Recherche avancée       Liste groupes



      
KRAUTROCK / POST-ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2024 Album I
 

- Style : To Rococo Rot, Elektro Guzzi
- Membre : Eiko Ishibashi
 

 Von Spar Bandcamp (7)

VON SPAR - Album I (2024)
Par STREETCLEANER le 31 Mai 2025          Consultée 362 fois

Le groupe allemand VON SPAR, basé à Cologne, a eu l’idée de cet album sobrement nommé I (ainsi que du II sortis tous deux en septembre 2024) après avoir rencontré la chanteuse et pianiste Eiko Ishibashi au Week-End Fest de Cologne en 2019. Cette année-là, Ishibashi sera invitée à poser sa voix sur leur album Under Pressure. Sur les deux albums sortis en 2024 Ishibashi collabore cette fois-ci pleinement avec le groupe allemand, amenant également deux de ses musiciens, les batteurs Joe Talia et Tatsuhisa Yamamoto (non ce dernier ne chante pas et ne remplace pas le célèbre chanteur japonais Damo Suzuki, associé à jamais dans les mémoires au style krautrock).

VON SPAR a réalisé jusque-là des albums diversifiés, jamais ressemblants, mais ce I et II sont l’occasion de revenir vers le néo-krautrock qui les avait animés dans leur second album Von Spar de 2007. Avec cette particularité qu’au lieu de présenter deux longues pièces ce I en déroule sept de moindre durée (pour un total de 42 minutes environ). Tous les morceaux sont des instrumentaux et leur présentation nous fait également penser à un autre groupe allemand qui officie dans un style pas très éloigné, TO ROCOCO ROT (voir notamment leur album Speculation de 2010) mais VON SPAR est ici plus dynamique, avec une batterie bien mise en avant ; je pense notamment aux titres "II" et "III" de ce I pour cette proximité. On y retrouve aussi un côté ‘chill-out’ comme dans les albums du pianiste Mark De Clive-Lowe, en moins house.

Ceux qui aiment les ambiances psychédéliques, spatiales, expérimentales et enfumées du krautrock du début (CAN, KRAFTWERK, NEU!, CLUSTER…), et son fameux rythme ‘motorik’, qui dessine une boucle – à la batterie - immédiatement reconnaissable, vont se régaler ici face à un album de grande qualité. Pour ceux qui en veulent identifier la signature rythmique : au sein des sept compositions c’est le jeu de batterie sur la "V" (ou la seconde partie de la "IV") qui est le plus caractéristique du ‘motorik’ (car évidemment impossible de ne pas penser à CAN et son emblématique "Halleluwah" de leur album Tago Mago de 1971). Il faut signaler que ce I est un album plutôt calme, cérébral, et ne génèrera pas la chaleur et la sueur comme sur le dernier titre précité de CAN.

I est un album d’une grande richesse ; rythmique, on l’a dit, mais aussi sonore. Jazzy également, on reconnaît immédiatement le piano de Ishibashi sur "I", une composition qui mélange ambiances plutôt détendues, avec des boucles d’arpèges scintillantes, et ambient exotique avec une imitation d’une trompette ‘hassellienne’ (jouée avec sourdine). La manière de faire n’est pas sans rappeler le post-rock, ici conduit par un crescendo très léger. Les colorations jazz se font également bien sentir sur "III", la composition la plus smooth de l'album.

"II" est un petit bijou de groove qui nous amène aussi bien en lisière d’atmosphères un peu tendues et dissonantes qu’ensoleillées vers sa fin, sorte de jazz qui aurait pris la lumière. La basse de "IV" est joliment funk, la seconde partie du titre réveillant le fameux rythme ‘motorik’ cher à CAN et consorts. "V" est un petit bijou d’atmosphères distillant un soupçon d’angoisse avec ses synthés crissants dignes d’un Tenebre de Dario Argento : on n’est pas très loin du giallo… mais en même temps on y retrouve quelques sonorités du City: Works of Fiction de Jon Hassell. Le dernier "VII" tire vers l'atmosphérique et une tension toute cinématographique, la 'trompette' crisse et le free-jazz s'installe comme dans les premières bandes-son de Morricone pour le maître du giallo italien, un Morricone qui aurait croisé The Mount Fuji Doomjazz Corporation / The Killimanjaro Darkjazz Ensemble.

Avec ce I un album II est sorti le même jour et le complète. Toujours avec les mêmes musiciens, l'approche est différente car il s'agit d'un long développement de plus de 33 minutes. A noter qu'il est possible de se procurer un CD-compilation reprenant les deux albums, certainement l'option la plus intéressante en cas d'achat d'un support physique.

A lire aussi en KRAUTROCK :


CAN
Future Days (1973)
Un Can presque symphonique

(+ 2 kros-express)



FAUST
Punkt. (2022)
Point final ?


Marquez et partagez





 
   STREETCLEANER

 
  N/A



- Von Spar :
- Sebastian Blume
- Jan Philipp Janzen
- Christopher Marquez
- Phillip Tielsch
- +
- Eiko Ishibashi
- Joe Talia
- Tatsuhisa Yamamoto


1. I
2. Ii
3. Iii
4. Iv
5. V
6. Vi
7. Vii



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod