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2024 The First Exit

TRAMHAUS - The First Exit (2024)
Par JOVIAL le 13 Novembre 2024          Consultée 133 fois

En dépit des apparences, TRAMHAUS a su prendre son temps. Certains l'avaient annoncé dès le début de l'année 2023, c'est finalement à l'automne 2024 que sort enfin ce premier album. Entre-temps, le groupe de Rotterdam a continué de se frotter à la scène et la France n'a pas été en reste. À Quimper, le Novomax n'avait sans doute jamais été aussi animé tandis que Brest se remémore encore son excellente prestation le lendemain, bien aidé par les locaux de SYNDROME 81 en première partie. De quoi se faire connaître et de fourbir encore un peu ses armes. Sur la Toile, l'excellent single "The Goat" a entrenu ce nouvel engouement, qui a consacré The First Exit comme l'un des disques les plus attendus de l'année, catégorie post-punk.

Chez les adeptes du name-dropping - exercice futile mais rassurant, TRAMHAUS s'est principalement vu relié à JOY DIVISION, aux PIXIES et à NIRVANA. Voilà qui ratisse large, on ne prend pas de risques, mais c'est sûrement aussi un peu vrai. En interview, les Hollandais confessent encore d'autres influences, de Nick CAVE à CRACK LOUD, en passant par les plus obscurs TURNSTILE et COUNTRY TEASERS, ainsi que leurs compatriotes PERSONAL TRAINER. Un sacré curriculum qui emmène le groupe vers un post-punk souvent plus punk que post, disons simplement plus rock, nerveux sans être brouillon, direct sans être raide, accrocheur dans ses mélodies autant que dans ses rythmiques. Un son parfois âpre et des transitions brusques, et c'est à peine si la guitare de la jeune Nadya van Osnabrugge s'autorise quelques motifs supplémentaires, TRAMHAUS va purement à l'essentiel. Mais cette sobriété relative ne l'empêche pas de nous proposer des moments d'une ardeur souvent communicative et réjouissante. Au chant, Lukas Jansen gueule beaucoup, parle d'amour et de sexe, incarne ses textes corps et âme, tour à tour fougueux et sensuel, aussi énergique en studio que sur scène.

Et il y a de bonnes choses sur The First Exit. En ouverture, "The Cause" nous explose à la figure sans crier gare, avec son riff à la "Mildred Pierce" de SONIC YOUTH, une petite claque à nous remettre directement les idées en place. Dans le même registre, "Ffleur Hari" est également une merveille punk-rock qui ne fait que monter en intensité, se retenant juste au bon endroit pour mieux nous livrer un final déchaîné. Le tempo s'accélère sur "The Big Blowout", simple et percutant, dans un style que n'aurait pas renié FONTAINES DC à ses débuts. À retenir encore l'excellent "Past Me", plus froid mais ô combien saisissant, qui conclut l'album de la meilleure des manières. Lukas et Nadya se partagent le micro, chronique d'un jeune couple se consumant ensemble dans une relation sans issue.

Si aucune piste n'est à regretter, The First Exit souffre néanmoins d'une linéarité un peu trop prégnante. Individuellement, "Once Again", "Beech", "A Necessity" et "Semiotics" sont de bons morceaux, TRAMHAUS calme le jeu, laissant la basse et le chant mener la marche, les deux guitares en soutien, avant un refrain toujours bien énervé et libérateur. Enchaînez les quatre à la suite cependant et vous aurez quelque peu l'impression d'écouter en boucle la même chanson. Un album étant bien plus qu'une simple compilation, l'ordre des chansons a son importance et on ne peut s'empêcher de penser que nos Néerlandais comblent ici les trous sans vraiment se soucier du résultat final. C'est dommage. D'autant plus que ce premier effort est loin d'être le disque de post-punk le plus original de l'année. "Beech", "Semiotics" ou bien encore "Worthwhile" s'écoutent avec plaisir, mais soyons franc : tout cela demeure tout de même très convenu.

Pour le moment immanquable en live, TRAMHAUS ne fait donc qu'en partie honneur aux attentes placées en lui. The First Exit laisse avec un sentiment d'inachevé que la performance de l'intenable Lukas Jansen ne parvient malheureusement pas à faire oublier. On en attendait peut-être trop, et après tout il ne s'agit là que d'un premier album. Prometteur donc, mais à confirmer.

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- Julia Vroegh (basse)
- Jim Luijten (batterie)
- Micha Zaat (guitare)
- Nadya Van Osnabrugge (guitare)
- Lukas Jansen (chant)


1. The Cause
2. Once Again
3. Beech
4. A Necessity
5. Semiotics
6. Worthwile
7. The Big Blowout
8. Ffleur Hari
9. Past Me



             



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