture amoureuse, est en décalage avec la partition musicale, avec notamment un solo de trompette piccolo plein d’optimisme. Le titre sera repris par The CORRS sur leur album live "Unplugged" en 1999. "Cathleen" est une jolie ballade écrite pour sa seconde fille. Comme sur l’album précédent, Huey Lewis fait des merveilles à l’harmonica, dans un style sensiblement proche de Stevie WONDER sur "Isn’t She Lovely". La dernière phrase, prononcée de façon ironique, apporte un peu de légèreté Maintenant, tais-toi et va te coucher. Le saxophone, tenu par l’immense Mel Collins, est ouvertement mélancolique dans "Growing Up". Une pièce particulièrement touchante où les voix de Lynott et de sa cousine, Monica, s’entremêlent à merveille.

"Yellow Pearl" est un remix du même titre paru sur l’album précédent et qui sera utilisé pour le générique de l’émission Top of the Pops entre 1981 et 1986. La ligne de basse jouée en slap, particulièrement rare chez Lynott, est incroyable sur "Together". Ce titre à l’énergie folle aurait pu intégrer la sensationnelle bande originale du jeu vidéo merveilleux qu’est "Huntdown" ! "Little Bit of Water" est une métaphore sur l’amour et dont l'interprétation n’est pas sans rappeler le travail de Lionel RITCHIE. "Ode to Liberty" s’interroge sur le monde dans lequel nous vivons et surtout sur ce qu’il adviendra de lui. L'interprétation défaitiste et les paroles fatalistes font de cette composition une œuvre à part, où il semble pleinement conscient de ses errements (et les drogues m'aideraient à couler, et comme un bateau je flotte, je navigue vers le ciel). La guitare de Mark Knopfler est d’une formidable subtilité et la batterie de Brian Downey d’une grande justesse. "Gino" n’est pas le versant le plus inspiré de Lynott et les voix saturées du ministre qui prêche l’évangile, enregistrées depuis une radio, ne sont pas très agréables, voire agaçantes. L’aventure se termine avec la composition la moins accomplie de toute la discographie de Lynott, l’insipide "Don’t Talk About Me Baby" à la section rythmique saccadée.

L’album est à sa sortie un échec critique et commercial et il m’est impossible de réhabiliter celui-ci en dehors de toute considération personnelle et de l’attachement que j’ai pour cet artiste. Son héritage, bien que confidentiel, est immense. Il est l’un des meilleurs paroliers de son temps et de l’histoire, un bassiste sous-estimé et un chanteur incroyablement polyvalent.

Après la dissolution de THIN LIZZY en 1983, sa consommation de drogues et d’alcools augmente significativement et sa réputation d’héroïnomane lui ferme les portes des maisons de disques. Il participe néanmoins à quelques projets, dont le dernier reste sa contribution au single "Out in the Fields" en 1985 avec Gary Moore qui, ironiquement, demeure son plus grand succès commercial. Le soir de Noël de cette même année, Phil est retrouvé inconscient chez lui par sa mère qui ignorait jusqu’alors son addiction à l’héroïne. Conduit à l’hôpital, une septicémie lui est diagnostiquée. Il reprend suffisamment conscience pour s’adresser une dernière fois à sa mère, mais son état s’aggrave peu après. Le 4 janvier 1986, il décède d’une pneumonie et d’une insuffisance cardiaque, liées à une vie faite d’excès. En 1986, je n’étais pas encore né et au moment où j’écris cette chronique, j’ai 36 ans, soit l’âge qu’il avait lorsqu’il a laissé ses deux petites filles de 7 et 5 ans. Pourtant, aucune mort d’un artiste ne m’a plus affectée.

Ola !

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   CALYX

 
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- Philip Lynott (chant, basse, basse synthétiseur, claviers, percus)
- Midge Ure (guitare, claviers, sur 6, 7)
- Mark Knopfler (guitare électrique sur 9)
- Jimmy Bain (basse, chœurs sur 2, 3)
- Jerome Rimson (basse sur 7,10)
- Scott Gorham (basse sur 8)
- Darren Wharton (claviers)
- Rusty Egan (batterie sur 2, 4)
- Bobby C. Benberg (batterie sur 8)
- Brian Downey (batterie sur 9)
- Mark Nauseef (batterie, percussions, vocal sur 10)
- Pierre Moerlen (batterie sur 11)


1. Fatalistic Attitude
2. The Man's A Fool
3. Old Town
4. Cathleen
5. Growing Up
6. Yellow Pearl
7. Together
8. Little Bit Of Water
9. Ode To Liberty (the Protest Song)
10. Gino
11. Don't Talk About Me Baby



             



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