Après avoir chié dans la colle avec 16 Electronic Hits, Jo DESTRÉ s’en va interpréter des thèmes de films de science-fiction, à l’exception de trois compositions de son cru et de trois autres reprises ("Onyx", "Oxygène", "Magic Fly") que l’on peut ignorer puisque ce sont strictement les mêmes que sur le premier album, du remplissage sous prétexte que ces morceaux correspondent aux thématiques spatiale et S-F.

Les trois SCRIPT-bots ont beau l’air complètement cheap avec leurs visages moulés et leurs costards ringards, ils se sont vachement améliorés depuis le premier album. L’interprétation est encore inconstante, toujours sur le même mode électro-Disco (donc pas électronique à 100%) et flanquée d’un son d’ensemble naphtaliné, mais globalement ça tient relativement bien la route. Le célébrissime thème de "Star Wars" est honoré avec des cuivres et cordes électroniques de bonne facture, il y a une sympathique prise de liberté sur la reprise "Also Spracht Zarathustra" (cas particulier puisque étant une composition classique popularisée par le biais d’un film, en l’occurrence 2001: A Star Odyssey) avec une rythmique funk brodée autour du thème principal, ce qui fonctionne malgré une intro très kitsch, les renditions de "Star Trek", "The Black Hole", "Space 1999" et de "The Eve Of The War" (thème de la comédie musicale The War Of The Worlds de Jeff WAYNE adaptée de la pièce radiophonique éponyme d’Orson WELLES) sont également plutôt crédibles.

Quant aux trois pièces originales, si elles sont également meilleures que celles du précédent album, elles ne sont pas très satisfaisantes pour autant : "UFO’s Fly Again" se montre un peu bancroche entre les chœurs haut perchés et les dialogues façon film de S-F qui tombent comme un cheveu sur la soupe, le tout sur une mélodie assez pauvrette, "Zénith Point Zéro" est encore trop calqué sur le "Onyx" de SPACE ART et "Lunar Fly By" est rythmé mais un peu trop simplet.

L’album s’essouffle malheureusement avant la fin : en plus de deux compositions originales médiocres et des repiquages précités, l’interprétation de "Close Encounters Of The Third Kind" tombe dans le kitsch, à cause d'effets sonores boîteux et d'une rythmique lourde. "Leia’s Theme" n’est pas mauvais mais son placement casse encore un peu plus le rythme d’une face B déjà très affaiblie.

Tout cela commençait vraiment bien. Seulement, les faiblesses sonores et structurelles se font progressivement sentir et Electronic And Spatial ne tient pas le choc jusqu’au bout – et encore, j’ai passé sous silence les trois repiquages de reprises déjà faiblardes sans lesquels l’album est nettement meilleur.

2 sur 5 avec les repiquages, 2 ½ sur 5 sinon